Des travaux effectués sous l'abbatiat de Samuel (1056-98) subsiste la tour occidentale du 11e siècle, avec inscription rapportant qu'il fit construire la tour. L'abbé Edelin (1262-93) commença la reconstruction de l'église actuelle par les parties orientales (choeur, transept, tour de croisée, chapelles et sacristie nord à étage). La consécration de 4 autels, en 1284, indique que le sanctuaire était utilisable pour la liturgie. La nef fut reconstruite, en 2 campagnes homogènes, au cours du 1er quart du 14e siècle avec un jubé. Une petite chapelle (St-Willibrord) fut ajoutée derrière la sacristie en 1333 (fenêtres et voûte du début du 16e siècle). La flèche médiévale en grès de la tour de croisée, est représentée vrillée sur les vues anciennes. Endommagée pendant la guerre de Trente Ans, elle fut démontée en 1666. La tour fut surhaussée et couronnée par un toit à l'impériale avec lanternon, couvert d'ardoises. Détruit par la foudre en 1883 il fut remplacé, en 1885, par la flèche actuelle, d'après le projet de Charles Winkler. Pendant la Révolution, les sculptures des tympans furent abîmées, le lustre du 11e siècle et le mobilier furent détruits. L'église devenue paroissiale (en 1805) , le jubé fut supprimé. Les tympans furent bûchés, le niveau du sol fut relevé. En 1823, la fenêtre est de l'abside fut partiellement murée. Les travaux de restauration commencèrent en 1865 (abaissement du sol, dégagement des peintures murales...). En 1934, l'absidiole d'un édifice antérieur fut découverte contre le bras nord du transept. Les dates de restauration : 1741, 1757, 1865, 1866 sont gravées sur des contreforts et à la base de la tourelle S-E.