Ministère
de la Culture
POP | Plateforme ouverte du patrimoinedécor du monument aux morts
décor du monument aux morts


Référence de la notice
IM12002130
Nom de la base
Patrimoine mobilier (Palissy)
Producteur
Inventaire
Date de création de la notice
30 septembre 2018
Date de dernière modification de la notice
23 décembre 2025
Rédacteur de la notice
Chabbert Roland ; Ribadeau-Dumas Marie-Françoise ; Roques Patrick
Mentions légales
(c) Inventaire général Région Occitanie
Désignation
Titre figurant dans l'arrêté ou l'étude
décor du monument aux morts
Producteur
Inventaire
Dénomination de l'objet
groupe sculpté
Localisation au moment de la protection ou de l'étude
Localisation
Occitanie ; Aveyron (12) ; Decazeville ; Wilson (place)
Aire d'étude
Aveyron
Milieu d'implémentation (Inventaire)
en ville
Canton
Lot et Dourdou
Code INSEE de la commune
12089
Description
Catégorie technique
sculpture ; fonderie
Matériaux et techniques d'intervention
bronze
Description matérielle
Les éléments sculptés en bronze sont fixés sur chacune des faces du monument. Les deux médaillons contre la face principale du monument se font pendant et représentent, celui de gauche la mort d’un mineur étouffé dans un éboulement et l’autre la mort derrière sa mitrailleuse, d’un soldat au combat. La «GUERRE» est représentée, contre la face nord-ouest, sous les traits d’une femme décharnée, en train de courir. Elle brandit de la main gauche un glaive et pousse de son bras droit deux serpents dressés, prêts à l’attaque. Elle est suivie de la Mort, une torche à la main, qui s’élance dans le même mouvement horizontal. Après leur passage, il ne reste qu’un paysage désolé et un cimetière. Aux pieds de la Guerre, de minuscules personnages, attendent révoltés ou résignés, devant un village en flammes. C’est le temps du passé immédiat, de l’abomination d’une guerre destructrice à l’inverse du bas-relief fixé contre la face sud-est qui porte le titre «LA PAIX». Les personnages au milieu d’un paysage industriel, situent le temps immédiat dans la sérénité retrouvée et la renaissance. La Paix est incarnée par le jeune couple tenant un bébé sous un arbre en fleurs. À l’arrière-plan, son auteur, Galtié, décrit minutieusement les équipements industriels de Decazeville, les laminoirs, les cheminées, les hauts-fourneaux, un chevalement de mine, un terril et les gradins de la mine de charbon à ciel ouvert qui sont certainement ceux locaux du site de La Découverte. Le traitement des formes par l’auteur procède de son métier de médailleur : une occupation maximale de l’espace et une simplification qui caractérisent les années 1930. La lanterne de mineur, monumentale, est sur la base de l’obélisque.
Indexation iconographique
allégorie ; la guerre ; mort ; serpent ; croix ; épée ; fond de paysage ; homme, en pied ; femme, en pied ; arbre ; famille ; mineur ; cheminée ; paysage d'architecture ; soldat ; lanterne
Description de l'iconographie
Les allégories de la Guerre et de la Paix sont représentées sur les faces nord et sud du monument. Le bas-relief de la Guerre représente une femme brandissant une épée de la main gauche une épée et de deux serpents dressés symboles de mort et de destruction. Elle est suivie par un personnage drapé qui brandit un flambeau et qui représente la mort. Derrière ce groupe, des croix se dressent sur un fond de paysage désolé. Sur le côté droit du relief, un groupe d'une dizaine de personnages dont la taille est réduite par rapport à l'allégorie de la guerre lutte contre cette dernière. Les hommes, torse nu et le poing levé sont en première ligne, l'un d'eux est piétiné par la guerre, un autre pose un genou à terre ; les femmes sont à l'arrière, l'une d'elle donne le sein à son enfant. Au-dessus, deux monuments qui pourraient être des églises, sont détruits par l'épée de la guerre sur laquelle est gravée une devise qui débute par «ADVERSUM VITAM». Le bas-relief de la Paix, situé au sud, représente une famille sur un fond de paysage urbain qui pourrait symboliser la ville de Decazeville (cheminées d'usine, chevalement de mine). La famille est au centre de la composition : le père et la mère sont debout, un enfant, couché dans les bras de la mère, prend le cou de son père dans ses bras. Le père tient une lampe de mineur dans sa main gauche. Sur le côté droit, une série de degrés se dessine avec des mineurs au travail. Sur la face occidentale, deux médaillons représentent un mineur pris sous un éboulement et un soldat mort au combat.
Dimensions normalisées (en cm)
Plaques allégoriques : h = 121 cm ; la = 200 cm.£Médaillons : h = 50 cm ; la = 50 cm
Date de l'enquête ou du récolement
2006
Inscription
signature (en relief, sur l'oeuvre) ; date (en relief, sur l'oeuvre)
Précision sur l'inscription
LA PAIX» est le titre situé en haut à droite sur le bronze de la face sud-est et la date «MCMXXXIV» en bas à gauche. «GUERRE» est le titre en haut à droite du bronze contre la face nord-ouest et «JEANNE / ANDRE / GALTIE / MCMXXXIV» à l’intérieur d’un cercle défini par «MEDAILLEUR». Les inscriptions «ADVERSUM VITAM…» (contre la vie) sont sur la lame de l’épée brandie par la femme qui brandit cette épée.
Historique
Siècle de création (partie de siècle ou époque)
Année de création
1934
Lieu de création
lieu d'exécution : Ile-de-France,75,Paris
Auteur de l'œuvre ou créateur de l'objet
Description historique
Un concours rassemblant cinq sculpteurs est organisé par la municipalité et le décor est finalement confié à Jeanne-André Galtié, sculpteur-médailleur, le 31 mars 1934 par le conseil municipal pour la somme de 44 460,00 francs. Agé alors de 26 ans, suivant encore des cours à l’École des beaux-arts de Paris, sa participation au concours peut être expliquée par ses attaches aveyronnaises. Son devis, daté du 13 mars 1934, prévoit deux reliefs dits de la «guerre» et de «la paix», deux petits bas-reliefs carrés à un personnage et un motif central reproduisant une lampe de mine comprenant un dispositif d'éclairage. Les bronzes furent coulés à la Fonderie coopérative des Artistes, 26 rue Bozout à Paris par M. Petitot, mouleur fondeur. Jeanne-André Galtié (1908 – Briançon 1983), est né à Toulouse. Il fut élève d'Henry-Auguste-Jules Patey à l'école des Beaux-Arts. Il obtint une bourse de voyage de la ville de Paris, aux concours généraux, le prix Chenevard-Stillman, le premier prix au concours de médaille gravée directement sur acier, le premier prix au concours d'exécution d'un jeton dans une technique monétaire organisée à l'hôtel de la Monnaie. La liste des pensionnaires de l'Académie de France à Rome le mentionne comme premier second Grand prix de Rome en médailles en 1935, derrière Albert-Gaston Dejaeger. Il obtient une mention honorable au salon des artistes français en 1944. Les bas-reliefs du monument de Decazeville sont les seules œuvres monumentales qui lui soient actuellement attribuées.
Statut juridique et protection
Statut juridique du propriétaire
propriété de la commune
Date et typologie de la protection
2018/10/18 : inscrit MH
Intérêt de l'objet
à signaler
Références documentaires
Sources complémentaires
Adresse de conservation et consultation du dossier
Conseil régional Occitanie - Direction de la Culture et du Patrimoine - Service Connaissance et Inventaire des Patrimoines. 22, bd Maréchal Juin 31406 Toulouse cedex 9 - Espace Capdeville, 417 Rue Samuel Morse, 34000 Montpellier - 05.61.39.62.47
Voir aussi
URL vers le dossier complet de l'Inventaire

Référence de la notice
IM12002130
Nom de la base
Patrimoine mobilier (Palissy)
Producteur
Inventaire
Date de création de la notice
30 septembre 2018
Date de dernière modification de la notice
23 décembre 2025
Rédacteur de la notice
Chabbert Roland ; Ribadeau-Dumas Marie-Françoise ; Roques Patrick
Mentions légales
(c) Inventaire général Région Occitanie
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