Autel ; chandelier d'autel (4) ; croix d'autel
Maître-autel
Autel, 4 chandeliers d'autel, croix d'autel (maître-autel)
Grand Est ; Moselle (57) ; Château-Voué ; église paroissiale
57133
Anciennement région de : Lorraine
Château-Salins
Église paroissiale
Menuiserie ; orfèvrerie
Bois : polychrome ; cuivre : doré
L'autel, proprement dit, en forme de tombeau aux tracés galbés, s'agrémente sur son devant d'un panneau allongé, aux angles coupés en quart de rond, au milieu duquel se détache un cartouche chantourné en quatre feuilles enveloppant, sur un fond sombre, un coeur enflammé porté par une couronne d'épines. Latéralement le massif est accompagné par deux puissants épaulements, découpés en consoles renversées, qui butent chacune sur un support. Des anges adorateurs aux ailes déployées, drapés d'un vêtement dénudant les épaules, y sont agenouillés et introduisent le retable. Celui-ce repose sur deux gradins en retrait l'un de l'autre. Le supérieur est coupé par le portillon du tabernacle lui-même pris dans la partie centrale du premier étage de la pyramide. Flanqué de deux pilastres, il s'avance sur deux ailes latérales un recul auxquelles il se raccorde par une surface concave. Des jouées dessinnées en consoles renversées se dressent contre les rebords extrêmes et font la transition avec le gradin. La moulure terminale se relève au-dessus du tabernacle, par le moyen de deux quarts de rond aplatis, vers une tablette sur laquelle se dresse la croix de l'autel en avant d'une niche couverte en cul-de-four et creusée dans le dernier étage du retable. Moins large, il comprend lui aussi deux éléments latéraux plantés de biais. Aux extrémités, le dispositif est buté par des consoles renversées ; celles-ci se retrouvent sur les faces en s'appliquant contre les pilastres qui divisent et structurent la composition. Des panneaux étroits limités par un mince filet animent les faces. Une assez volumineuse couronne coiffe le sommet et fait resplendir ses ors. Le portillon doré de l'armoire eucharistique, dont le haut revêt un tracé en chapeau de gendarme, se couvre d'une sculpture en bas-relief : le pélican y nourrit ses petits en se déchirant la poitrine sous un calice rayonnant posé sur un fond de nuages. Au-dessus, le tympan du tabernacle est occupé par un motif sculpté et doré. Des chandeliers de belle qualité se composent d'une tige en balustre issue d'un socle bien proportionné, de plan triangulaire : des volutes collées contre les arêtes se raccordent les pieds. La croix d'autel s'harmonise avec les chandeliers. Le corpus et le titulus sont argentés ainsi que les médaillons appliqués sur le socle (Eugène Voltz, membre correspondant de la Commission Supérieure des Monuments Historiques).
Dimensions non prises.
Œuvre restaurée
18e siècle
Propriété d'une association diocésaine
Classé au titre objet
1988/12/09 : classé au titre objet
Abbé Jean Hirtius, Les oeuvres d'art de l'église de Château-Voué, Journal de Société d'Archéologie lorraine, 43, 1894, p.203-208.
Dossier individuel