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Plateforme ouverte du patrimoine

tableau sans cadre : le Christ descendu de la croix

Désignation

Dénomination de l'objet

Tableau

Titre courant

Tableau sans cadre : le Christ descendu de la croix

Localisation

Localisation

Île-de-France ; Essonne (91) ; Epinay-sur-Orge ; église Saint-Loup

N° INSEE de la commune au moment de la protection

91216

Canton

Longjumeau

Nom de l'édifice

Église Saint-Loup

Emplacement de l’œuvre dans l’édifice

Dans le grenier du presbytère.

Description

Catégorie technique

Peinture

Matériaux et techniques d'interventions

Toile (support) : peinture à l'huile

Description de l'iconographie

Cette oeuvre est une reprise exacte de la composition des tableaux conservés notamment à Toulouse et à Dijon : le corps du Christ au premier plan capte d'emblée toute l'attention, entouré de saint Joseph et de Nicodème agenouillés au deuxième plan et qui s'efforcent de le recouvrir, et au troisième plan, de la Vierge voire de saintes femmes - difficiles à voir en raison de l'état du tableau - qui pleurent la mort du Sauveur. L'aspect dramatique du tableau tient non seulement à sa construction verticale (le Christ allongé au premier plan, les deux saints à mi-corps au deuxième plan et les femmes debout éplorées au troisième plan), à sa composition mouvementée (mouvements des personnages : bras de saint Joseph et Nicodème recouvrant le corps de linges, mains écartées et implorantes de la Vierge, jeux des regards conduisant dans des directions opposées) mais aussi à l'utilisation des couleurs (le blanc du linceul et des linges déployés autour du Christ, la tonalité chatoyante des vêtements de saint Joseph et Nicodème, et le bleu intense du manteau de la Vierge en fond - comme clôture dramatique de la scène). L'attention portée aux physionomies et notamment aux visages marque le souci de réalisme qui caractérise l'oeuvre de Jouvenet et, partant, de ses éventuels suiveurs s'il s'agit d'une copie.

Dimensions normalisées

H = 80 ; la = 60

État de conservation (normalisé)

Mauvais état

Précisions sur l'état de conservation

Toile complètement désolidarisée et sortie de son cadre d'où une forte usure des bords extérieurs de la toile, déchirures, support gondolé et froissé présentant des soulèvements et pertes de matière généralisés ainsi que des coulures.

Historique

Auteur de l'œuvre ou créateur de l'objet

Etape de création

Réplique

Siècle de création

18e siècle

Description historique

Tableau attribué à Jean Jouvenet (1644-1717) ? Copie très fidèle ou réplique par l'auteur même des toiles de Jean Jouvenet sur le même sujet : La Déposition de croix, commandée en 1713 pour la chapelle du palais des Ducs et des Etats de Bourgogne à Dijon, et conservée aujourd'hui au musée des Beaux-Arts de Dijon (elle-même réplique de l'oeuvre présentée au salon de 1704 et connue par une gravure d'Alexis Loir), et les nombreuses répliques qu'il en fit et que l'on retrouve aussi bien à Toulouse qu'à Pontoise, voire à Saint-Pétersbourg. Issu d'une famille de peintres et de sculpteurs de Rouen, Jean Jouvenet se forma dans l'entourage de Charles Le Brun et, profitant du renouveau de la ferveur religieuse qui suivit la révocation de l'édit de Nantes, se spécialisa surtout dans la grande peinture religieuse à partir de 1685. Sa production est marquée par des compositions aux figures monumentales brossées avec un pinceau large, et son art se caractérise par un style coloriste, s'inspirant de Poussin, Corrège, Titien et Rubens ou encore les Carrache : il incarna ainsi la réaction contre Le Brun au sein de l'Académie. On retrouve dans la plupart de ses oeuvres un aspect très théâtral, recherchant les grands effets dramatiques, les tonalités chaudes et un certain réalisme, mis en oeuvre avec un art de la composition maîtrisé : en témoignent au Louvre La Descente de croix (1697), La Pêche miraculeuse et La Résurrection de Lazare, parmi ses meilleures productions, ainsi que les grands décors à Versailles et au Trianon. L'ensemble de sa production est par ailleurs tout à fait représentatif des nouvelles orientations prises par la peinture française à la fin du règne de Louis XIV.

Statut juridique et protection

Statut juridique du propriétaire

Propriété de la commune

Typologie de la protection

Inscrit au titre objet

Date et typologie de la protection

2011/05/06 : inscrit au titre objet

Précisions sur la protection

Commission départementale des objets mobiliers : 31/03/2011.

Référence(s) de publication(s)

Martin, Francis, Notice historique d'Epinay-sur-Orge, 1882 (cote DAPM Pbr 386).

Sources d'archives et bases de données de référence

Documentation de la conservation des antiquités et objets d'art de l'Essonne : dossier de récolement, 1991, 2001, 2007-2008 ; 2W53 (fiche de pré-inventaire n° 7) ; 2W79 (fiche de pré-inventaire n° 4) ; 2W94 (fiche de pré-inventaire n° 8) ; 2W103 (fiche de pré-inventaire n° 7) ; archives départementales de l'Essonne : 8V1 : séparation de l'Eglise et de l'Etat inventaire des biens mobiliers, 1906-1907

Références documentaires

Cadre de l'étude

Dénomination du dossier

Dossier individuel