Autel ; retable ; tabernacle ; tableau
Maître-autel
Autel, retable, tabernacle, tableau : Communion des apôtres (maître-autel)
Grand Est ; Meurthe-et-Moselle (54) ; Méhoncourt ; église Saint-Pierre
54359
Anciennement région de : Lorraine
Bayon
Église Saint-Pierre
Abside, au fond
Menuiserie ; peinture
Bois : taillé, doré ; toile (support) ; chêne : vernis, doré
Bois repeint et redoré. L'autel supporte, par l'intermédiaire de deux gradins superposés dans un même plan un tabernacle sommé d'une exposition à jour (elle put être autrefois dotée d'un fond de glace). Hormis le devant d'autel qui semble absolument intact, au premier gradin a été adjoint à chacune de ses extrémités un court élément qui le prolonge sur les excroissances latérales ajoutées en arrière du corps de l'autel. Le second gradin a été recoupé et modifié dans sa partie centrale pour accuser la saillie du tabernacle qui, en dehors des ailerons qui le flanquent, est un mauvais et tardif ouvrage. L'exposition paraît également d'un style de moindre qualité que les parties authentiques. L'antependium est cerné d'une forte moulure. Au centre un médaillon circulaire entoure un buste de profil qu'une coquille sur l'épaule permet d'identifier comme représentant Jacques-le-Majeur. De part et d'autre, de puissantes volutes étoffées d'acanthes s'amortissent par des chutes de feuilles et de fleurs. Deux panneaux latéraux, un étroit bandeau au-dessus, le tout recouvert de motifs sculptés, complètent cet ensemble de qualité. Chacun des deux gradins n'est pas moins orné aux ornements du premier se mêlent différents objets du culte. Le tableau, constituant un large décor qui occupe tout le fond de l'abside, ne semble pas avoir été conçu pour cet emplacement. Le cadre du tableau, au sommet cintré, est supporté par un panneau oblong où des rinceaux accompagnent deux larges surfaces de nuées symétriquement disposées d'où sortent des têtes d'angelots ailées, d'étroits panneaux verticaux à chutes de fleurs, des ailerons flanquant le tout. La grasse moulure du cadre est animée d'un riche décor d'éléments rocailles et de têtes d'angelots, de plus, sur les côtés des ailerons l'élargissement encore, enfin, elle est sommée d'un fronton où s'opposent courbes et contre-courbes.
Communion des apôtres
H = 336 ; la = 232 ; Dimension du tableau : la = 236
2e moitié 18e siècle
L'antependium peut être vu comme une oeuvre de Jean Bailly, le sculpteur de Damas-aux-Bois (Vosges). Une tradition locale fait provenir cet autel de l'abbaye de chanoines réguliers de Saint-Augustin, supprimée lors de la Révolution, située sur le territoire de la commune. Mais la présence du buste de saint Jacques-le-Majeur s'opposerait à cette origine. Par contre, l'église d'Einvaux, village le plus voisin, a pour titulaire saint Jacques : reconstruite en 1945, elle fut dotée d'un autel en marbre démoli depuis, ne serait ce pas celui qui le précéda que l'on aurait alors transféré à Méhoncourt ? Le tableau passe pour provenir de l'abbaye de chanoines réguliers de Saint-Augustin de Belchamps, supprimée lors de la Révolution, dont l'une des chapelles de l'église était vouée à saint Pierre, mais l'inventaire détaillé des peintures de la maison rédigé en 1792 ne le mentionne pas.
Propriété de la commune
Classé au titre objet
1981/05/09 : classé au titre objet
ARCH. PHOT. (MH84V754, MH84RCN38) ; CAOA (82)
Dossier individuel