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tableau : le Baptême de Clovis

Monuments historiques

tableau

Grand Est ; Marne (51) ; Reims ; cathédrale Notre-Dame

Reims 8e Canton

51454

Anciennement région de : Champagne-Ardenne

transept, bras nord

manquant

Peinture

peinture

toile (support)

baptême de Clovis

h = 395 ; la = 522

1824

Abel de Pujol, peintre mort en 1861. Tableau offert à Notre-Dame de Reims par Charles X, en 1825, qui le destinait à orner une chapelle des fonts. Noté comme manquant lors du récolement de 1986 effectué par Denis Cailleaux sous la direction d'Isabelle Pallot-Frossard. Numéro 45 de l'inventaire de 1905. A cette époque il était accroché dans le bras nord du transept. Les écrits de Mgr Landrieux, curé de la cathédrale, laissent supposer que l'oeuvre n'a pas été endommagée lors de l'incendie de la cathédrale le 19 septembre 1914 : le mobilier artistique du transept, que l'on n'avait pas eu le temps de sauver, les deux tapisseries des Gobelins, les toiles du Titien, du Tintoret, de Nicolas Poussin, de Zuccharo et de Mutiano, le tableau de J. Tissot et les autres n'ont pas eu la moindre égratignure. A l'instar des oeuvres ornant le transept, le tableau d'Abel de Pujol a probablement été évacué au château de Commétreuil (commune de Bouilly) où il a été vraisemblablement brûlé dans l'incendie de l'édifice (cf. Pallot-Frossard, p. 749). Pendant la Première Guerre mondiale, ce château ne semble être devenu que tardivement un dépôt d'oeuvres d'art. Il a abrité une partie des collections du musée des Beaux-Arts de Reims. L'évacuation des oeuvres semble avoir été faite dans la précipitation et aucun inventaire ne permet de connaître la liste des collections qui y ont été expédiées. Les souvenirs d'Ernest Kalas témoignent de la confusion et des incertitudes qui règnent autour du sort des tableaux qui y ont été déposés. A propos d'une partie de la collection du musée, il écrit ainsi : on laisse à penser qu'en un jour de brouhaha final, une ou deux voitures expédiées sans inventaire au voisin château de Commétreuil, ont bien pu avoir leur contenu incendié avec l'immeuble campagnard lors de l'ultime avance de l'ennemi en 1918. Il est impossible d'affirmer que le tableau ait été détruit lors de l'incendie du château car certaines oeuvres entreposées dans ce lieu ont été évacuées lors de l'incendie en question. La garniture du maître-autel de la cathédrale qui avait été transportée dans cet édifice a ainsi été évacuée en juillet 1918 à l'hôpital d'Avize par un aumônier militaire, l'abbé Robert (cf. Sarazin, p.306). Une recherche approfondie a été menée en 2015 pour tenter de localiser le tableau. Il ne figure pas dans les collections du musée des Beaux-Arts de Reims ni dans celles du Palais du Tau. (P. Lurçon, 2015).

propriété de l'Etat

classé au titre objet

1896/02/28 : classé au titre objet

oeuvre disparue

dossier individuel

Cailleaux, Denis, Récolement des objets mobiliers classés au titre des monuments historiques dans la ville de Reims, rapport de fin d'études, Paris, 1986, np.

Cerf Ch. Histoire et description de Notre-Dame de Reims, t. II (description), 1861, Reims, imp. P. Dubois, pp. 439 à 455 ; Kalas, Ernest, Les aspects de la ville de Reims à la veille de l'Armistice, dans Travaux de l'Académie nationale de Reims, Reims, 1922-1923, vol. 137, p.335-432, en part. p. 421 ; Landrieux (Mgr), La cathédrale de Reims, un crime allemand, Paris, 1919, p.141 ; Pallot-Frossard (Isabelle), La cathédrale de Reims, otage de la guerre 1914-1918, dans Grasser (Stephan), Freigang (Christian), Boerner (Bruno), Architecture et sculpture monumentale du 12e au 14e siècle, Berne, 2006, p. 741-754, en part. p. 749 ; Sarazin, Charles, Cathédrale de Reims, le maître-autel du XVIIIe siècle, dans Travaux de l'Académie nationale de Reims, 1921-1922, vol. 136, p.271-313, en part. p. 306