Champ de bataille ; blockhaus ; voie ferrée ; tombeau
Les vestiges de la guerre 1914-1918 du canton de Provenchères-sur-Fave
Grand Est ; Vosges (88)
Anciennement région de : Lorraine
Provenchères-sur-Fave
Provenchères-sur-Fave
1er quart 20e siècle
Le canton est situé à l'ouest de la frontière qui, de 1871 à 1918, sépara la France de l'Alsace. Durant la première guerre mondiale, il a été traversé par la ligne de front. Dés les premiers jours de la guerre (août 1914) l'avancée allemande atteint Saint-Dié, mais les violents combats de septembre repoussent le front à la limite sud-ouest du canton. Le front se stabilise sur cette ligne jusqu'à la fin de la guerre. Le canton est donc occupé par l'armée allemande durant toute la guerre. Le long de la ligne de front les positions françaises et allemandes se concentrent autour de deux zones : la forêt du Beulay et le Spitzemberg d'une part et le sud de Lusse (la Pouxe ou cote 607) d'autre part.
Béton armé
L'occupation allemande durant la première guerre mondiale a laissé de nombreuses traces dans le paysage. Les tranchées, abris bétonnés et puits sont nombreux à proximité de la ligne de front. Mais l'arrière du front est aussi marqué par l'occupation : zones de villégiatures, lignes de chemin de fer à voie étroite, tombeaux et anciens cimetières. La végétation ayant repris ses droits, les tranchées ne sont plus que des sillons, mais la forêt du Beulay et particulièrement le lieudit " sur la Bruyère " a conservé un réseau de tranchée bien lisible car la forêt y est dense et la végétation au sol, rare (IA88001196). C'est la cote 607, lieudit " la Pouxe ", qui a gardé la plus forte densité d'abris bétonnés. Ils sont modestes, les plus petits, simples passages en chicane, mesurent extérieurement 2, 50 par 2, 50 mètres, les plus grands, chambres de tir, 4 m par 4 m. L'état des abris est très variable, certains sont bien conservés, d'autres sont effondrés ou enfoncés dans le sol. Il est probable que les abris qui nous sont parvenus sont les plus petits, les autres ayant servi de lieu de destruction de l'armement après la guerre. L'abri le mieux conservé est celui du Haut Meix de Devant Luit ( ?) commune de Beulay (IA88001197). Les zones de villégiature n'ont laissé comme vestiges que des plateformes difficilement identifiables, elle servait de support à des constructions en bois. Le front était ravitaillé par un petit train sur voie étroite en provenance du col d'Urbeis. Après la guerre les inhumations ont été regroupées dans la nécropole de nationale de Bertimoutier. Les seuls tombeaux restant sur le canton sont : le carré militaire du cimetière de la Petite-Fosse (IA88001198) , la stèle du cimetière de la Grande-Fosse (IM88001202) et deux tombeaux isolés du Spitzemberg. Du cimetière du Pâtis de Grigoutte à Lusse, il ne reste que des vestiges du mur d'enceinte.
Propriété publique,propriété privée
2004
© Région Lorraine - Inventaire général
2005
Henry Jean-Yves
Dossier thématique
Conseil régional de Lorraine - service régional de l'inventaire général Hôtel Ferraris - 29, rue du Haut Bourgeois 54000 Nancy - 03.83.32.90.63