La Société polymathique du Morbihan est fondée en 1826 par quinze érudits locaux, dont l'abbé Joseph Mahé, auteur du premier inventaire des monuments morbihannais. Elle a pour objet d'études, les sciences, les arts et la philologie. Elle s'occupe également de réunir dans un musée diverses productions naturelles, notamment du Morbihan (plantes, roches, animaux, ...). En 1828, la société met en place des cours publics et une bibliothèque qui recueille les fonds des anciennes bibliothèques du clergé et celles de la noblesse émigrée. La Société polymathique crée son musée archéologique en 1853, et fusionne avec l'Association Bretonne en 1859. Vers 1850, une nouvelle activité scientifique prend son essor dans le Morbihan : l'archéologie. Les fouilles menées par des érudits de la Société polymathique permettent d'étudier plus de 150 sites de toutes époques (tombes néolithiques, villas gallo-romaines...). Ces recherches sont le fruit de personnages marquants, aux compétences multiples et aux professions diverses : médecin, imprimeur, notaire, curé. D'autres, voyageurs civils et militaires, rapportent du monde entier des souvenirs de voyages. Les collections du musée s'enrichissent alors de plusieurs centaines d'objets exotiques, artefacts de civilisations lointaines ou disparues. En 1912, la Société polymathique achète l'édifice dénommé "Château Gaillard", pour y installer son siège social, sa bibliothèque, son musée archéologique et ses réserves. Le nombre d'artefacts ou d'éléments naturels réunis par la Société polymathique depuis sa création avoisine aujourd'hui les 40.000 et illustre une incroyable diversité des collections, dans les domaines de l'art, de l'histoire, de l'archéologie et des sciences de la Terre.