Foyer de forge ; hotte de cheminée ; machine à ventiler (2) ; enclume (2) ; outil servant à serrer ou maintenir (65) ; établi ; marteau (17) ; pelle d'âtre (2)
Bâti de forge ; soufflet circulaire ; étau à chaud ; pince à forge ; pelle à charbon
Foyer de forge (bâti de forge), hotte, deux soufflets circulaires, deux enclumes, un étau à chaud, un établi, soixante-quatre pinces à forge, ensemble de dix-sept marteaux et deux pelles à charbon
Île-de-France ; Yvelines (78) ; Plaisir ; hôpital départemental des Petits-Prés
78490
Plaisir
Petits-Prés
Hôpital départemental des Petits-Prés
Fonderie
Métal ; fonte de fer ; brique ; fer
Ensemble d'outillage d'un atelier de forge. Le bâti de forge est en fonte doublée de briques réfractaires. Sur la bordure supérieure, un bourrelet permet la suspension des outils. Sous le bâti est placée une réserve à charbon. Sa plate-forme comprend deux foyers opposés permettant à deux hommes d'opérer en même temps (forge double). A l'avant se trouve un bac à eau. A droite de la forge, une potence permet de faire reposer les pièces de grandes dimensions. Les deux soufflets latéraux en métal, qui étaient actionnés par deux bras mobiles, sont de forme circulaire. En avant de la forge, on trouve deux enclumes, l'une fixe et l'autre mobile, fabriquées à Sedan, lieu de production réputé. Sur les billots, des crochets permettaient de ranger les tranchets. Sur le pourtour de la hotte en tôle de fer est fixé un râtelier comptant soixante-quatre pinces de formes diverses, servant à retirer la pièce du feu et à la travailler : tenailles droites pour les fers plats, tenailles à fer carré, pinces croches pour les barres à forte section carrée. Cette forge double nécessitait un personnel nombreux, quatre hommes au moins. Les forgerons encadraient des frappeurs, chargés d'actionner les soufflets réglant la chauffe et de forger la pièce sous les ordres du maître.
Inscription
Inscription (sur le devant du bâti de forge et sur les soufflets) : ENFER ET SES FILS LANDEMARC AUBERT ET CIE 10 RUE DE RAMBOUILLET PARIS.
1er quart 20e siècle
Cette forge avait des usages multiples liés à l'entretien de l'asile départemental et aux activités agricoles de l'établissement qui, en 1919, comptait 360 lits d'hommes et 370 lits de femmes. Les pensionnaires étaient employés à la production des cultures vivrières, mais aussi à des cultures de rapport, cultures florales sous serre, et à l'arboriculture. Pour certains pensionnaires placés aux Petits-Prés pour des délits de vagabondage ou de mendicité, ces travaux permettaient de dégager un petit pécule destiné à leur réinsertion. Pour la direction de l'hôpital, ce travail était perçu comme une contribution à l'entretien des malades mais aussi comme une rééducation. L'ensemble du matériel, est présenté dans le manuel de Roret (1923) comme un équipement tout à fait moderne et innovant. D'après une carte postale ancienne, la forge avec le matériel décrit ci-dessus fonctionnait dans les années 1920 et a été en usage jusqu'à une date récente. Le manuel de Roret (1923) permet de dater le modèle des soufflets circulaires du début des années 1920. Dans les années 1950, la forge a été équipée d'un soufflet électrique. La perceuse a été également électrifiée. La hotte semble avoir été modifiée depuis le début du siècle. D'après des témoignages, l'ensemble de l'outillage a été forgé sur place.
Propriété publique
Inscrit au titre objet
1997/11/17 : inscrit au titre objet
Fiche CAOA et photographie manquante à la MPP. Se renseigner auprès de la Conservation des antiquités et des objets d'art.
Base des objets mobiliers des Yvelines, archives départementales, janvier 2017, n°2175.
Dossier individuel