Verrière ; rondel (4)
Fragments de vitraux : 4 rondels et fragments divers
Occitanie ; Tarn-et-Garonne (82) ; Moissac ; réserves municipales
82112
Moissac
Réserves municipales
Vitrail
Verre : peint
Anne et Joachim ; saint Christophe ; Christ en croix ; Nativité ; ange
Un des rondels figure la rencontre d’Anne et Joachim à la Porte Dorée ; un second saint Christophe portant le Christ enfant sur ses épaules ; le troisième une Nativité ; le dernier la Crucifixion avec la Vierge et saint Jean. Un petit médaillon rond porte une figure d’ange et un autre un soleil. Sur les autres fragments se distinguent une licorne, des lettres à l’antique et des volutes. La couleur jaune d’argent prédomine. Les rondels et autres fragments conservaient encore des morceaux de sertissages au plomb avec traces d’arrachements.
Fragment
1er quart 16e siècle
Ces fragments de vitraux ont été découverts dans une boîte de biscuits datable de la fin du XIXe siècle, sous un tas de tessons de céramique, dans l’escalier de la cave du logis abbatial de Moissac. Il semble qu’ils aient été récoltés par le R.P. Daniel Belbèze ou son frère le général Belbèze, collectionneurs moissagais et propriétaires de l’ancien logis Sainte-Foy, acquis dans les années 1930 par la ville puis devenu musée Marguerite Vidal. Cette constatation ressort du fait que ni Marguerite Vidal, qui a créé le musée en 1950, ni Chantal Fraïsse, qui a pris sa suite en 1985, n’ont eu connaissance de ces vitraux. En 1866, des fragments de vitraux du XVIe siècle sont signalés lors du Congrès archéologique de France comme étant visibles dans l’église Saint-Martin de Moissac. Ils sont encore vus en 1882 et ne sont plus signalés par la suite. Il est possible que les vitraux découverts en 2020 proviennent de Saint-Martin, voire pour certains fragments de l’abbatiale Saint-Pierre. Lagrèze-Fossat signale en effet des fragments de vitraux anciens, dont certains avec les armes du cardinal Mazarin. Autre hypothèse : achat par le R.P. Belbèze mais il n’y a pas de vitraux mentionnés dans les rares descriptions succinctes de la collection. Les sertissages de plomb semblent toutefois difficilement compatibles avec un achat chez un antiquaire. Le rondel avec la rencontre d’Anne et Joachim à la Porte Dorée est directement adapté de la gravure de Dürer datée de 1504. Le saint Christophe s’inspire là encore de Dürer mais également de la gravure de Martin Schongauer. Le fragment de la Nativité se rapproche plus de xylographies germaniques de la fin du XVe siècle, tout comme la Crucifixion et le visage d’ange. La licorne, les volutes et les lettres remontent au premier quart du XVIe siècle. (source : présentation d'Emmanuel Moureau en Commission régionale du patrimoine et de l'architecture).
Propriété de la commune
Inscrit au titre objet
2021/12/21 : inscrit au titre objet
Commission régionale du patrimoine et de l'architecture du 02/11/2021.
Dossier individuel