Statue
Deux statues : saint évêque et saint mitré
Bourgogne-Franche-Comté ; Doubs (25) ; Besançon ; cathédrale Saint-Jean-et-Saint-Etienne
25056
Cathédrale Saint-Jean-et-Saint-Etienne
Restauration avant protection. Le tenon métallique a été réutilisé pour remettre en place la tête.
Ces deux oeuvres propriété du diocèse, avaient été ajournées lors de la précédente CRPA dédiée à la cathédrale car elles étaient en cours de restauration (Anne Gérard-Bendelé, centre régional de restauration et de conservation des oeuvres d'art de Vesoul) et la commission souhait des compléments de documentation. Le saint évêque mitré du XVe siècle présente aujourd'hui une polychromie assez vive (notamment la teinte rouge de son manteau). Anne Gérard-Bendelé a mené une étude stratigraphique sans dégager la dernière couche de polychrome qui permet d'attester la présente d'une teinte vermillon et de dorure sur la mitre du personnage, et des teintes subtiles permettant d'évoquer les carnations du visage. La restauration a principalement consisté à preprendre l'assemblage de la tête de la statue qui avait été cassée. La lacune a été remise à niveau de manière illusionniste. Plusieurs exemples comtois et bourguignons du XVe siècle permettent de dresser des analogies avec cette statue d'évêque, notamment une statuette de l'hôtel de ville de Nolay ou une figure de saint Blaise conservée dans l'église Saint-Lazare d'Avallon. ON y retrouve certains détails communs dans la disposition du manteau maintenu par un fermail à la poitrine ou un pan rabattu au niveau du bassin par la main gauche ; Des percements à la base de la statue laissent supposer que le saint tenait une crosse, comme le saint Désiré de l'église éponyme de Lons-le-Saunier. La deuxième statue présente un saint assis, coiffé d'une tiare, effectuant un geste de bénédiction. Cette oeuvre connaît elle aussi plusieurs analogies régionales avec des figures de saints trônant (par exemple à Chapaize en Saône-et-Loire) ou de saint Pierre bénissant, comme à Dompierre-en-Morvan (71), ce qui pourrait aussi expliquer l'attribut de la tiare, réservée à ce saint ou aux figures de papres. Le blason de l'agneau portant l'étendard et la croix, figurant à la base de la statue, pourrait faire référence au rôle de premier « pasteur » de l'Eglise attribué à saint Pierre (le Christ lui déclare durant la Cène : « fais paître mes brebis », Jean XXI, 15). M. Bonjean considère que le blason pourrait aussi avoir une fonction héraldique que l'on trouve régulièrement à Salins notamment. Mme de Vesvrotte remarque que le saint Grégoire de Montigny-les-Arsures (39) est proche de la première statue. Il en existe d'autres exemplaires parfois plus naïfs.
Propriété d'une association diocésaine
Inscrit au titre objet
2022/03/03 : inscrit au titre objet
Commission régionale du patrimoine et de l’architecture du 7/10/2021.
Arrêté 2022/N°14
Dossier individuel