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de la Culture
POP | Plateforme ouverte du patrimoineVilla « Maïtena »
Villa « Maïtena »






Référence de la notice
PA65000026
Nom de la base
Patrimoine architectural (Mérimée)
Producteur
Monuments historiques
Date de création de la notice
29 juin 2023
Date de dernière modification de la notice
28 novembre 2025
Mentions légales
© Monuments historiques. Cette notice reprend intégralement les termes de l’arrêté de protection au titre des Monuments historiques. Elle répond à l’obligation réglementaire du ministère de la Culture d’établir la liste générale des immeubles protégés (art. R. 621-80 du Code du patrimoine). Elle est donc opposable et fait foi juridiquement. Aucune copie numérique ou papier ne sera fournie par courrier ni courriel. Le dossier de protection complet et l’arrêté sont consultables uniquement sur place, dans la salle de lecture de la Médiathèque du patrimoine et de la photographie (MPP), à Charenton-le-Pont (Val-de-Marne).
Désignation de l'édifice
Titre courant
Villa « Maïtena »
Producteur
Monuments historiques
Dénomination de l'édifice
villa
Localisation au moment de la protection ou de l'étude
Localisation
Occitanie ; Hautes-Pyrénées (65) ; Maubourguet ; 140 rue Jacques Bounneau
Adresse de l'édifice
Jacques-Bounneau (rue) 140
Références cadastrales
2023 AM 418, 419 et 422
Historique de l'édifice
Siècle de campagne principale de construction
Année(s) de(s) campagne(s) de construction
1935
Auteur de l'édifice
Personnalité liée à l'histoire de l'édifice
Fabre Louis (industriel)
Description historique
La villa « Maïtena » a été édifiée pour Louis Fabre, industriel à Maubourguet, propriétaire de la fonderie située à quelques mètres à l'ouest de la maison. En 1934, ce dernier s'adresse à deux architectes tarbais, Jean Gassan et Jean Martin, pour agrandir un « chalet » dont il est propriétaire. C'est le projet de Jean Gassan (1898-1958), dans le style néo-basque, qui est retenu ; ce choix serait dû au fait que Louis Fabre possédait une résidence sur la Côte basque, toutefois le projet est très similaire aux nombreuses villas que Gassan a déjà réalisées à Tarbes, notamment dans le lotissement de l'Ormeau et le quartier Fould. Le projet de transformation du chalet est rapidement abandonné - après septembre 1934 - au profit de la construction d'une villa de style néo-basque. Les versions successives proposées par l'architecte montrent une accentuation des caractéristiques régionalistes et du pittoresque néo-basque : multiplication des faux pans-de-bois, ajout de corbeaux, de génoises, de balcons, modification du dessin des baies. Le devis descriptif des travaux est daté du 3 novembre 1934, le terrain est acheté le 16 janvier 1935 et la première pierre est posée le 21 février 1935.
Description de l'édifice
Commentaire descriptif de l'édifice
La villa est édifiée au centre d'un parc arboré 6250m2, à l'angle de la rue des Pyrénées et de la rue Jacques Bounneau, à l'entrée sud de la commune de Maubourguet. L'entrée principale, matérialisée par une pergola en béton, se trouvait autrefois rue des Pyrénées. L'accès se fait aujourd'hui par l'entrée secondaire rue Jacques Bounneau depuis le morcellement du parc à la suite de la vente de la maison en 2020.
La villa d'environ 250m2 comporte deux entrées, l'entrée principale au sud, avec un porche dans-œuvre auquel on accède par un perron, et l'entrée de service côté ouest, abritée par un auvent. Les façades principales, au sud et à l'est, ouvrent sur le parc arboré. Elles sont animées par de nombreux décrochements (avant-corps et loggia soulignés de corbeaux formant coussinets, balcons aux angles - topique du néo-basque -, contreforts rythmant la façade). Ces façades concentrent également l'essentiel des codes régionalistes : asymétrie, faux pans-de-bois verts tranchant sur l'enduit blanc, soubassement en appareil de pierre irrégulier, claustras en tuiles canal des balcons de la loggia. La date de construction, 1935, et le nom de la villa - « Maïtena », « la bien-aimée » en basque - figurent, en graphie euskarienne, sous un corbeau à gauche du porche. La façade nord, plus dépouillée, est marquée par la grande baie thermale à base en gradins éclairant l'escalier. Les deux garages sont accolés au nord-ouest.
Le sous-sol occupe toute la surface de la maison. Il comprend une cave à charbon, la chaufferie, un cellier, un petit laboratoire photographique et un garde-manger qui a conservé son carrelage et ses placards d'origine. L'ensemble de la distribution du rez-de-chaussée est commandé par le hall, qui se développe sur toute la largeur de l'édifice. Précédé d'un porche, il intègre dans son volume l'escalier principal. Il dessert les pièces d'habitation et de réception réparties à l'est et au sud - salon, bureau et salle à manger - tandis que les pièces de service (cuisine et laverie, lingerie, sanitaires, réserve, buanderie et garage) se trouvent à l'arrière, desservies par un couloir menant à l'entrée de service. Gassan déploie dans cet espace un style très Art Déco : symétrie des ouvertures, rampe en gradins arrondis faisant écho au dessin de la grande baie thermale occupant presque toute la hauteur du mur (les projets montrent plusieurs versions de la rampe, incluant ou non un garde-corps), motif quadrillé du sol en mosaïque au calepinage très soigné, tandis que la porte d'entrée vitrée reprend l'arrondi des portes navarraises cher au style néo-basque. L'enduit et les luminaires d'origine sont conservés. Le salon, le bureau et la salle à manger étaient ornés de papiers peints ; leur sol est en plancher « en pin des Landes 1er choix » et le bureau conserve une belle cheminée à foyer cintré en marbre griotte et sarrancolin. La salle à manger offre le décor le plus régionaliste : poutres et solives apparentes en staff, cheminée massive à piédroits en granit et linteau en bois gravé « Bilzen berotzen bozten » (se réjouir de la chaleur), accompagnés d'un ensemble mobilier dans le style néo-basque dont les dessins sont conservés dans les archives et qui a été racheté par les actuels propriétaires. Les chenets et la plaque de cheminée, également d'inspiration régionaliste mais bigourdane, proviennent de la fonderie Fabre, de même que les sonnettes des deux entrées et les grilles des canalisations du jardin. La cuisine est la seule pièce à avoir été rénovée, mais elle conserve son carrelage d'origine, de même que l'ancienne lingerie (servant aujourd'hui d'entrée), les sanitaires et débarras. La buanderie conserve également son carrelage ainsi que l'ancien lavoir, et communique avec le garage qui présente encore tous ses équipements (trappe de vidange, rangements, mécanisme du rideau de fer).
Statut juridique, intérêt, protection et label
Nature de la protection de l'édifice
inscrit MH
Date et niveau de protection de l'édifice
2023/06/19 : inscrit MH
Précision sur la protection
La villa « Maïtena », en totalité, ainsi que les parcelles n° 418, 419 et 422 figurant au cadastre section AM correspondant au parc, y compris les aménagements (canaux, bordures, puits), le portail et le mur de clôture – tel que délimité en rouge sur le plan annexé à l’arrêté : inscription par arrêté du 19 juin 2023
Nature de l'acte de protection
arrêté
Intérêt de l'édifice
à signaler
Statut juridique
Statut juridique du propriétaire
propriété privée
Références documentaires
Cadre de l'étude
Typologie du dossier
dossier de protection
Mentions légales
© Monuments historiques. Cette notice reprend intégralement les termes de l’arrêté de protection au titre des Monuments historiques. Elle répond à l’obligation réglementaire du ministère de la Culture d’établir la liste générale des immeubles protégés (art. R. 621-80 du Code du patrimoine). Elle est donc opposable et fait foi juridiquement. Aucune copie numérique ou papier ne sera fournie par courrier ni courriel. Le dossier de protection complet et l’arrêté sont consultables uniquement sur place, dans la salle de lecture de la Médiathèque du patrimoine et de la photographie (MPP), à Charenton-le-Pont (Val-de-Marne).

Référence de la notice
PA65000026
Nom de la base
Patrimoine architectural (Mérimée)
Producteur
Monuments historiques
Date de création de la notice
29 juin 2023
Date de dernière modification de la notice
28 novembre 2025
Mentions légales
© Monuments historiques. Cette notice reprend intégralement les termes de l’arrêté de protection au titre des Monuments historiques. Elle répond à l’obligation réglementaire du ministère de la Culture d’établir la liste générale des immeubles protégés (art. R. 621-80 du Code du patrimoine). Elle est donc opposable et fait foi juridiquement. Aucune copie numérique ou papier ne sera fournie par courrier ni courriel. Le dossier de protection complet et l’arrêté sont consultables uniquement sur place, dans la salle de lecture de la Médiathèque du patrimoine et de la photographie (MPP), à Charenton-le-Pont (Val-de-Marne).
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