Tableau
Tableau : portrait d’Archevêque devant le Christ en croix de Francesco Trevisani
Bourgogne-Franche-Comté ; Doubs (25) ; Besançon ; cathédrale Saint-Jean-et-Saint-Etienne
25056
Cathédrale Saint-Jean-et-Saint-Etienne
Toile (support) : peinture à l’huile
Ce grand tableau, propriété du diocèse, a été conservé durant plusieurs années dans un local dont le climat a favorisé le développement de moisissures. Sur les conseils de la CRMH, le tableau a été déplacé en 2020 sur un support constitué de mousses de calage afin de bénéficier d'une meilleure ventilation.Il s'agit d'une huile sur toile de format cintré, dont la composition reprend le modèle de la grande Crucifixion de Francesco Trevisani, qui avait été commandée pour la sacristie de la cathédrale en 1699. L'association diocésaine, qui en revendique la propriété, considère que le personnage de donateur représenté agenouillé à la droite du Christ est un portrait de l'archevêque François-Joseph de Grammont, à l'origine de cette commande, mais plusieurs arguements permettent de contester cette identification. Les armes peintes sur le côté gauche de la composition ne correspondent pas au blason des Grammont, l'âge du personnage (62 ans) ne correspond pas à l'âge de l'archevêque de Besançon au moment de la commande (55 ans) et son costume semble être celui d'un parlementaire (perruqe, robe rouge et col blanc rabattu?). Un « portrait robot » du personnage peut être établi à partir de ses armes : elles sont couronnées par une couronne de comte, encadrées par une mitre d'évêque croisée d'une épée, le blason de gueule au griffon d'or correspond, après une rapide recherche dans les armoriaux nationaux, à la famille de Bronac originaire de la seigneurie de Jonzieux (Loire), dont il n'est pas démontré qu'elle fut présente en Franche-Comté. Pour avoir 62 ans au tournant du XVIIIe siècle, le personnage doit être né vers 1637. Malgré ces inconnues, le tableau est un témoignage intéressant du succès de la composition de Trevisani, qui servit de modèles à de nombreuses crucifixions commandées pour les églises de Franche-Comté. On en connaît des versions à Besançon (hôpital Saint-Jacques, église Saint-Pierre, une copie déjà recensée à la cathédrale en plus de cette version au donateur et l'original)., dans le Doubs et jusque dans le sud du Jura (reprise avec deux saints dans l'église de Mièges). Une restauration fondamentale du tableau est prévue par l'association diocésaine. Elle devra permettre d'étudier plus précisément la couche picturale pour avérer l'authenticité du blason. Le rapporteur fait remarquer que la toile présente d'importants repeints notamment sur toute une partie du visage du Christ. Protection avec le cadre.
Propriété d'une association diocésaine
Inscrit au titre objet
2022/03/03 : inscrit au titre objet
Commission régionale du patrimoine et de l’architecture du 7/10/2021.
Arrêté 2022/N°14
Dossier individuel