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Hôtel de ville


Référence de la notice
PA97200050
Nom de la base
Patrimoine architectural (Mérimée)
Producteur
Monuments historiques
Date de création de la notice
3 août 2021
Date de dernière modification de la notice
28 novembre 2025
Mentions légales
© Monuments historiques. Cette notice reprend intégralement les termes de l’arrêté de protection au titre des Monuments historiques. Elle répond à l’obligation réglementaire du ministère de la Culture d’établir la liste générale des immeubles protégés (art. R. 621-80 du Code du patrimoine). Elle est donc opposable et fait foi juridiquement. Aucune copie numérique ou papier ne sera fournie par courrier ni courriel. Le dossier de protection complet et l’arrêté sont consultables uniquement sur place, dans la salle de lecture de la Médiathèque du patrimoine et de la photographie (MPP), à Charenton-le-Pont (Val-de-Marne).
Désignation de l'édifice
Titre courant
Hôtel de ville
Producteur
Monuments historiques
Dénomination de l'édifice
hôtel de ville
Localisation au moment de la protection ou de l'étude
Localisation
Martinique ; Martinique (972) ; Le François ; Rue Florent-Holo, place du Général-de-Gaulle
Adresse de l'édifice
Florent-Holo (rue) ; Général-de-Gaulle (place du)
Références cadastrales
2021 AO 472 ; 2022 A 472
Historique de l'édifice
Siècle de campagne principale de construction
Siècle de campagne secondaire de construction
extension: 1988
Année(s) de(s) campagne(s) de construction
1902
Auteur de l'édifice
Description historique
Les religieux de l'ordre des Dominicains, ayant prêté main forte aux colons lors de l'expédition de 1658 contre les Caraïbes, sont chargés notamment en la personne du Révérend Père Labat de fonder les paroisses. En 1694, le Sieur Joyeux fait don au R.P. Labat d'un terrain où doit se créer une paroisse, point de départ de la future commune du François. Le R.P. Labat y érige la paroisse au Cul-de-Sac François, après l'occupation des terres de la Cabesterre (partie orientale de l'île) par les colons. Il y bâtit tout d'abord une église et un presbytère.
La vie s'organise autour du curé jusqu'en 1837. A partir du décret colonial du 12 juin 1837, l'état civil n'est plus tenu par l'Eglise mais par l'Etat représenté dans la commune par le maire. La paroisse, qui conserve une attribution strictement religieuse, se développe alors autour de l'église. A cette époque, on compte vingt municipalités en Martinique dont le François.
En 1842, le premier maire de la commune, Jacques-Joseph Clerc (1839-1844), acquiert de M. de Lépine une maison au bourg qui servait déjà de mairie pour les réunions du conseil municipal.
Ludovic Brière de l'Isle (maire entre 1859 et 1863, puis de 1865 à 1872) propose en 1867 au conseil municipal l'achat à M. Jaham et Charnay d'une maison située rue de l'église pour « compléter les acquisitions nécessaires à l'établissement d'une mairie et de ses dépendances. ». En 1877, le conseil municipal approuve le devis pour des travaux à exécuter à la mairie et ses dépendances.
Les bâtiments communaux sont détruits en 1891 à la suite d'un cyclone. « La mairie a eu sa toiture enlevée ainsi que ses portes et fenêtres. Les archives sont sauvées, mais elles sont en très mauvais état. » Le conseil municipal, sous la présidence du maire Homère Clément, décide la reconstruction progressive de tous ces bâtiments. Celle de l'église est décidée en 1894 : « [...] Le conseil suffisamment renseigné sur la combinaison qui lui est soumise déclare adhérer pleinement aux propositions qui en font l'objet, donne pouvoir à M. Le Maire de traiter pour la reconstruction de la mairie [...], persuadé qu'il saura mener à bonne fin cette œuvre éminemment utile à la commune. De plus, alors même que l'entente ne se ferait pas avec les entrepreneurs de l'église, il autorise d'ores et déjà à faire dresser par M. Picq, architecte de l'église tous les plans et devis de la construction projetée. Ces documents pouvant servir quand la commune sera en mesure de faire cette dépense, alors l'éminent architecte aura peut-être laissé la colonie. Il décide en outre que cette dépense sera supportée par l'article prévision pour la réparation des bâtiments communaux détruits par le cyclone ».
Le développement constant du bourg impose la reconstruction de la mairie en 1896. La construction est confiée à l'architecte Pierre-Henry Picq. Installé à la Martinique depuis 1890, ce dernier est marié à une martiniquaise, Lucie Brière de L'Isle (nièce de Ludovic Brière de l'Isle). C'est sûrement l'une des raisons qui explique sa présence dans l'île et par conséquent l'origine de ses nombreux contrats. On lui doit d'ailleurs la reconstruction de l'église du François (détruite par un incendie en 1973).
En 1898, la mairie avait été recouverte de tôle et du vieux zinc de l'église. Suite à un accident du Maire à cause de l'état de délabrement de la mairie dû au cyclone, la démolition de l'édifice s'impose. Le reste des matériaux sera vendu par lot aux enchères publiques. Étant donnée l'importance des travaux nécessaires à la reconstruction de la Mairie, le chantier ne commence qu'à la fin de l'année 1901.
En 1902, l'anéantissement de la ville de Saint-Pierre lors de l'éruption de la montagne Pelée provoque une chute brutale du commerce extérieur et des importations, entraînant la baisse de l'octroi de mer, taxe à l'importation qui alimente le budget des communes. Le François se retrouve ainsi brutalement face à de graves difficultés financières et la commune se voit dans l'impossibilité de régler l'entrepreneur, M. de Laguarigue. La Mairie est finalement inaugurée en 1902, malgré l'absence d'Homère Clément, siégeant alors à la Chambre des députés, à Paris. « Située en plein cœur de l'agglomération près de l'église sur le lieu d'une ancienne prison datant de l'époque des habitations, il s'agit d'une bâtisse composée d'un rez-de-chaussée en pierres de tailles surmontée d'un étage en bois à l'ouest, et s'arrêtant à une maison à un étage à l'est ».
A la fin du XXe siècle, la mairie fait l'objet d'importants travaux notamment le renforcement du clocheton et le ravalement des murs en pierres de taille. Devenue trop petite après l'important développement de la commune et le nombre croissant de services, deux extensions sont effectuées. En 1988, le premier agrandissement est effectué par l'architecte Manuel Mence. En 1992, une deuxième extension est réalisée par l'architecte Alex Pierre-Louis, elle consiste en une adjonction en béton armé indépendante du bâtiment existant.
Description de l'édifice
Matériaux du gros-œuvre
moellons avec des chaînes d'anglles et des pilastres en pierres de taille ; brique ; bois ; beton ; acier ; verre
Matériaux de la couverture
toit à deux versants et croupe
Typologie de plan
plan en L avec une extension à l'arrière
Typologie du couvrement
charpente en bois, du pich-pin
Typologie de la couverture
tôles nervurées
Emplacement, forme et structure de l'escalier
escalier en bois tournant à droite à deux volée droites de onze marche et un repos.
Commentaire descriptif de l'édifice
Le bâtiment possède un plan en L avec un angle coupé et comprend un rdc, un étage carré et un comble aménagé surmonté d'un campanile.
Statut juridique, intérêt, protection et label
Nature de la protection de l'édifice
inscrit MH partiellement
Date et niveau de protection de l'édifice
2022/02/17 : inscrit MH
Précision sur la protection
L'hôtel de ville, en totalité, plus précisément : le mur de clôture, la grille, l'intérieur et l'extérieur du bâtiment principal en pierres à l'exclusion des extensions ; situé à l'angle de la rue Florent-Holo et de la place du Général de Gaulle, sur la parcelle n° 472 figurant au cadastre section A : inscription par arrêté du 17 février 2022
Nature de l'acte de protection
arrêté
Intérêt de l'édifice
à signaler
Observation concernant la protection de l'édifice
l'arrêté d'inscription du 17 février 2022 se substitue à l'arrêté d'inscription du 20 juillet 2021 : l'hôtel de ville, avec le mur de clôture, la grille, l’extérieur à l’exclusion des extensions, situé à l’angle de la rue Florent-Holo et de la place du Général-de-Gaulle, sur la parcelle n°472, figurant au cadastre section AO : inscription par arrêté du 20 juillet 2021
Statut juridique
Statut juridique du propriétaire
propriété de la commune
Références documentaires
Cadre de l'étude
Typologie du dossier
dossier de protection
Mentions légales
© Monuments historiques. Cette notice reprend intégralement les termes de l’arrêté de protection au titre des Monuments historiques. Elle répond à l’obligation réglementaire du ministère de la Culture d’établir la liste générale des immeubles protégés (art. R. 621-80 du Code du patrimoine). Elle est donc opposable et fait foi juridiquement. Aucune copie numérique ou papier ne sera fournie par courrier ni courriel. Le dossier de protection complet et l’arrêté sont consultables uniquement sur place, dans la salle de lecture de la Médiathèque du patrimoine et de la photographie (MPP), à Charenton-le-Pont (Val-de-Marne).
Voir aussi
Arrêté de protection MH
Référence pour lien avec la base Archiv'MH

Référence de la notice
PA97200050
Nom de la base
Patrimoine architectural (Mérimée)
Producteur
Monuments historiques
Date de création de la notice
3 août 2021
Date de dernière modification de la notice
28 novembre 2025
Mentions légales
© Monuments historiques. Cette notice reprend intégralement les termes de l’arrêté de protection au titre des Monuments historiques. Elle répond à l’obligation réglementaire du ministère de la Culture d’établir la liste générale des immeubles protégés (art. R. 621-80 du Code du patrimoine). Elle est donc opposable et fait foi juridiquement. Aucune copie numérique ou papier ne sera fournie par courrier ni courriel. Le dossier de protection complet et l’arrêté sont consultables uniquement sur place, dans la salle de lecture de la Médiathèque du patrimoine et de la photographie (MPP), à Charenton-le-Pont (Val-de-Marne).
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