Le site "
www.panneauxenbeton.fr" de Ph. de Priester reprend et complète les informations parues sous la signature de François Malard dans le numéro 11 de novembre 1935, de la Revue mensuelle officielle de l’automobile-club-ardennais. Cet article présente la fabrication de bornes identiques à celle étudiée à Roquefort-les-Cascades et plus précisément la réalisation des plaques émaillées. Le TCF, Touring Club de France, association créée en 1890 se donne pour mission de "développer le tourisme sous toutes ses formes" notamment en participant à la signalisation routière dès 1914 aidé de l’Automobile Club du Midi et surtout d’André Michelin qui dès 1908 pose gratuitement plus de 30 000 plaques émaillées jusqu’en 1914. Dès la fin de la Grande Guerre, cet entrepreneur eut l’idée d’associer des plaques de lave émaillée aux supports en béton armé. Après quatre prototypes différents, c’est en 1928 que la borne d’angle devient sérielle. "Sur un pied plus large au sol et plus fin dans le support du cube de signalisation", ce signal est officiellement approuvé en 1931. Celle située à Roquefort-les-Cascades – il en existe un exemplaire identique dans la commune proche de Lieurac – a été fabriquée et mise en place en 1930. Les dates 23 et 24 juillet 1930 sont portées au bas de chacune des quatre plaques émaillées. De plus, afin de faciliter leur mise en place, ces plaques ont reçu un numéro identifiant la place qu’elles occupent. Les identifiants "14" et "209" sont séparés successivement des lettres A, B, C, et D qui indiquent, comme sur la borne de Lieurac, leur place. En 1946, l’administration normalise les indications routières et refuse toute forme de don pour la signalisation routière. Mais l’entreprise Michelin continuera à fabriquer des bornes et plaques jusqu’en 1971.