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tableau et son cadre : Lapidation de saint Etienne

Monuments historiques

tableau ; cadre

Île-de-France ; Essonne (91) ; Corbeil-Essonnes ; église Saint-Etienne

Corbeil-Essonnes

91174

Sur le mur droit de la nef de l'église.

Peinture

peinture ; menuiserie

toile (support) : peinture à l'huile ; bois : taillé

lapidation de saint Etienne

La représentation de la lapidation de saint Etienne ne diffère guère ici de l'iconographie traditionnelle du saint, présenté en jeune homme avec sa dalmatique et son étole de diacre. La fidélité au tableau de Le Brun est manifeste, que ce soit dans la composition d'ensemble, le nombre de personnages, ou la palette chromatique employée. La composition en V attire immédiatement le regard du spectateur sur saint Etienne au centre, terrassé, suppliant du regard le Christ surplombant la scène dans une nuée, entouré d'anges. Les personnages représentés dans la partie droite sont un peu moins soignés que les trois figures encerclant le martyr dont la physionomie est plus marquée, pour accentuer l'attention qu'ils portent à la troture du saint - effet encore renforcé par le grand nombre de pierres et de roches accumulées au premier plan du tableau. Les détails paysagers et architecturaux sont traités avec la même attention que dans l'original : témoins les personnages sur les remparts de la ville, les nuages tourmentés, les pierres.

h = 270 ; la = 180

1820

copie

Le Brun Charles (d'après, peintre)

L'iconographie du martyr de saint Etienne est très présente en Essonne : à Marolles-en-Hurepoix et à Viry-Châtillon, notamment. Il s'agit ici de l'une des nombreuses interprétations du tableau de Charles Le Brun (1619-1690), commandé pour la chapelle Saint-Eloi de Notre-Dame de Paris de 1651, copie présumée d'Etienne Dubois (1796-1857), peintre d'histoire, élève de Regnault, 2e grand prix au salon des artistes vivants avec Salomon livré aux Philistins par Dalila, exposant au salon de 1819 à 1854. Copie de belle facture, extrêmement fidèle à l'original mais néanmoins intéressante par sa vigueur et sa qualité de la structure d'ensemble, sans doute l'une des copies les plus réussies en Essonne sur ce thème et qui témoigne d'une part de la vitalité de la peinture religieuses en France en ce premier quart du XIXe siècle, d'autre part de la rémanence de Le Brun comme figure tutélaire de l'art français. Tableau offert par l'administration des poudres et salpêtres en dédommagement de l'explosion de 1820, ayant abouti à la destruction d'une grande partie de l'église et de ses oeuvres. Tableau daté vers 1820.

propriété de la commune

inscrit au titre objet

2008/04/09 : inscrit au titre objet

Commission départementale des objets mobiliers : 10/12/2007.

dossier individuel

documentation de la conservation des antiquités et objets d'art de l'Essonne ; archives départementales de l'Essonne (8V2 : inventaire de 1906) ; base Arcade (F21/496 : commande à Etienne Dubois d'une copie du martyre de saint Etienne pour l'église de Corbeil-Essonnes, pour un montant de 1500 F)