Ministère
de la Culture
POP | Plateforme ouverte du patrimoinemusée des traditions et arts normands
musée des traditions et arts normands
Identifiant du musée
M0725
Nom de la base
Répertoire des musées de France (Muséofile)
Date de dernière modification de la notice
16 décembre 2025
Mentions légales
Musée des Traditions et Arts Normands
Nom du musée
Dénomination officielle du musée
musée des traditions et arts normands
Catégorie de musée
Ecomusée
Appellation musée de France
Appellation musée de France
Musée de France, au sens du Code du patrimoine, depuis le 17/09/2003
Date de l’arrêté d’attribution de l’appellation
2003-09-17
Adresse
Rue
route du château
Adresse complémentaire
château de Martainville
Code postal
76116
Ville
Martainville-Epreville
Département
Seine-Maritime
Région
Normandie
Contact
Téléphone
02 35 23 44 70
Contact générique du musée
chateaudemartainville@seinemaritime.fr
Site internet du musée
www.chateaudemartainville.fr/fr/home/
Collection
Thématiques principales
Beaux-arts ; Ethnologie ; Histoire
Historique de la collection
La création d'un musée dans le château de Martainville répond à un voeu exprimé dès 1955 par le Conseil général de la Seine-Maritime, pour relancer l'histoire et l'évolution des arts décoratifs et des traditions en Haute-Normandie.
Le Musée des Traditions et Arts Normands a été créé en 1961. Son aménagement a été primitivement confié à Daniel Lavallée (1925 - 1989), professeur d’allemand et célèbre défenseur de la sauvegarde des maisons à pans de bois du vieux Rouen.
Un vaste collectage du mobilier, des costumes, de la céramique, de la verrerie et des objets de la vie quotidienne en Haute-Normandie datés du XVe siècle et jusqu’au XIXe siècle a permis de constituer une exceptionnelle collection retraçant l’histoire des arts et traditions populaires de cette région. Au fil des années, le musée s’est enrichi grâce à de généreux dons, notamment dans le domaine du textile par une importante donation de mouchoirs illustrés de la famille Buquet. Ce sont aujourd’hui 15.000 œuvres qui sont exposées de manière permanente ou temporaires dans le musée et ses dépendances.
Atouts majeurs
L'ensemble des collections offre une excellente représentation de la diversité et des spécificités de l'artisanat et des modes de vie normands du XVe au XIXe siècles :
- évolution du mobilier haut-normand : meubles remarquables, coffres (du moyen âge au XVIIe siècle), malles et coffrets peints, armoires de mariage rouennaises, cauchoises ;
- arts et traditions populaires en Haute Normandie du XVIIIe au début du XXe siècles : nombreux objets usuels (poterie, verrerie et dinanderie, étains normands, faïence de Rouen), productions et coutumes locales propres aux différents pays de Haute-Normandie : le pays de Caux, le pays de Bray, les pays d'Eure, le littoral et le Petit Caux (ivoires de Dieppe) ;
- costumes, coiffes, bijoux en Haute-Normandie du XVIIIe au XIXe siècles : tissu (coton, lin, laine), broderie, dentelle, costume (vêtements quotidiens ou de fêtes), coiffes et bijoux ;
- section agricole.
Thèmes des collections
Art religieux ; Arts décoratifs : Céramique, Mobilier, Orfèvrerie (bijoux), Textiles, Verrerie ; Beaux-Arts : Peinture ; Ethnologie : Costume, Habitat, Mobilier, Métiers et Outils, Pratiques religieuses et collectives
Année de création du musée
1961
Caractéristiques architecturales du musée
Intérêt du bâtiment
Jacques Le Pelletier, fils d’une riche famille de commerçants originaires de Provence, acquiert en 1481 le fief de Martainville, alors composé de 25 hectares. Armateur mais aussi échevin de la ville de Rouen, Jacques Le Pelletier est en quête d’un statut social plus enviable et plus noble. C’est en partie pour cette raison qu’il décide d’entreprendre la construction d’un château sur cette terre. La date de 1485 gravée sur la clef d’une fenêtre de la tour sud atteste de la période de son édification qui s’achèvera vers 1495.
Le bâtiment primitif ressemble à un château fort flanqué de quatre tours et d’un pont-levis dont un chemin de ronde à mâchicoulis couronne la muraille. Néanmoins, l’ensemble annonce déjà la Renaissance, tant dans le plan du château que dans les matériaux employés. A chaque étage, quatre pièces munies d’une cheminée sont distribuées autour d’un couloir central et chaque tourelle abrite des latrines donnant sur les fossés. L’utilisation de matériaux nouveaux pour l’époque, telle que la brique rouge et noire rappelle les constructions des Flandres. Ces briques étaient cuites sur place et les pierres blanches issues des carrières de Vernon. On relève sur l’appareillage une savante inclusion décorative de briques vernissées noires disposées en cœurs, croix ou losanges. Le château de Martainville s’impose parmi l’un des tous premiers édifices de la Renaissance normande.
Quand Jacques Le Pelletier meurt en 1510, c’est son neveu Jacques, second du nom qui hérite de toute sa fortune. Il entreprend de grands travaux d’aménagement sur le château en faisant combler les fossés, établir une enceinte ponctuée de tours, élargir les fenêtres, élever les toitures, édifier des cheminées extérieures au décor gothique, voûter le couloir du rez-de-chaussée. Surtout, il fait remanier la façade principale en supprimant le pont-levis qui cède la place à un élégant portail couronné d’arcs concaves avec feuillages. Au-dessus, la loggia à encorbellement correspond à la construction d’une chapelle au premier étage.
La famille de Jacques Le Pelletier fait cesser ces travaux somptuaires et il meurt en 1545 avant d’avoir accompli tous ses desseins. A cette date, un inventaire stipule que les bâtiments de la ferme tels que le colombier, les granges, étables et écuries sont terminés. En 1571, Richard Le Pelletier, l’un de ses fils est anobli et obtient de commuer le nom de Le Pelletier en celui de Martainville. Le domaine reste dans les mains de cette même famille jusqu’en 1781, date à laquelle la dernière descendante de la famille de Martainville s’éteint sans héritier. Le château est alors inoccupé et le domaine devient uniquement une exploitation agricole.
En 1905, le domaine est racheté par un marchand de bestiaux et le château est alors en bien mauvais état. L’Etat rachète le domaine en 1906, ce qui le sauve de la destruction. Vidé de son mobilier d’origine, le château est confié en 1955 au Conseil Général de Seine-Inférieure pour y installer un musée sur les arts et traditions de Normandie qui ouvrira ses portes au public en 1961.
Protection du bâtiment
Protection de l'espace
Site classé.
Voir aussi
Identifiant du musée
M0725
Identifiant du musée
M0725
Nom de la base
Répertoire des musées de France (Muséofile)
Date de dernière modification de la notice
16 décembre 2025
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