Peinture monumentale
Peinture monumentale
Occitanie ; 46 ; Les Junies ; église paroissiale Saint-Martin
46134
Lot
Catus
Canourgues
Église paroissiale Saint-Martin
IA46100137
En écart
Choeur et nef
Peinture murale
Enduit : peinture à la chaux
Dans le choeur, la mise en place du dessin a été effectuée directement sur le mortier : les mains et les visages des personnages ainsi que le corps nu du Christ ont été dessinés à l'ocre rouge. Les silhouettes des personnages habillés et les barbes ont été tracées en noir. La peinture a elle aussi été posée directement sur le mortier. Il ne s'agit cependant pas d'une technique à la fresque. Comme pour le mur sud de la nef de l'église de La Masse (commune des Junies), la mise en place du mortier ne s'est pas faite selon l'ordre traditionnel. Sur le mur nord de la nef de l'église Saint-Martin de Canourgues, comme à la Masse, la partie inférieure du mur a été enduite avant la partie supérieure.
Dérision du Christ ; Jésus devant Caïphe ; Jésus devant Pilate ; Flagellation du Christ : ? ; Descente de Croix ; Mise au tombeau ; Vierge de Pitié : ? ; figures (femme : ?) ; ornementation (à ruban plissé, à fleur, à rinceaux)
Les peintures du choeur se déroulent sur les trois murs, selon deux registres, avec une lecture partant du nord vers le sud. Les baies sont également peintes. La baie sud conserve un décor à motif géométrique. Sur le mur nord, on peut voir une possible représentation d'un Christ aux outrages. Le Christ est simplement vêtu du périzonium, les bras croisés sur sa poitrine et les genoux croisés. Il est entouré de plusieurs personnages. Sur le mur est, les deux comparutions du Christ sont représentées. Pour la Comparution devant Caïphe, le Christ est représenté sur le côté gauche de la scène, les mains liées et se tenant debout devant un personnage assis qui tient un sceptre surmonté d'une fleur de lys et qui tend une main vers le Christ. Entre les deux, un personnage debout (certainement un soldat) est tourné vers Caïphe. Pour la seconde comparution, le Christ est placé sur le côté droit de la scène. Devant lui, tourné vers l'observateur, Ponce Pilate se tient les mains tendues. On ne peut dire s'il s'apprête à se les laver ou si cela a déjà été fait. Sur le mur sud, au registre supérieur, une main tenant un fouet semble apparaître. Il pourrait s'agir d'une Flagellation. Au niveau inférieur, on peut voir une Descente de croix. Le corps du Christ est tenu par deux personnages. Deux autres attendant au pied de la croix. A côté, on peut voir la Mise au Tombeau avec deux personnages tenant au-dessus du tombeau le suaire sur lequel repose le corps du Christ. Sur les murs de la nef, le décor se distribuait en deux registres. Sur le mur nord, le registre inférieur fermé par un ruban plissé laisse voir ce qui semble être une Vierge de pitié. La Vierge est assise, les mains jointes, le corps du Christ reposant sur ses genoux. A sa droite, on peut voir une colonne. Une peu plus loin, une figure féminine apparaît. Sur le registre supérieur, on peut encore voir deux personnages. Une dernière figure féminine est visible sur l'ébrasement est de la baie orientale du mur sud de la nef. Deux solives du plafond du choeur présentent un décor. Le décor de la solive orientale est composé de rinceaux tracés à l'ocre jaune sur un fond ocre rouge et s'enroulant autour de fleurettes stylisées blanches. Le décor de la solive suivante est composé de rinceaux noirs qui se déroulent sur un fond ocre jaune.
Dimensions non prises
Mauvais état
Les peintures ont été mises au jour lors de sondages à une date indéterminée. En 2009, un dossier d'Etude préalable a été établi par Françoise Tollon (restauratrice) et Gaëlle Duchenne (architecte DPLG). Comme pour l'église de La Masse, la restauratrice a noté l'altération d'un pigment utilisé pour certaines carnations leur donnant aujourd'hui une couleur brunâtre. Le dossier est consultable au Centre de Documentation.
Armoiries (peint)
Deux litres funéraires sont visibles. L'une d'elles porte un blason avec les armoiries de la famille Beaumond-Toucheboeuf : "d'azur à deux boeufs d'or passants l'un au dessus de l'autre". En 1608, la seigneurie des Junies passe dans les biens de la famille Beaumond-Toucheboeuf suite au mariage d'Hélène-Isabeau du Buisson de Bournazel avec Antoine de Beaumond-Toucheboeuf. Valérie Rousset (Conseil Général du Lot) date cet écu du 17e siècle d'après le style des arabesques.
Limite 15e siècle 16e siècle
Deux fenêtres furent aménagées dans les murs nord et sud du chevet à la fin du 15e siècle. Les fenêtres étant peintes (on peut voir sur la face occidentale de la baie sud un motif géométrique) le décor a été réalisé suite à ces travaux. Le décor de l'église de Canourgues est donc le résultat d'une campagne d'embellissement que connu l'édifice à la fin du 15e siècle ou au début du 16e siècle. Le programme iconographique est consacré à la Passion du Christ avec par exemple la représentation d'une Vierge de Pitié.
Propriété de la commune
L'église a été inscrite par arrêté du 11 juillet 1973.
À signaler
Dossier individuel
2004
2010
Conseil régional Occitanie - Direction de la Culture et du Patrimoine - Service Connaissance et Inventaire des Patrimoines 22, bd Maréchal Juin 31406 Toulouse cedex 9 - Espace Capdeville, 417 Rue Samuel Morse, 34000 Montpellier - 05.61.39.62.47