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bourg castral de Paracol

Paracol

Inventaire

bourg castral

Provence-Alpes-Côte d'Azur ; Var (83) ; Le Val ; Saint-Blaise

Var

Brignoles

Saint-Blaise

isolé

château fort ; église

daté par source

De nombreuses chartes évoquent le "castrum Paracollum" ou "Paracollis", qui fut, semble-t-il, l'un des principaux points d'appui de la famille de Châteaurenard. Tout au long du 11e siècle, quatre générations se sont relayées pour doter le monastère familial de Correns, rattaché à Montmajour, et constituer l'important prieuré du Val, noyau du village actuel, depuis Balda, veuve de Lambert-Dodon, en 1002, jusqu'à Raimon, fils de Guillem, entre 1086 et 1090. La donation de ce dernier contient une délimitation précise du territoire de Paracol, qui englobait encore une partie de celui de Correns, située au sud des routes qui partent de Correns et de Châteauvert en direction du Val et qui se rejoignent au confluent des vallons de Vallongue et de la Puade. Dans cette partie se trouvait une villa Aquensis, dont le nom est peut-être conservé dans le toponyme Veraiguet et dont l'emplacement doit être recherché aux environs de l'actuel château de Miraval. Les prieurs du Val et de Correns acquirent peu à peu, au fil des 12e et 13e siècles, l'intégralité des droits seigneuriaux. Encore bien présent dans les listes de localités de 1232-1244 et 1252, Paracol disparaît des sources écrites avant le 14e siècle, remplacé par le village de plaine - mais il est possible qu'un habitat s'y soit maintenu jusqu'à la fin du Moyen Age. Seule a survécu l'église Saint-Blaise, transformée en chapelle de pélerinage et plusieurs fois reconstruite. Le castrum de Paracol contient des vestiges de structures bâties manifestement plus récentes que celles d'Aspremont, mais guère mieux conservées. La proximité des deux sites et le chevauchement de leurs territoires posent le problème de leurs rapports réciproques dans le temps (succession ou cohabitation ?) et dans l'espace (hiérarchie ?) , problème auquel la documentation écrite n'apporte pas encore de réponse.

calcaire ; moellon ; pierre sèche

Piton double ; altitude : 474 m ; superficie : 20000 m2. Le sommet situé à l'est est une petite plateforme rocheuse dont l'accès est commandé au nord par un fossé taillé dans le substrat ; on y voit des fragments très arasés d'un bâtiment et d'un mur d'enceinte parementés en moellons assisés. Un petit replat sépare les deux sommets ; une chapelle de construction récente (19e siècle) occupe l'extrémité ouest de ce replat, au pied du second sommet. L'autre sommet, plus grand que le premier, s'allonge d'est en ouest ; il est constitué d'une crête rocheuse taillée en forme de paroi, à laquelle devaient s'adosser, vers le sud, des constructions dont il ne reste que d'infimes traces ; à l'extrémité ouest se dresse encore un pan de mur de 2 à 3 m de haut, à double parement de moellons assisés, vestige probable d'un mur d'enceinte ; il se prolonge, réduit à un simple soutènement, sur tout le côté sud . En contrebas vers l'est, ancienne chapelle transformée en ermitage : l'abside semi-circulaire tournée vers l'est, la façade occidentale percée d'une porte en plein-cintre à claveaux de tuf entre deux petites fenêtres rectangulaires surmontée d'une niche en cul-de-four et d'un oculus, la maçonnerie de blocage qui remploie de nombreux moellons équarris, le petit corps de logis adossé au sud datent visiblement du 17e siècle, mais réoccupent vraisemblablement l'emplacement d'un édifice médiéval. Matériel : tegula, dolium, céramiques modelée et grise médiévale.

type roque

vestiges

2001

site archéologique

propriété publique

enquête thématique régionale ; castra désertés du Var

dossier individuel

2002

© Inventaire général, Région Provence-Alpes-Côte d'Azur

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