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bourg castral de Vinon

Vinon

Inventaire

bourg castral

Provence-Alpes-Côte d'Azur ; Var (83) ; Vinon-sur-Verdon ; Saint-Pierre

Var

Rians

Saint-Pierre

isolé

château fort ; église

daté par source

La plus ancienne mention connue de Vinon se trouve dans un acte de 1074, par lequel un nommé Isnard Maurel donne à l'abbaye de Carluc (commune de Céreste, Alpes-de-Haute-Provence) , les église "Sancti Salvatoris, Sancte-Marie et Sancti Joannis et Sancti Petri et Sancti Poncii in castro quod nominant Vinone que est super fluvium Verdono". Les mêmes églises "de castro Urmserno" (corriger : Vinnono) figurent dans la transaction passée en 1118 entre l'abbé de Montmajour et l'archevêque d'Aix. La pancarte octroyée la même année par le pape Gélase II ne cite que l'église "Beate Marie de Vinono", église paroissiale du village seule mentionnée dans les listes de bénéfices du diocèse du 13e et du 14e siècle. Le castrum, pour sa part, figure dans les listes de localités de 1232-1244 (dans la liste de l'évêché de Riez) et de 1252. Il appartenait aux Hospitaliers au moins depuis la donation faite par le comte Raimond Bérenger V en 1233. La visite pastorale de 1343 concerne l'église paroissiale et évoque la chapelle du château, capella castri, dont la toiture avait besoin d'être refaite. Les recours de feux de 1303-1304 et 1315-1316 omettent Vinon, qui devait être exempt de queste en tant que seigneurie d'Eglise. La première indication démographique disponible remonte à 1471 : avec 34 foyers contribuables, le village tenait à cette date un rang modeste qu'il conserva jusqu'à la fin de l'Ancien Régime. Les informations fournies par la documentation écrite ne permettent guère de dater l'abandon définitif du site supérieur au profit de l'habitat encore occupé aujourd'hui et qui a conservé le nom de Vinon. Ce toponyme de formation prélatine a dû appartenir à l'habitat de hauteur installé sur la colline à l'Age du fer. La charte de 1074 cite à la fois l'église d'en haut, dédiée à saint Pierre, et celle du village actuel, consacrée à la Vierge. Cette dernière semble avoir pris le pas, avec le siège de la paroisse, avant 1118. Il est possible que la construction du château qui couronnait le village et dont on voit encore quelques traces soit dûe aux Hospitaliers et probable que la "capella castri" de 1343 se trouvait dans ce château.

calcaire ; moellon ; pierre sèche

Croupe aplatie ; altitude : 350 m ; 10000 m2. Un gros mur en pierre sèche, remployé comme soutènement et partiellement remonté jusqu'à l'époque moderne, barre l'extrémité est du plateau sur toute sa largeur. A l'extrémité sud-est de ce mur, vestiges d'un grand bâtiment, probablement le château, implanté dans l'angle, au contact de la rupture de pente la plus vive : éboulis au contours indéfinissables, d'où émerge un petit fragment de mur parementé en moellons assisés liés à la chaux ; le sud du plateau est barré par un autre mur parementé en moellons assisés liés à la chaux, continué ou repris par un mur plus récent bâti en pierre sèche. Le site du village, sur la pente occidentale, a été remodelé par la construction de terrasses de culture. Matériel : tegula, tuile ronde, vase en pierre ollaire, nombreux nodules de chaux, dolium, céramiques modelée, D.S.P., grise médiévale, vernissée moderne.

type oppidum

vestiges

2002

site archéologique

propriété privée (?)

enquête thématique régionale ; castra désertés du Var

dossier individuel

2002

© Inventaire général, Région Provence-Alpes-Côte d'Azur

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