Usine
Montreuil - Patrimoine industriel - Présentation générale de l'étude : dossier collectif "usines"
Île-de-France ; Seine-Saint-Denis (93) ; Montreuil
Seine-Saint-Denis
220 repérées ; 70 étudiées
19e siècle ; 20e siècle
Les usines repérées et étudiées dans la commune de Montreuil datent du milieu du XIXe siècle, jusqu'au milieu du XXe siècle. Dans cette commune, l'industrie se caractérise par le nombre important des établissements industriels et leur taille réduite, au regard des sites industriels du département de Seine-Saint-Denis. L'étude d'inventaire en a dénombré près de 200 à la fin du XIXe siècle, et l'enquête économique de 1954 en compte 778. Aujourd' hui, le Service économique de la municipalité en dénombre 620. En 1954, la majeure partie emploie moins de 20 personnes. L'implantation de ces sites touche l'ensemble de la commune, avec une concentration particulière dans le secteur du Bas-Montreuil. D'abord structurée autour de trois pôles, chimie, céramique et travail du bois, l'industrie se diversifie après 1870 avec l'apparition de la peausserie, puis de la petite métallurgie et de la construction mécanique. L'Entre-deux-Guerres voit se développer le secteur alimentaire et la mécanique de précision. A partir des années 1960, la désindustrialisation touche la commune ; nombre d'établissements ferment alors, mais l'activité industrielle se maintient, d'autant que certains édifices sont réhabilités en hôtel industriel.
Edifiés avec les matériaux usuels de l'architecture industrielle des départements de la première couronne, les usines de la commune peuvent être divisées en trois types caractérisés par la superficie, le nombre d'ouvriers et la présence ou non d'habitat sur le site. Le premier groupe, et le plus nombreux (la moitié du corpus étudié), comprend les usines dont la superficie au sol couvre plus de 1500 m2. Outre les ateliers de production, ces usines sont majoritairement dotées d'une cour, et comprennent des bâtiments de bureaux, et parfois, des logements patronaux. Présente sur l'ensemble de la période, elles se caractérisent encore par un nombre d'employés élevés (entre 75 et 600). Le second groupe compte seize usines d'une superficie moyenne plus réduite, comprise entre 250 et 750 m². Elles emploient entre 5 et 50 personnes, et associent ateliers de production et bureaux, sans logement. Présent sur l'ensemble de la période étudiée, ce groupe forme aussi le contingent le plus récent. Le dernier groupe est donc, logiquement, caractérisé par l'association des ateliers de production et d'un logement, patronal ou locatif. Ces établissements emploient rarement plus de 20 personnes. Apparu vers 1880, ce groupe décline à partir de l'Entre-deux-Guerres.
2000
(c) Région Ile-de-France - Inventaire général du patrimoine culturel
2002 ; 2020
Decoux Jérôme
Dossier collectif