La Conservation des antiquités et objets d'art de Seine-et-Marne compte parmi ses archives une correspondance avec le descendant de Charles Jacob comprenant une liste des oeuvres Jacob conservées sur le département. La statue du Bon Pasteur est répertoriée sur cette liste qui donne des informations précieuses sur le matériau et la donatrice. Cette statue signée a été offerte en 1955 à la collégiale de Dammartin-en-Goële par mademoiselle Révillon, ancienne institutrice à Dammartin. Le sculpteur Charles Jacob (né à Sedan en 1897), tout comme Henri Charlier dont il sera l'élève et le collaborateur, est séduit par la taille directe. Membre de l'Arche, groupement d'artistes chrétiens actif dans les années 1930, il travaille aussi bien le bois que la pierre. Il expose, au Salon d'automne de 1928, un saint François, une sainte Thérèse de l'Enfant Jésus et un saint Bernard (n° 2230). Lors de ce salon, il est enregistré comme habitant à Rosny-sous-Bois (3 rue Jean-Jacques Rousseau). Il participe également à l'exposition l'Art et le mobilier religieux moderne qui se tient au musée Galliera en 1929. Il y expose sous la bannière de Louis Rouard, libraire et éditeur qui le lança. Cette exposition avait pour ambition de démontrer que l'art religieux n'était pas figé et qu'il pouvait être moderne. De nombreux groupement d'artistes y participèrent (L'Arche, les Ateliers d'art sacrés, l'Atelier Georges Desvallières) ainsi que des artistes de renoms (Maurice Denis, Jacques Grüber, Marguerrite Huré, les frères Perret, Fernant Py…). Il réside à Juilly en Seine-et-Marne dans les années 1935 – 1945. Il installe son atelier dans la commune et enseigne comme professeur de dessin au collège des Oratoriens. Son lien avec le département de Seine-et-Marne explique le nombre des oeuvres que l'on peut y rencontrer (Juilly, Dammartin-en-Goële, Le Mesnil-Amelot, Nantouillet, Thieux).