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de la Culture
POP | Plateforme ouverte du patrimoineEnsemble de deux tableaux : Le combat de saint Michel, Le songe de saint Joseph
Ensemble de deux tableaux : Le combat de saint Michel, Le songe de saint Joseph




Référence de la notice
IM02005309
Nom de la base
Patrimoine mobilier (Palissy)
Producteur
Inventaire
Date de création de la notice
3 juin 2020
Date de dernière modification de la notice
3 juin 2020
Rédacteur de la notice
Riboulleau Christiane ; Plouvier Martine
Mentions légales
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Désignation
Titre figurant dans l'arrêté ou l'étude
Ensemble de deux tableaux : Le combat de saint Michel, Le songe de saint Joseph
Producteur
Inventaire
Dénomination de l'objet
tableau
Localisation au moment de la protection ou de l'étude
Localisation
Hauts-de-France ; Aisne (02) ; Soissons ; Cathédrale Saint-Gervais-Saint-Protais ; Cardinal-Binet (place)
Aire d'étude
Soissonnais
Milieu d'implémentation (Inventaire)
en ville
Canton
Soissons-Sud
Code INSEE de la commune
02722
Emplacement de l'œuvre dans l'édifice
murs nord et sud du massif de façade
Description
Catégorie technique
peinture
Structure et typologie
élévation (rectangulaire vertical)
Matériaux et techniques d'intervention
matériau textile (support, en plusieurs lés) : peinture à l'huile
Description matérielle
Les deux tableaux, peints à l'huile sur toile, adoptent une forme rectangulaire et verticale. Chaque toile est formée de deux lés juxtaposés.
Description de l'iconographie
L'archange saint Michel, debout et de trois-quarts, les ailes déployées, occupe la moitié supérieure de la composition. Il porte une armure et un bouclier circulaire. Il tient dans sa main droite une flamme dont il menace les anges rebelles. Son adversaire principal est renversé sur le sol, couché sur le dos. Sa nudité, juste masquée par un pan de son manteau, laisse voir le fer qui lui emprisonne la cheville gauche. Il se protège le visage de l'avant-bras, tandis qu'il tente de repousser l'archange de son pied droit. Près de ce démon, sont rassemblées les créatures du monde infernal : un démon couché sur le ventre et qui semble décapité, un horrible dragon, la gueule ouverte, et d'autres démons dont se distinguent seulement les têtes. La scène est composée sur de grandes diagonales, qui suivent le tracé des ailes, des jambes et des bras des personnages, et qui donnent au tableau mouvement et profondeur. La moitié supérieure, réservée à l'archange, est à dominante froide (bleu et vert) et indique son appartenance au monde céleste. La moitié inférieure, occupée par les créatures démoniaques vaincues par l'archange, a été peinte avec des couleurs chaudes, comme en témoignent la tonalité des corps nus et le manteau rouge.Le tableau du Songe de saint Joseph illustre un passage des Évangiles (Matthieu : 2, 13). Au premier plan, le saint est endormi sur une natte, recouvert par son manteau ou par une couverture, et la tête sur son bras. Ses outils de charpentier sont posés devant lui : une hache, un maillet, etc. À droite et à l'arrière, la Vierge, assise et accoudée, observe l'Enfant Jésus endormi dans son berceau. La moitié supérieure de la toile est occupée par une nuée traversée par un rayon lumineux, allusion à un rêve d'inspiration céleste. L'ange du Seigneur y apparaît et se penche vers saint Joseph, semblant lui donner un ordre. L'ange est accompagné par cinq chérubins qui peuplent la nuée.
Dimensions normalisées (en cm)
Largeur approximative à l'ouverture du cadre : 195 cm. Le livret des Salons de 1767 et 1771 donne comme mesures du tableau de l'archange saint Michel, 6 pieds de largeur et 9 pieds de hauteur, soit environ 2 m de largeur et 3 m de hauteur.
État de conservation
oeuvre restaurée
Précision sur l'état de conservation
Une bande horizontale de toile semble avoir été rajoutée à une époque inconnue dans la partie inférieure du Songe de saint Joseph, et résulte peut-être d'une restauration du 19e siècle.Les deux œuvres ont été restaurées peu après 1989 (pour le Songe de saint Joseph) et 1994 (pour le Combat de saint Michel). Les tableaux ont été rentoilés par Gérard Ten Kate, et ont profité d'une restauration de la couche picturale par Jean Ten Kate. Les deux cadres ont été restaurés par Jean-Pierre Fontaine, spécialiste du bois doré. Néanmoins, la surface picturale est usée et craquelée.
Date de l'enquête ou du récolement
2004
Inscription
signature (peint, sur l'oeuvre, latin, partiellement illisible) ; date (peint, sur l'oeuvre)
Précision sur l'inscription
La signature (difficile à lire) et la date sont peintes sur la bordure du boucller de l'archange : C. L. M. A. BELLE. PINXIT. 1771.
Historique
Siècle de création (partie de siècle ou époque)
Lieu de provenance
lieu de provenance : Soissons, église Saint-Pierre-au-Parvis
Auteur de l'œuvre ou créateur de l'objet
Description historique
D'après la liste des tableaux remis à la Fabrique de la cathédrale en 1803 pour lui servir de décor, ces deux-ci proviennent de l'église soissonnaise Saint-Pierre (sans doute Saint-Pierre-au-Parvis). Ils semblent contemporains et avoir été réalisés par le même artiste, comme en témoigne leur identité de mesures et de style. Ils sont l'œuvre du peintre parisien Clément Louis Marie Anne Belle, qui a inscrit sur le bouclier de l'archange saint Michel, sa signature et la date de 1771. Pourtant, les livrets explicatifs des œuvres exposées au Salon mentionnent à quelques années d'intervalle la création de deux tableaux de même taille et de même sujet. En 1767, Belle expose en effet au Salon un Archange Michel vainqueur des anges rebelles, "destiné pour une Eglise de Soissons". Puis en 1771, il expose Le Combat de Saint Michel, tableau actuellement conservé à la cathédrale de Soissons. Le sort et la destination précise du premier tableau peint en 1767 ne sont pas connus.En septembre 1794, ces deux œuvres font partie des rares tableaux que les administrateurs du district de Soissons jugent dignes de retenir l'attention et d'être envoyés à Paris. En décembre de la même année, la venue du marchand de tableaux et peintre Jean-Baptiste Pierre Lebrun incite l'administrateur Pierre Hutin à les remplacer par les deux toiles de Philippe de Champaigne. Finalement, ces deux peintures qui ne trouvent pas acquéreur sont envoyées à l'École centrale d'instruction supérieure de l'Aisne, fondée à Soissons en 1796 et installée dans une partie des bâtiments de l'ancienne Intendance. Mais les écoles centrales sont supprimées en 1801. Un évêque est nommé à la tête de l'évêché de Soissons en avril 1802, et un conseil de fabrique administre le temporel de la cathédrale. L'édifice manque à cet époque d'objets indispensables au culte et bien évidemment d'ornementation. Il apparaît alors que plusieurs beaux tableaux à sujet religieux sont conservés dans les bâtiments de l'École centrale, et qu'ils contribueraient parfaitement au décor de la cathédrale. Une demande est adressée au préfet en juillet 1803 et aboutit à l'envoi très rapide de ces deux tableaux encadrés, décrits comme représentant "Abraham en songe" et "L'ange exterminateur". Les deux œuvres mutilées sont réparées gratuitement par le peintre Jean Louis Joseph Hoyer. Leur grande taille empêche de les accrocher à des piliers de la cathédrale et il est décidé de les placer devant des fenêtres. Malgré une couche d'huile appliquée à l'extérieur des verrières pour préserver les toiles de l'humidité, il est constaté que les deux tableaux se gâtent à cet emplacement, et décision est prise en février 1804 de les mettre ailleurs. Par la suite, la documentation n'apporte que peu d'informations sur ces deux peintures. En août 1822, le conseil de Fabrique autorise la réparation du Songe de saint Joseph qui est dans un grand état de délabrement. Les deux tableaux sont restaurés vers 1829 par le peintre soissonnais Jean-René Chevalier, professeur dans l'École de dessin que la municipalité de Soissons avait fondée en novembre 1804. D'après l'article de Delorme, les deux toiles auraient orné la "Chapelle des Œuvres" dans les premières années du 20e siècle, destination surprenante au vu de leur grande taille. Elles occupent vraisemblablement leur emplacement actuel depuis la reconstruction partielle de la cathédrale après la Première Guerre mondiale, et ont profité d'une ultime restauration dans les dernières années du 20e siècle (Le songe de saint Joseph a été remis en place en 1992).
Statut juridique et protection
Statut juridique du propriétaire
propriété de l'Etat
Date et typologie de la protection
inscrit au titre objet
Intérêt de l'objet
à signaler
Références documentaires
Cadre de l'étude
Type de dossier
dossier individuel
Date de rédaction de la notice
2012
Voir aussi
URL vers le dossier complet de l'Inventaire

Référence de la notice
IM02005309
Nom de la base
Patrimoine mobilier (Palissy)
Producteur
Inventaire
Date de création de la notice
3 juin 2020
Date de dernière modification de la notice
3 juin 2020
Rédacteur de la notice
Riboulleau Christiane ; Plouvier Martine
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