Villa
Villa Les Cyclamens
Auvergne-Rhône-Alpes ; Isère (38) ; Grenoble ; 16 avenue Anatole France
Anatole-France (avenue) 16
2024 HR 43
4e quart 19e siècle ; 20e siècle
1924 ; 1936
La villa Les Cyclamens de la rue Anatole France remplace en 1936 une ancienne habitation sise sur une propriété acquise en 1908 par l'entrepreneur grenoblois Aristide Bonneton, dans un secteur de Grenoble encore très peu urbanisé jusque dans les années 1920 - urbanisation qui suivra alors la destruction des remparts sud. Bonneton dépose tout d'abord en 1924 un permis de construire pour une petite maison de jardinier. Puis, au milieu des années trente, sa fille Yvonne et son gendre le docteur Ferrieux font appel à l'architecte Pierre Bouvier afin de redessiner la maison dans un style néo-basque inspiré de l'architecture balnéaire de la côte atlantique sud, avec des références marquées à l'emblématique Villa de l'Arnaga, propriété d'Edmond Rostand à Cambo-les-Bains. La villa reprend alors fidèlement, en les intégrant à une architecture moderne typique des années 1930, les éléments architecturaux caractéristiques de ce style, y compris dans l'aménagement de son parc, espace arboré et bâti de 7000 m², ce qui en fait un témoignage urbain assez rare de ce mouvement architectural en Isère. Depuis cinq générations dans la même famille, la villa a été divisée en appartements dans les années 1990. En 2020, elle a obtenu le label Patrimoine en Isère. Elle est incluse dans le nouveau projet de ZAC Flaubert.
L'édifice comporte un certain nombre d'éléments caractéristiques : la toiture à deux pans asymétriques, des corbeaux et encorbellements rythmant la façade principale, des colombages rouge sang entre chaque mur de refend, l'arrondi de la porte et du porche d'entrée, et surtout l'aménagement du parc avec pergola à cinq arcades : celle-ci ouvre au centre sur un petit pavillon en cul-de-four et forme clôture de la perspective d'un jardin à la française jusqu'à la piscine, tout en cachant les anciens tennis ; appendice de la maison, projetée dans le jardin en bordure de la piscine comme une architecture à part entière, elle exprime un nouvel art de vivre que le courant néo-basque a développé tout au long de son existence. La piscine est créée comme un miroir d'eau dans lequel la villa se reflétait sur fond de sommets montagneux avant que l'urbanisation se développe. Pour la maison, les architectes ont conservé de l'ancien bâtiment l'idée d'un avant-corps central, sommé d'une terrasse belvédère, transformée en loggia par l'architecte. Passé le porche d'entrée, un grand hall distribue les pièces communes et de réception. Un escalier, bordé d'un remarquable garde-corps en serrurerie, dessert l'ancien étage des chambres. Le parc arboré de 7 000 m² ne manque pas d'intérêt. En effet, sa structure originelle est restée majoritairement préservée, bien que manquant d'entretien : espace de la piscine avec sa pergola et les tennis, carrés maçonnés de jardin potager, serre et appentis, maison du jardinier, tonnelle abritant la piste du jeu de boules, statues et petits chemins de traverse, pavements d'allées et traces de plates-bandes, buanderie et garage... Les arbres d'essences variées ont été pour la plupart conservés, leur taille actuelle modifiant cependant les vues et perspectives voulues à l'origine. L'annexe du jardinier est en bon état général, étant encore habitée.
Inscrit MH partiellement
2024/01/23 : inscrit MH
La villa Les Cyclamens en totalité avec la parcelle et les édicules formant son parc paysager, avec une protection façades et toitures pour la maison du jardinier, le garage, l’écurie, la serre et la buanderie, située 16 avenue Anatole France, sur la parcelle n° 43, figurant au cadastre section HR : inscription par arrêté du 23 janvier 2024
Arrêté
À signaler
Propriété privée
© Monuments historiques. Cette notice reprend intégralement les termes de l’arrêté de protection au titre des Monuments historiques. Elle répond à l’obligation réglementaire du ministère de la Culture d’établir la liste générale des édifices protégés (art. R. 621-80 du Code du patrimoine). Elle est donc opposable et fait foi juridiquement. Aucune copie numérique ou papier ne sera fournie par courrier ni courriel. Le dossier de protection complet et l’arrêté sont consultables uniquement sur place, dans la salle de lecture de la Médiathèque du patrimoine et de la photographie (MPP), à Charenton-le-Pont (Val-de-Marne).
Dossier de protection