Torpilleur
SIROCO
Torpilleur dit SIROCO
Normandie ; Seine-Maritime (76)
Anciennement région de : Haute-Normandie
Rouen
Patrimoine maritime
Acier
3 cheminées. 2 mâts. Rayon d'action de 3 000 miles à 15 noeuds. 4 canons de 130 mm modèle 1919, 2 à l'avant et 2 à l'arrière, approvisionnés à 126 coups chacun. 6 tubes lance-torpilles calibre 550 groupés par 3 sur 2 plates-formes avec direction de lancement. 1 canon de 75 mm modèle 1927. 2 mitrailleuses antiaériennes de 8 mm. 20 grenades anti-sous-marins. 2 mortiers Thornycroft lançant des bombes de 100 kg à 50/150 m. Capacité de transport d'eau potable de 200 tonneaux. Motorisation : 1 machine à vapeur Turbines Parsons, 3 chaudières à tubes Du Temple timbrées à 18 kg/cm2, chauffe au mazout, capacité des soutes : mazout : 340 tonnes, vitesse : 30 noeuds
L = 99,30 ; la = 9,64 ; longueur entre les perpendiculaires = 99.30 m ; largeur = 9,64 m ; creux = 6.20 m ; tirant d'eau = 3.05 m ; déplacement = 1 485 tonnes ; jauge brute = 771 tonneaux
Oeuvre détruite
Inscription
Inscription concernant l'appellation : SIROCO
Marine Nationale (commanditaire)
France, Haute-Normandie, 76, Grand-Quevilly
2e quart 20e siècle
1925
Commanditaire : Marine Nationale. Date du marché : avril 1923. Date de la pose de la quille sur cale : 15 mars 1924, lancement : 03 octobre 1925 Deuxième du nom pour la Marine Nationale, achevé à Saint-Nazaire en 1925-1926, le SIROCO, torpilleur de la classe BOURRASQUE, n'entre en service qu'en 1927. Il est affecté à la veille de la seconde Guerre mondiale à la 2e flottille de torpilleurs de Brest. En décembre 1939, l'amirauté décide d'améliorer la tenue à la mer et la stabilité des torpilleurs de la classe du SIROCO en débarquant 2 de leurs torpilles, puis la pièce de 130 n° 3 (arrière). Entre le 2 septembre 1939 et le 1er mai 1940, le bateau est de l'escorte de 6 convois Britanniques et de 7 Français de Brest à Gibraltar ou Casablanca. Grâce à la presse nationale, le SIROCO gagne une notoriété certaine en assurant ce rôle d'escorteur. Sous le commandement du capitaine de corvette Lapébie, il participe à des attaques contre des sous-marins allemands les 15 et 20 novembre et le 19 décembre 1939. 3 U.boote sont alors, de manière un peu enthousiaste, revendiqués comme détruits. En effet, les archives de la Kriegsmarine ne confirment aucune des pertes supposée, seul l'U 49 fut gravement endommagé à la suite de l'attaque du 20 novembre 1939, encore parvint-il à regagner sa base où il dût rester 3 mois en réparation. Il semblerait que les marins Français aient été abusés de bonne foi par l'effet spectaculaire des ondes de leurs propres grenades, ainsi que par la ruse des sous-mariniers consistant à larguer un peu de mazout en plongée, simulant ainsi les preuves d'un coup fatal. En avril-mai 1940, le SIROCO escorte quelques convois entre Brest et l'Ecosse. Sous le commandement du capitaine de corvette de Toulouse-Lautrec-Montfa, il participe à l'évacuation de la Hollande, puis à celle de Dunkerque. Le 29 Mai, il effectue une 1ère traversée vers l'Angleterre, évacuant 509 militaires français. Le torpilleur entame un second voyage vers Douvres dans la soirée du 31 avec plus de 750 soldats à bord, lorsqu'il est attaqué par 2 vedettes lance-torpilles allemandes, les S 23 et S 26. Le SIROCO est atteint par 2 torpilles à l'arrière mais grâce à ses cloisons étanches, il se maintient à flot sans prendre de gîte. Plus tard dans la nuit, il est repéré par un bombardier allemand et reçoit 3 bombes, dont 1 explose dans la soute à munitions, le bateau prend alors une gîte immédiate et commence à sombrer. Sur un total de 159, l'équipage perd 3 officiers et 53 hommes, plus de 600 soldats embarqués à Dunkerque sont portés manquants. Pour sa fin tragique à Dunkerque, son action en Mer-du-Nord et ses attaques contre les U.boote, le SIROCO fut cité 5 fois à l'ordre de l'armée de mer.
Propriété publique
Dossier individuel
1996
2003
Conseil régional de Haute-Normandie - Service chargé de l'inventaire 2, rue Maladrerie 76000 Rouen - 02.32.08.19.80