Cette croix couronnait avant la Révolution la porte centrale du jubé qui séparait la nef du choeur des religieuses ; de part et d'autre de la porte s'adossaient les deux autels de saint Léger et de saint Roch : l'entablement qui sert de support à la croix est identique à celui des retables de ces deux autels, aujourd'hui déplacés dans les chapelles latérales (IM47002818). Le jubé semble toutefois antérieur de quelques années aux deux retables : en 1648, 'maître Cap Martin' érige l'arcade de séparation du choeur, et en 1649 les religieuses acquièrent le bois de noyer nécessaire à la construction du 'balustre'. Celui-ci est mentionné allusivement par Mgr Mascaron en 1682, puis décrit avec précision en 1734 par le curé Carrère, qui signale au-dessus de la porte 'une grande corniche et un crucifix de bois de noyer'. La croix et son support apparaissent dans leur état actuel (à l'exception des 2 volutes du piédestal, peut-être tardivement ajoutées) dans la lithographie d'Aumont (vers 1840). D'après l'arrêté d'inscription de 1975, le Christ serait un remploi du 16e siècle, hypothèse qui semble sans fondement.