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POP | Plateforme ouverte du patrimoineéglise paroissiale Notre-Dame du Mont-Carmel
église paroissiale Notre-Dame du Mont-Carmel






Référence de la notice
IA97100916
Nom de la base
Patrimoine architectural (Mérimée)
Producteur
Inventaire
Date de création de la notice
17 septembre 2009
Date de dernière modification de la notice
9 novembre 2010
Rédacteur de la notice
Desmoulins Marie-Emmanuelle
Mentions légales
© Inventaire général ; © commune de Basse-Terre
Désignation de l'édifice
Titre courant
église paroissiale Notre-Dame du Mont-Carmel
Producteur
Inventaire
Dénomination de l'édifice
église paroissiale
Vocable, pour les édifices cultuels
Notre-Dame du Mont-Carmel
Localisation au moment de la protection ou de l'étude
Localisation
Guadeloupe ; Guadeloupe (971) ; Basse-Terre ; allée du Mont-Carmel
Aire d'étude pour le domaine de l'Inventaire
Basse-Terre (commune)
Adresse de l'édifice
Mont-Carmel (allée du)
Références cadastrales
2001 AI 263, 264
Milieu d'implantation pour le domaine de l'Inventaire
en ville
Partie constituante non étudiée
jardin ; grotte de Lourdes ; bassin
Historique de l'édifice
Siècle de campagne principale de construction
Siècle de campagne secondaire de construction
limite 19e siècle 20e siècle ; 3e quart 20e siècle
Auteur de l'édifice
Commentaire concernant l'attribution de l'édifice
attribution par travaux historiques ; attribution par source
Description historique
Les jésuites reçoivent une donation de terre de Charles Houël en 1651. Ils ont probablement commencé à construire une église dédiée à Saint-Louis, en maçonnerie, à partir de 1655, un peu au-dessus de la place d'armes. Selon le père Labat en 1696, cette église n'est pas achevée mais elle est la plus belle de la ville. Après 1759, les jésuites partagent leur église avec les carmes dont l'église a été détruite par les Anglais. Après l'expulsion des jésuites de Guadeloupe en 1764, leur église est vendue en 1772 aux carmes et est alors dédiée à Notre-Dame du Mont-Carmel. L'acte de vente de 1772 (acte perdu) décrit une église d'environ 100 pieds de long sur 30 de large, avec 2 chapelles, la sacristie se trouve à l'arrière. L'église et la sacristie sont couvertes en essentes et en ardoises. Le cimetière à côté de l'église est clôturé de murs. Un petit clocher, indépendant de l'église comme c'était souvent le cas en Guadeloupe, se trouve derrière la sacristie. On ignore la composition de la façade si ce n'est une remarque du père Labat évoquant une façade en pierre de taille inachevée. Pendant la Révolution, elle est transformée en prison. Elle n'est rendue au culte qu'en 1811, en mauvais état ; la nef et le choeur n'ont plus de couverture. En 1811, le gouverneur anglais Cochrane fait voter un impôt spécial sur toute la population de la ville afin de la reconstruire. Le père Fabre émet l'hypothèse que le blason d'Hincelin a été installé à cette occasion au-dessus du portail. Des travaux ont alors lieu dont on ignore la nature. Le plan du quartier du Carmel de 1818 représente une église en croix latine avec la sacristie derrière le choeur, organisation qui semble correspondre à la description de 1772. L'église très endommagée par le cyclone du 26 juillet 1825 est reconstruite ou plus vraisemblablement restaurée par l'entrepreneur Guillaume Bonneau. La partie centrale, correspondant à la largeur de la nef, présente une élévation de style classique à trois travées, composition habituelle depuis le 16e siècle italien. Dans un rapport sur l'état des églises de Guadeloupe de 1848, il est noté que le bâtiment est en bon état mais qu'il est très petit. Le clocher est reconstruit au-dessus de la sacristie. L'église est agrandie au cours de la 2e moitié du 19e siècle par l'ajout de bas-côtés : bas-côté gauche vers 1857 et le droit à partir 1885. Arrivé en 1913, le père Rivet, après des travaux de rénovation de l'église (plancher, vitraux, bancs) construit une grotte de Lourdes en ciment armé dans le jardin du presbytère, avec l'aide des paroissiens. Il existait, auparavant, un modeste oratoire dédié à la Vierge et 2 bassins recevant l'eau d'un ruisseau dont les fidèles vantaient les propriétés miraculeuses. Fort de cette expérience il demande en 1918 au gouverneur l'autorisation de prolonger les deux collatéraux trop courts et dissymétriques et de les couvrir d'une voûte en ciment afin de mettre l'église hors d'eau. Il est possible que la façade, restée sans couronnement jusque là ait été alors achevée. Il faut cependant attendre 1949 pour que le père Manuel Morales entreprenne d'importants travaux. Pierre Isnard, architecte parisien, dirige les travaux d'agrandissement de l'église par la construction de tribunes, d'un choeur, d'un clocher. La bénédiction de fin de travaux a eu lieu le 8 décembre 1957.
Description de l'édifice
Matériaux du gros-œuvre
pierre ; moellon ; pierre de taille ; enduit partiel ; béton
Matériaux de la couverture
tôle ondulée
Typologie de plan
plan allongé
Description de l'élévation intérieure
1 vaisseau
Typologie du couvrement
voûte en berceau
Typologie de la couverture
toit à longs pans ; appentis ; toit en pavillon
Emplacement, forme et structure de l'escalier
escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour, en charpente
Commentaire descriptif de l'édifice
L'église est précédée par une place-parvis ; sur son flanc nord se trouve un jardin. Le presbytère est construit dans le prolongement de l'église à l'est, derrière le clocher et ouvre sur les rues Dugommier et Flower. L'église se compose d'une nef avec deux collatéraux et d'un clocher carré s'élevant au-dessus du choeur. Les grandes-arcades retombant sur des piliers sont soulignés par des encadrements en pierres volcaniques. Les piliers, ornés de pilastre et chapiteau dorique, s'élèvent jusqu'à une corniche moulurée, elle-aussi en pierre de taille. La partie centrale de la façade occidentale, en pierre de taille, présente une élévation de style classique à 3 travées correspondant à la largeur de la nef. Au premier niveau, le portail en plein-cintre s'ouvre entre des pilastres et deux niches. La porte est surmontée des armoiries de Pierre Hinselin de Morache, gouverneur de la Guadeloupe de 1677 à 1695. Cette façade a reçu postérieurement un couronnement en béton avec une corniche et une niche accueillant la statue de Notre-Dame, surmontée d'un fronton triangulaire brisé. On accède aux bas-côtés par des portes à fronton triangulaire. Les façades des bas-côtés sont couronnées par un attique similaire et contemporain au couronnement du centre de la façade. La façade sud présente la même porte que celles ouvrant sur les bas-côtés. Les baies des façades latérales sont en plein cintre au rez-de-chaussée et carrées au niveau des tribunes. La porte de la façade nord donnant sur le jardin est en plein-cintre. La nef, qui a été surélevée, est couverte par une voûte en berceau en béton armé ; les tribunes ont été ajoutées au-dessus des bas-côtés. Le choeur monumental à chevet plat, ajouté par Isnard, est surmonté d'un puissant clocher quadrangulaire. Il comporte sur chacune de ses faces 3 baies jumelées et une horloge. Il est couvert en tôle par un toit en pavillon très aplati. On y accède en passant depuis la tribune par une terrasse. Dans le collatéral nord se trouvent une petite chapelle dédiée à Saint-Antoine et surtout la chapelle de Notre-Dame qui abrite une Vierge à l'Enfant (inscrite en 10 septembre 2001). Le sol, les murs et les piliers sont à cet endroit couverts d'ex-voto. L'inscription funéraire de Jean-Louis Honoré d'Hesmivy, baron de Moissac, intendant de la justice en Guadeloupe de 1763 à 1769 (classé MH au titre des objets le 11 septembre 1974) est fixé sur le 3e pilier du collatéral nord. Au fond du collatéral sud est installée un autel à Saint-Joseph. Sur le 3e pilier du collatéral sud, on trouve une autre inscription funéraire, celle de François Charles de Bourlamaque, gouverneur de la Guadeloupe en 1763-1764 (classée MH au titre des objets le 11 septembre 1974). La vaste tribune comporte une partie des bancs anciens. Le presbytère est accolé au clocher. Sa partie ancienne se compose d'une maison à un étage en maçonnerie, couverte par un toit à 2 versants. Elle est inoccupée. Il a été ensuite agrandi par l'ajout d'une aile en béton qui abrite la porte d'entrée principale, encadrée par deux colonnes portant un entablement amorti par une croix ; cette partie est couverte par une terrasse avec corniche. Plusieurs petites annexes, sans caractères, ont été aussi ajoutées. Le jardin occupe un terrain en pente avec une grotte de Lourdes, objet d'un culte assidu des fidèles. Les bains couverts en béton et un bassin étaient alimentés par une source réputée miraculeuse, aujourd'hui tarie.
Date de l'enquête ou du récolement
2002
Statut juridique, intérêt, protection et label
Date et niveau de protection de l'édifice
2006/04/20 : inscrit MH
Précision sur la protection
en totalité, l'église, le presbytère accolé, le jardin clos comprenant les bains, le bassin, l'escalier et la grotte (cad. 2001 AI 263, 264) : inscription par arrêté du 20 avril 2006
Nature de l'acte de protection
arrêté
Statut juridique
Statut juridique du propriétaire
propriété de la commune
Références documentaires
Cadre de l'étude
Typologie du dossier
dossier avec sous-dossier
Date de rédaction de la notice
2002
Mentions légales
© Inventaire général ; © commune de Basse-Terre
Sources complémentaires
Adresse de conservation et consultation du dossier
Conseil régional de Guadeloupe - Service chargé de l'Inventaire£22, rue Perrinon 97100 Basse-Terre - 05.90.41.14.49

Référence de la notice
IA97100916
Nom de la base
Patrimoine architectural (Mérimée)
Producteur
Inventaire
Date de création de la notice
17 septembre 2009
Date de dernière modification de la notice
9 novembre 2010
Rédacteur de la notice
Desmoulins Marie-Emmanuelle
Mentions légales
© Inventaire général ; © commune de Basse-Terre
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