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3 tableaux en triptyque et leurs cadres : l'Accord, l'Enfant, la Lettre

Monuments historiques

tableau (3)

Nouvelle-Aquitaine ; Creuse (23) ; Champagnat ; mairie

en village

Bellegarde-en-Marche

23048

Anciennement région de : Limousin

Peinture

peinture

rectangulaire vertical

toile (support) : peint, fusain, pastel ; bois : taillé, ciré

Peinture sur toile de jute.

fiançailles ; couple : nourrisson ; couple : lettre

Ce triptyque évoque les étapes de la vie d'un couple. Sous le nom de l'Accord, le premier tableau scelle l'union de deux jeunes gens, debout, face à face. Le jeune homme vêtu d'un chandail bleu prend la main d'une jeune femme habillée d'une robe rouge. Au centre et en arrière-plan se distingue un paysage avec une maison. Le second tableau, intitulé l'Enfant, est consacré à la maternité en présentant le couple côte à côte : l'homme au chandail bleu debout soutient l'enfant emmailloté que sa femme à la robe rouge, assise, tient dans ses bras et qu'elle regarde tendrement. Le troisième et dernier tableau nommé La Lettre, met en scène dans une pièce le couple assis, vêtu du costume traditionnel creusois : l'homme, toujours en bleu avec cette fois une veste, et la femme toujours en rouge mais coiffés tous deux d'un chapeau. Leur tête baissée, ils regardent une lettre que serre dans sa main la femme. Sans doute donne-t-elle des nouvelles de cet enfant qui a grandi et les a quittés.

h = 151,5 ; la = 101,5

oeuvre restaurée

Restauration par l'atelier A l'oeuvre d'art (Huriel, 03), 2012.

2009

signature

en bas et au centre du second tableau 'L'Enfant' : signature en partie illisible : JEAN GUTTON/ (date)

Ce triptyque a été offert par Jean Guitton à la commune de Champagnat en 1973. Trois dessins préparatoires sont conservés dans une collection particulière. Ces toiles sont des grands formats qui semblent correspondre à une période limitée dans sa production picturale. A cette période, il créa de grandes toiles pour la chapelle du Deveix ainsi que pour la chapelle des Prémontrés à Rome. Dans les années soixante-dix, l'académicien entame une période intense de création picturale, suivie d'expositions régulières en France (Paris, Bagatelle, Saint-Etienne, ...) mais aussi à l'étranger (Bruxelles, Rome, Sofia, Athènes, ...) qui en font un peintre reconnu. Il a toujours peint. Des dessins de son enfance aux traits et aux couleurs plus académiques, il a évolué vers un style épuré aux couleurs flamboyantes comme l'illustrent ces trois tableaux. On peut dire de Jean Guitton qu'il était un 'écrivain-peintre' comme l'écrit son ami, l'artiste peintre Edith Desternes. Il a laissé une oeuvre peinte conséquente, dispersée principalement entre la France et l'Italie, dans des collections particulières mais aussi des édifices publics (église Saint-Louis-des-Invalides). Ce triptyque est actuellement la seule oeuvre connue du philosophe que possède une collectivité publique en Creuse.

propriété de la commune

inscrit au titre objet

2010141-10

2010/05/21 : inscrit au titre objet

Jean Guitton parlant de son art d'écrire et de peindre : 'J'ai écrit et j'ai peint. Et quand il m'arrive de comparer ces deux langages, il me semble que l'écriture est une parole alors que la peinture est un silence. Et je crois que le silence d'un petit espace coloré exprime mieux que le texte imprimé ce que je ne puis ni dire, ni même savoir, parce que le secret se cache au fond de moi-même', in Jean Guitton, Philosophie de la couleur, Editions du Chêne Vert, 1982

dossier individuel

2010

ESNEVAL Amaury (d'), Jean Guitton, peintre et penseur, site Internet ; PINTON Renée, GRAVIER Frédéric, Jean GUITTON : Les moments de la vie d'un homme : l'Accord, l'Enfant, la Lettre.

COUSTY Paulette, 'Jean Guitton, peintre pour le bonheur de Champagnat', Le Populaire du Centre, mercredi 5 septembre 1973, p. 5

Géraldine Thévenot, CG 23/CAOA, 2009