Tableau daté vers 1700. L'autel consacré à saint Charles Borromée se situait dans la première chapelle de la cathédrale, à gauche. C'est en 1858 que le tableau de la Descente de Croix fut remplacé par celui de saint Charles qui, selon Rebord, est aussi de main de maître. Il est décrit dans l'inventaire des tableaux de la cathédrale dressé en 1925 : Peinture du 17e siècle... encadrée d'une moulure sculptée porte la trace d'anciennes restaurations. Rebord cite le chanoine Chappaz qui, dès 1791, fournit un état des chapelles de la cathédrale en 1772 et, notamment, celle du bas-côté gauche : La cinquième (chapelle), des Quatre couronnés a pris le nom de St Charles Borromée. En 1772, encore, à l'occasion de la remise de la cathédrale par les pères Cordeliers, l'architecte Quenot, qui procède à l'état des lieux du bâtiment, relève que les chapelles de Saint Barthélemy, de Notre-Dame de Bonne-Nouvelle, de Saint Charles et de Saint Honoré sont pour le tout en très mauvais état... Tous les tableaux des susdites chapelles sont de très peu de valeur aussi bien que celui du maître-autel, dont la plupart sont d'une peinture grossière et antique et s'en vont en écaille. En 1825, la chapelle est encore affectée à saint Charles et pourvue de sa toile. La peinture apparait, encore, à l'occasion de l'inventaire des biens de la cathédrale dressé, en 1906, en éxécution de la loi de séparation des Églises et de l'Etat : Dans la nef de gauche (en commençant du côté de l'entrée) autel Saint Charles avec peinture dans l'entrecolonnement. En 1921, finalement, la chapelle est remplacée par l'autel Notre-Dame-de-Lourdes, encore en place actuellement. On est, enfin, sûr que la toile occupe la place qui est la sienne actuellement, en 1958. Il est, pourtant possible de remonter au-delà de la date de 1772 pour ce qui concerne l'historique de cette toile. Ainsi, des mentions remontant à Monseigneur Rossillon de Bernex pourraient laisser entendre que le saint Charles se trouvait, hypothétiquement, déjà à Annecy dès 1704.