Tableau signé du peintre Joseph Vivien daté de la fin du XVIIe siècle, début du XVIIIe siècle. Le cadre date de la seconde moitié du XIXe siècle. Cette oeuvre qui se distingue par ses coloris magnifiques est un rare jalon dans l'oeuvre peint à l'huile de Joseph Vivien (1657-1734), connu au premier chef pour l'excellence des portraits qu'il réalisa au pastel. Joseph Vivien, reçu à l'Académie Royale de peinture en 1701, acquit une grande réputation pour ses portraits au pastel, et on ne lui connaît que très peu de peintures religieuses. Admiré pour le rendu des carnations de ses portraits, ce qui fait dire à Florent Lecomte que La France peut se vanter d'avoir en lui le Van Dyck du siècle pour le pastel (publié dans Les Beaux-Arts à Lyon, par Ernest Pariset, 1873). Joseph Vivien a été le premier peintre des électeurs de Bavière et de Cologne, de la famille de Wittelsbach, au service de Maximilien-Emmanuel de Bavière puis de son frère Joseph-Clément de Bavière électeur de Cologne. Ce tableau restauré à la fin du XIXe siècle a été étudié par Suzanne Lemas bien que placé en hauteur. Signé du nom du peintre, il ne porte ni date d'exécution, ni autre inscription. Il est l'un des rares grands tableaux religieux laissés par le peintre, sachant qu'il en a peint quelques-uns en début de carrière. Les coloris sont ici extraordinaires et intenses, comme le bleu, qui semble jaillir et équilibre la composition chromatique. En 1668, Maximilien-Philippe, oncle de Maximilien-Emmanuel et de Joseph Clément, se marie avec Mauricette-Fébronie de la Tour-d'Auvergne-Bouillon. Joseph Vivien, âgé de 11 ans, n'a pu réaliser ce tableau à cette date, mais, devenu peintre de la cour de Bavière, ce tableau a pu lui être commandé rétrospectivement par la famille Wittelsbach pour honorer un de ses membres.