Chaire à prêcher
Chaire à prêcher
Auvergne-Rhône-Alpes ; Isère (38) ; Saint-Julien-de-Raz ; église
38407
Anciennement région de : Rhône-Alpes
Voiron
Église
Nef
Menuiserie ; sculpture
Bois : taillé, peint (polychrome), doré
La chaire à prêcher est fixée au mur et accessible par un escalier en bois à rampe de fonte et fer forgé. La cuve présente des pans coupés. Elle est prolongée en bas par une console terminée par une toupie, en haut par une corniche doublée de velours rouge. Contre le mur se trouvent un dosseret et un abat-voix polygonal, garni aux angles de toupies pendantes.
Soleil ; écu : cuir découpé ; rameau ; laurier ; rinceau ; palmette ; Saint-Esprit : colombe ; feuille de chêne
Chacun des cinq panneaux de la cuve est sculpté en relief méplat sur fond vert de motifs de rinceaux dorés, entourant un médaillon central. Sur quatre panneaux, on retrouve un motif ovale qui figure une sorte de soleil. Le panneau de façade présente en son centre un cuir orné d'un blason. Dans les angles, décor de lauriers, en deux teintes de verts, et rameaux dorés grimpants. La bande formant corniche est ornée de rinceaux et palmettes, motif rappelé en partie basse de la cuve par des éléments découpés en lambrequins séparés par des toupies. Le dorsal reprend le même type de décor, autour d'une croix à fond crème décorée d'un médaillon doré à la croisée. Colombe du Saint-Esprit en gloire sous l'abat-voix, qui est ceint d'une corniche à frise en canaux (traits verticaux rehaussés d'or) avec de petites feuilles de chêne dorées marquant les angles.
H = 124, d = 108 (cuve)
Manque
Une toupie manque sur l'abat-voix.
Armoiries
Armoiries (sur le panneau de face) : de Raymond d'Espéaute.
Cottavoz, famille (donateur)
1er quart 17e siècle ; 19e siècle
Dans la visite pastorale (archives), mention en 1769 d'une petite chaire à prêcher de bois de sapin. Selon Georges Fauchon, l'ambon de la chaire actuelle proviendrait du couvent de la Visitation de Sainte-Marie-d'En-Haut à Grenoble, auquel il aurait été offert en 1627 par Raymond d'Espéaute, trésorier général du Dauphiné. Le panneau de face porte ses armes. Mais Dominique Jalabert pense qu'elle provient plutôt de Saint-André, et avance le nom de Jean Carles, sculpteur protestant résidant à Grenoble en 1604, et auteur d'une autre commande de la famille d'Espéaute pour Saint-André. Cette chaire fut mise en vente comme bien national à la Révolution, puis rachetée par la famille Cottavoz de Saint-Julien-de-Ratz pour treize francs, pour être offerte à l'église du village lors du rétablissement du culte, selon les archives communales. De cette même source, on apprend qu'en 1876 Rostaing, ébéniste à Grenoble, est chargé de réaliser un dorsal et un abat-voix exactement conformes à l'ambon, ce qui fut fait.
Propriété de la commune
Inscrit au titre objet
2001/01/26 : inscrit au titre objet
Le 1er janvier 2017, la commune de Saint-Julien-de-Raz est remplacée par la commune nouvelle de La Sure en Chartreuse.
Arrêté n°2001.544.
Fiche CAOA et photographie manquante à la MPP. Se renseigner auprès de la Conservation des antiquités et des objets d'art.
JALABERT Dominique, Saint-Julien de Ratz : Contribution à l'étude d'une commune de l'Isère et de la chaire à prêcher de son église, in Evocations, janvier-février 1967, n°3, p. 75 et ss.
Archives Départementales de l'Isère : Visite pastorale 4G 290 ; Base des objets mobiliers de l'Isère, Conservation des antiquités et objets d'art, 2017, n°5813
Dossier individuel