Autel ; tabernacle
Autel secondaire ; autel tombeau
Eléments de l'autel secondaire de la Vierge : autel tombeau, tabernacle
Hauts-de-France ; Aisne (02) ; Saint-Quentin ; Ancienne collégiale royale, actuellement basilique Saint-Quentin
02691
Saint-Quentinois
Saint-Quentin
Ancienne collégiale royale, actuellement basilique Saint-Quentin
En ville
Chapelle axiale du choeur dite de la Vierge actuellement chapelle du Saint-Sacrement
Taille de pierre ; sculpture ; peinture
D'applique ; plan (rectangulaire horizontal) ; élévation (droit) ; travée (7, juxtaposé)
Calcaire (blanc, en plusieurs éléments) : taillé, poli, décor en relief, décor dans la masse, décor rapporté, peint, polychrome, peint faux or
De l'autel de cette chapelle, il subsiste le tombeau de l'autel, surmonté de la table d'autel, ainsi que le tabernacle. L'autel, de plan rectangulaire, est orné d'un décor architecturé en relief, sur sa face avant et ses deux côtés. Ce décor, partiellement rapporté (colonnettes), divise les élévations en sept travées à l'avant et trois travées sur chaque côté, destinées à recevoir un décor peint rehaussé de peinture dorée. Sans être appliqués au mur, l'autel et le tabernacle qu'il portait étaient à l'origine adossés à un fond ornementé. Le tabernacle est aujourd'hui séparé de l'autel et scellé sur un socle de ciment ainsi qu'au mur. Comme l'autel, il est de plan rectangulaire et d'élévation droite. Il est orné d'un décor en relief engagé, sculpté dans la masse.
Figure biblique ; Christ ; assis ; de face ; livre ; figure biblique ; saint Pierre ; en pied ; de trois-quarts ; barbe ; clé ; figure biblique ; saint André ; en pied ; de trois-quarts ; barbe ; croix ; livre ; figure biblique ; saint Jean l'Evangéliste ; en pied ; de face ; calice ; livre ; figure biblique ; saint Paul ; en pied ; de face ; barbe ; épée ; texte sacré ; livre ; figure biblique ; saint Jacques le Majeur ; en pied ; de trois-quarts ; manteau ; bâton ; chapeau ; coquille ; figure biblique ; saint Simon ; en pied ; de face ; barbe ; livre ; ouvert ; scie ; ornementation ; arcature ; colonnette ; feuillage ; arc brisé ; vigne ; rosace
Le devant et les côtés de l'autel sont recouverts d'une arcature formée de colonnettes hexagonales alternant avec des colonnettes de section circulaire. Toutes sont surmontées de chapiteaux à feuillages et portent des arcs brisés. L'arc central est plus haut et plus large que ceux qui l'entourent. Les treize entrecolonnements ainsi délimités étaient occupés par une représentation du Christ et des douze apôtres. Au centre, le Christ assis de face, tient le livre des Ecritures de la main gauche et semble faire le geste de l'enseignement de la main droite. Les six apôtres conservés sont tous dépeints debout, de face ou légèrement tournés. Ils portent une tunique et un manteau, ce dernier pouvant être posé sur leurs épaules ou drapé autour de leur torse. Ils tiennent leur attribut caractéristique, qui est souvent l'instrument de leur martyre. De gauche à droite, saint Jean l'Evangéliste, jeune et imberbe, tient un calice et le livre de ses écrits. Saint André, barbu, porte un livre et s'accoude sur la croix caractéristique. Saint Pierre, barbu et dégarni, tient les clefs traditionnelles à la main gauche et un livre à la main droite. De l'autre côté du Christ, saint Paul, vêtu en Romain, a été doté de l'épée et du livre des Epîtres. Saint Jacques le Majeur, glabre, portant le manteau du pèlerin, tient le bourdon, de la main droite, et serre contre sa poitrine le chapeau orné de coquilles, de la main gauche. Enfin, saint Simon barbu, un livre ouvert à la main gauche, s'appuie sur la scie de son martyre.Le tabernacle est orné d'un décor de vigne stylisée et de rosaces.
H = 115 ; la = 228,5 ; pr = 100. Mesures de l'autel, la hauteur étant mesurée depuis le sol. Mesures du tabernacle : 64 cm de hauteur, 56 cm de largeur, 41 cm de profondeur.
Élément ; mauvais état ; manque
De l'ancien autel, il manque le fond décoratif, le gradin et l'exposition. Les personnages peints sont endommagés à l'avant et totalement effacés sur les côtés. A la suite du changement de liturgie induit par le concile Vatican 2, la plateforme de l'autel a été déplacée au revers du meuble. Quant au tabernacle, il a été désolidarisé de la table d'autel et fixé sur un support attenant à la paroi de la chapelle.
Lieu d'exécution : Nord-Pas-de-Calais, 59, Lille
3e quart 19e siècle
Après la proclamation du dogme de l'Immaculée Conception par le pape Pie IX, le 8 décembre 1854, l'archiprêtre Charles-Florimond Tavernier décide de réaménager complètement la chapelle d'axe, située derrière le choeur, pour en faire un lieu destiné à recevoir le Saint-Sacrement et servir d'oratoire pour les fidèles. Cette chapelle est alors dédiée à Marie Immaculée. Un premier projet de réaménagement ne satisfaisant pas la Fabrique, la responsabilité de la restauration est confiée à l'architecte Pierre Bénard qui, le 4 mai 1857, présente au Conseil de Fabrique un projet complet de restauration de cette chapelle, comprenant l'autel en pierre et bois traité dans le style du 13e siècle, et la peinture de cet autel. Ayant été peu avant contactés par le sculpteur lillois Charles Buisine, dont le travail, les délais d'exécution et la modicité des prix leur garantissent toute satisfaction, l'architecte Bénard et l'archiprêtre Tavernier confient rapidement à cet artiste et à son atelier, les travaux de sculpture sur pierre et sur bois rentrant dans la réalisation du projet. La disparition des archives du Conseil de Fabrique pour la période 1858-1875 ne permet pas de connaître avec précision la progression des travaux qui, néanmoins, occupent la fin des années 1850 et le début des années 1860. On peut pourtant placer la réalisation de l'autel et son installation vers 1859. Un article de 1859, publié par la Société académique locale, mentionne la présence de l'autel, richement décoré, garni de treize arcs destinés à recevoir sur fond d'or, l'image des douze apôtres debout et celle du Christ assis au centre. Cette ornementation figurée a dû être peinte au cours des mois suivants. L'hebdomadaire diocésain signale en effet, en juillet 1860, que la chapelle a été débarrassée de ses échafaudages et livrée au culte, mais que ses peintures murales ne sont pas achevées. Et c'est en juillet 1861 que le bureau des marguilliers achète à la maison Trioullier un ciboire, une croix et des chandeliers d'autel, enfin une couronne de lumière, à l'usage de cette chapelle.L'auteur du décor peint de l'autel n'a pas été découvert. Peut-être s'agit-il de l'entrepreneur Poëtte-Duval, ou d'un membre de son personnel, alors chargés de l'ornementation polychrome des murs de la chapelle. L'autel a été endommagé au cours de la Première Guerre mondiale, puis il a été réaménagé dans le respect de la rénovation liturgique préconisée par le Concile Vatican 2, postérieurement à 1965.
Propriété de la commune
Dossier individuel
Pierre d'autel
2010
2010