En 1855, les reliques réintègrent définitivement Notre-Dame après quelques péripéties et en 1859, le chantier commence. Viollet-le-Duc dessine plusieurs projets, non sans rappeler le reliquaire original détruit à la Révolution. Poussielgue-Rusand est chargé de l'ouvrage et, vraisemblablement à la demande du cardinal Morlot, réalise un réceptacle différent pour le Saint Clou et la Sainte Epine. L'ensemble est livré en 1862. Geoffroy-Dechaume collabore pour la sculpture des deux pièces et Villeminot pour l'ornementation. Pierres précieuses offertes au cardinal Richard par les dames de Paris. Ce reliquaire aura nécessité le travail de 20 ouvriers de la fabrique pendant deux années consécutives. Conformément à la politique commerciale de Poussielgue-Rusand et aux principex viollet-le-duciens, le socle de l'objet est réédité dans une version plus modeste (les figures des rois sont fondues et non repoussées au marteau) pour une croix reliquaire offerte en 1872 par la famille Farcy à la cathédrale Saint-Maruice d'Angers. (source : Gaël Favier, 2014, p.121)