tableau et son cadre : Sainte Famille avec Catherine d’Alexandrie (La)

Désignation

Dénomination de l'objet

Tableau ; cadre

Titre courant

Tableau et son cadre : Sainte Famille avec Catherine d’Alexandrie (La)

Localisation

Centre-Val de Loire ; Indre-et-Loire (37) ; Chanceaux-près-Loches ; église Notre-Dame

N° INSEE de la commune au moment de la protection

37053

Canton

Loches

Nom de l'édifice

Église Notre-Dame

Emplacement de l’œuvre dans l’édifice

Nef, mur nord

Description

Catégorie technique

Peinture ; menuiserie

Matériaux et techniques d'interventions

Toile (support) : peinture à l’huile ; bois : taillé

Description matérielle

Le petit saint Jean auréolé est assis au premier plan, entourant dans ses bras le cou de l’agneau à demi allongé, sa croix en bois posée au sol. A sa gauche, l’Enfant Jésus, nu et la chevelure rayonnante, est dressé sur ses jambes. Au centre de la scène, Marie auréolée se tient debout, la tête inclinée vers l’Enfant Jésus dont elle tient les mains. A droite, sainte Catherine auréolée porte sur la tête une couronne en or sertie de pierreries, dont la forme en dents de scie est l’insigne traditionnel de son martyre et fait également allusion à la noblesse de son lignage. Son visage est penché vers l’Enfant et elle tend les mains vers lui, prête à le retenir. Entre la sainte et Marie, Joseph également auréolé s’appuie des deux mains sur son bâton. Le sommet de la toile est orné à gauche d’un grand drapé rouge dont un pan retombe vers le sol. À l’arrière-plan, au-dessus de sainte Catherine, on distingue un paysage composé de montagnes et d’arbres, ainsi qu’un champ dans lequel se tient un petit personnage qui semble semer. Derrière lui s’élèvent les bâtiments et tours d’une cité et dans le lointain apparaît une dernière colline. En bas du tableau à droite, près de la jambe de sainte Catherine, se distingue les formes d’une roue et d’une palme, tombée de sa main, symboles de son martyre.

Indexation iconographique normalisée

Sainte Famille ; sainte Catherine d’Alexandrie ; saint Jean-Baptiste

Description de l'iconographie

Catherine d’Alexandrie est une sainte martyre chrétienne qui aurait vécu au 4e siècle de notre ère à Alexandrie, en Égypte. D'ascendance noble, convertie au christianisme, elle est enfermée dans une tour par l’empereur Maximilien auquel elle s’est opposé lors d’une joute verbale qu’il avait organisée. Mise ensuite au supplice des roues, elle en échappe puis refuse la demande en mariage de l'empereur, qui l’a fait donc décapiter à l'épée. Une légende du 15e siècle complète son hagiographie par l'épisode du mariage mystique, durant lequel l'Enfant remet l'anneau à Catherine, promesse du mariage.

Dimensions normalisées

H = 142, l = 115 (sans cadre) ; h = 170, l = 143 (avec cadre)

Historique

Auteur du projet

Procaccini Camillo (?, d'après, peintre)

Etape de création

Copie

Siècle de création

17e siècle (?)

Description historique

Toile datée du 17e siècle. Aucune oeuvre similaire ou gravure figurant la même scène n’a pu être retrouvée, permettant d’identifier une composition originale qui aurait été copié ou interprétée. Une œuvre offre des similarités, dans les choix des personnages, les vêtements, coiffures et accessoires : une toile conservée au musée national de Stokholm, The Holy Family with St Catherine, huile sur toile, H : 77 cm, la : 67 cm, vers 1600, attribuée à Guilio Cesare Procaccini (peintre et sculpteur, Bologne, 1574-Milan, 1625). Madame Odette d’Albo, autrice de Giulio Cesare Procaccini, Life and Work, 2020, avec Monsieur Hugh Brigstocke, contactée sur le sujet, pense que le tableau de Chanceaux-près-Loches peut être une copie postérieure, de la main d’un peintre anonyme, d’une œuvre de Camillo Procaccini (Bologne, 1551-Milan, 1629) – qui reste à découvrir ou redécouvrir -, en raison des similitudes des traits de la Vierge et de Joseph avec ceux de la Naissance de la Vierge de Camillo Procaccini qui se trouve à San Francesco, à Lodi. Camillo Procaccini (Bologne, 1551-Milan, 1629), peintre italien, fils aîné du peintre d’Ercole Procaccini il Vecchio et frère aîné de Guilio Cesare et de Carlo Antonio, peintres également, est décrit comme le « Vasari de la Lombardie ». C’est un artiste et maître d'importance pour Milan, la Lombardie, l'Insubrie et le Tessin et éclipsé par le talent de son frère Giulio Cesare. Une autre orientation a été proposée par Madame Lebedel-Carbonnel, conservatrice régionale des Monuments historiques adjointe (CRMH/DRAC Centre-Val de Loire) vers les œuvres nordiques et l’activité de Vincent Sellaer.