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groupe sculpté : Vierge en majesté

Monuments historiques

groupe sculpté

Auvergne-Rhône-Alpes ; Cantal (15) ; Albepierre-Bredons ; église

Murat

15025

Anciennement région de : Auvergne

15244

église Saint-Julien

lieu de dépôt : Auvergne, 15, Ussel, église Saint-Julien

Sculpture

sculpture

bois : taillé

Forte frontalité, la Vierge trône sur les restes d'une cathèdre, l'enfant Jésus assis sur les genoux maternels, le corps aligné dans l'axe de celui de sa mère. La sculpture a subi des dégradations lui donnant son apparence actuelle. De l'enfant, il ne reste que le buste, la base du cou, les épaules et le bras droit s'interrompant au niveau du coude. Comme sur beaucoup d'oeuvres de ce type, le bras gauche de la Vierge semble descendre le long du corps pour se poser sur son genou. Les vêtements et les traits du visage de la mère du Sauveur sont perceptibles depuis le buste jusqu'à son front, le reste de la tête ayant subi d'importants dommages. Les traits restent cependant très fins, l'absence de polychromie renforce l'aspect hiératique et inexpressif de la Vierge. Le style et le vêtement (une chasuble et un pallium orné d'un cercle englobant d'autres cercles concentriques aboutissant en une fleur) permettent de rapprocher cette oeuvre d'autres statues provenant de Haute-Loire : Notre-Dame de Saugues, Notre-Dame de La Chomette, Notre-Dame d'Estours ; ou dans le Cantal, de Notre-Dame de Vernols. Le voile encadrant son visage est froncé de plis parallèles, réguliers et élégants tels ceux de Notre-Dame de Vauclair, Notre-Dame de Claviers à Moussages, ou encore de la Morgan Madonna du Métropolitan Museum de New-York, toutes datées entre le milieu du XIIe siècle et de la fin du XIIIe siècle.

h = 50 ; la = 19 ; pr = 21

bon état

Des traces noirâtres dues au feu sont visibles sur les côtés, sous l'assise du trône, sur l'avers comme sur le revers de la statue. Les flammes en ont détruit la partie inférieure depuis la terrasse jusqu'aux jambes de Jésus et de la Vierge, ne laissant du siège que le bord gauche. La polychromie est aujourd'hui lacunaire. Seuls persistent des vestiges de rouge vif dans les interstices de la base, du rebord du trône et du buste de la Vierge ; sur le visage, quelques restes de couleur chair. Sur la gauche à la base du cou et à droite au niveau de la guimpe, à l'emplacement de l'oreille et de ses épaules, on remarque aussi des traces de vert et de bleu.

Anciennement, ce groupe sculpté a été identifié comme une Sainte Parenté.

propriété de la commune

classé au titre objet

1960/04/13 : classé au titre objet

dossier individuel

Breuil-Martinez Véronique, conservatrice des Antiquités et Objets d'Art pour le Cantal. Pons Guilaine, conservatrice déléguée des Antiquités et Objets d'Art pour le Cantal.

'Orfévrerie et statuaire romane de Haute-Auvergne', Aurillac, 1959. 'Ve centenaire de la cathédrale : documents d'histoire et d'art religieux', Saint-Flour, mairie et chapitre, 1966.

"L'église de Bredons", dans : Michel ROUCHE, Michel JANTZEN, Anne CRÉTÉ, Nadège LAPLACE (préf. d'Yvon Alain), Cahier des amis du patrimoine de la Haute-Auvergne n°3, 2008, 15-Aurillac, Impr. Gerbert. Véronique BREUIL-MARTINEZ et Guilaine PONS, Bredons – Quelques objets religieux retrouvés : p.387-409

ARCH. PHOT. (MH59P1176)