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Plateforme ouverte du patrimoine

chemin de croix

Désignation

Dénomination de l'objet

Chemin de croix

Titre courant

Chemin de croix

Localisation

Localisation

Bourgogne-Franche-Comté ; Doubs (25) ; Orchamps-Vennes ; église

N° INSEE de la commune au moment de la protection

25432

Nom de l'édifice

Église

Historique

Auteur de l'œuvre ou créateur de l'objet

Siècle de création

20e siècle

Description historique

Gabriel Saury est né en 1911 à HanoÏ où son père était colonel. Il vécut à Paris, à partir de 1914 puis à Besançon avec son épouse Marguerite. Le couple est hébergé dans l'hôtel Petit de Marivat à proximité du foyer de la Protection de la Jeune Fille que dirigeaient les soeurs de la Charité et dont l'abbé Guillaume était le directeur spirituel. Gabriel Saury installe son atelier dans une dépendance de l'hôtel. L'abbé Jules Guillaume était également curé d'Orchamps-Vennes. Sous l'occupation allemande, le village avait été menacé de représailles à la suite d'actions de Résistance; L'ordre de destruction n'ayant pas été donné, les croyants ont cru à un miracle. En 1945, Gabriel Saury atteint d'une forme de tuberculose qui atteint les yeux, accepte l'invitation de l'abbé Guillaume de venir se reposer à Orchamps-Vennes. L'abbé souhaite remercier la providence d'avoir épargné le village. Il fait part à Gabriel Saury de son projet d'un chemin de croix en précisant "qu'il soit plus significatif des souffrances de la passion du Christ que des chemins de croix traditionnels." Le chemin de croix est composé de figurines en terre cuite, d'un aspect gris granité (h = 80 cm). Chaque station présente 1 à 3 personnages. Pour la réalisation de son oeuvre, l'artiste a utilisé une terre chamottée (mélange de sable fin et d'argile cuite au four). Les statues sont des épreuves directes, Gabriel Saury n'a effectué aucun moulage. Les personnages sont entièrement creux, y compris les doigts. Il nous fait découvrir le vrai sens de la Passion qu'il vivait dans sa propre chair. Malade lui-même, il conservait la vision des rescapés rentrant des camps de concentration. Il reconnaît en eux le visage du Christ, "l'homme bafoué, torturé, humilié que la douleur défigure." Le chemin de croix est achevé et installé dans l'église le 14 septembre 1949. Il fait immédiatement scandale. Un critique d'art, Mabille de Poncheville, reprochait à Saury d'avoir donné à son Christ, "le plus beau des enfants des hommes, l'aspect d'un "gorille". Extravagante aux yeux de certains, l'expression du mysticisme de Saury n'en est pas moins sincère et bouleversante. En 1955, à la demande du Saint Siège, qui avait envoyé sur place des enquêteurs, le chemin de croix est retiré et placé dans une pièce du presbytère où il continue d'attirer les visiteurs. Depuis 1970, le chemin de croix est à nouveau présenté dans l'église paroissiale Saint-Pierre-Saint-Paul d'Orchamps-Varenne. L'ensemble des 14 stations du chemin de croix est en bon état. Toutefois, il manque quelques éléments : station II : les lanières du fouet du bourreau, station IV : un des doigts de la main droite du Christ, station VI : les doigts de la main gauche de sainte Véronique.

Statut juridique et protection

Statut juridique du propriétaire

Propriété de la commune

Typologie de la protection

Inscrit au titre objet

Date et typologie de la protection

2022/01/20 : inscrit au titre objet

Précisions sur la protection

Commission régionale du patrimoine et de l’architecture du 7/10/2021.

Numéro de l'arrêté de protection

Arrêté 2022/N°12

Références documentaires

Cadre de l'étude

Dénomination du dossier

Dossier individuel