Ce tombeau fut apporté de l'abbaye de Royaumont où il était placé sous une grande arcature. Le soubassement est décoré d'une suite d'arcatures trilobées encadrant des statuettes en relief : angelots et religieux. Toute cette sculpture, mutilée à la Révolution et rétablie plus tard à Saint-Denis, fut refaite presque intégralement (sauf les angelots du coussin) lors des travaux de Viollet-le-Duc. Sept figurines qui ornaient à l'origine les côtés du soubassement sont au musée du Louvre (trois religieux et quatre angelots). Philippe de France (dit Dagobert) (1222-1232) était un des neuf fils du roi de France Louis VIII dit le Lion et frère de Saint Louis. Dès la mort de Philippe-Dagobert, Saint-Louis fait de Royaumont l'un des éléments clefs du triangle funéraire qu'il est en train de constitue2. Car s'il insiste pour réserver Saint-Denis aux seuls titulaires de la couronne royale, il n'en oublie pas pour autant les reines et les princes du sang. Pour les premières, le rôle de nécropole est confié à Maubuisson, lieu de sépulture de sa mère Blanche, tandis que ses enfants, puis d'autres princes du sang morts sans alliance, vont reposer à Royaumont. Ce n'est qu'après la Révolution française et leur passage par le musée des Monuments français d'Alexandre Lenoir que la plupart des tombeaux rejoignent Saint-Denis, quelques fragments épars des tombeaux de Royaumont rejoignant le Louvre, le musée de Cluny (le tombeau de deux enfants du comte d'Alençon, Louis et Philippe) ou Carnavalet. Le musée national du Moyen-Age - Thermes de Cluny conserve un fragment d'un des grands côtés du tombeau de Philippe-Dagobert (Source : Xavier Dectot).