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bourg castral de Bagarry

Inventaire

bourg castral

Provence-Alpes-Côte d'Azur ; Var (83) ; Le Bourguet ; Bagarry

Var

Comps

Bagarry

isolé

château fort ; église

daté par source

La plus ancienne mention du site se trouve dans une charte de donation à Ampus datée entre 984 et 1030 et souscrite par "Ilgirannus de Bagar". Vers 1035-1040, la dame "Albetrudis" et ses fils Audibert et Guigo donnent à Saint-Victor de Marseille l'église Saint-Pierre "de castro sive villa Bagarros" ou "in territorio de castro Bagarrio". Plusieurs bulles épiscopales et pontificales confirment en 1079, 1113, 1122, 1135 la possession du prieuré Saint-Pierre "de Bagarres", établissement distinct de l'église paroissiale et probablement situé sur le plan de Saint-Pierre, à l'ouest du castrum. Ce dernier est succintement décrit dans l'enquête sur les droits comtaux dans la baillie de Castellane en 1278 : 40 feux pouvant fournir 50 hommes aptes à porter les armes (mais à peine 10 capables de se les procurer) et obligés de contribuer aux réparations de l'enceinte fortifiée, deux maison nobles, celles des seigneurs du lieu, les enfants de Rostang de Bagarry et les frères Raimond et Raibaud de Bagarry, deux maisons religieuses, le prieuré Notre-Dame de Bagarry (paroisse ?) et le prieuré Sainte-Anne et Saint-Pierre. En légère augmentation au début du 14e siècle (44 feux de queste en 1303-1304, 50 en 1315 et en 1319) , la population diminua ensuite à un rythme rapide, dont le détail nous échappe faute de documentation. L'affouagement de 1471 ne recense à Bagarry que 3 foyers. Le chiffre de 25 maisons fourni par un état de 1504 concerne probablement déjà en majeure partie, sinon en totalité, la nouvelle agglomération du Bourguet, seule comprise dans l'affouagement de 1540 (consacré exclusivement aux communautés repeuplées depuis 1471) pour 23 maisons. L'abandon de Bagarry daterait donc du dernier quart du 15e siècle, bien qu'Achard l'attribue aux protestants, qui auraient détruit en 1583 le château seigneurial et l'église.

calcaire ; moyen appareil ; moellon

Piton ; altitude : 1082 m ; superficie : 20000 m2. Sur le sommet, gros cône d'éboulis, résidu vraisemblable de l'effondrement d'une tour. En contrebas du côté nord, replat assez vaste, entouré d'un mur dont subsistent un pan de 3 m de hauteur, parementé en moellons assisés, et de nombreux éboulis. A l'extrémité nord de ce replat, ruines de l'église : cuvette d'éboulis, fragment de l'abside semi-circulaire conservé sur 3 assises en moyen appareil très régulier. Sur la partie supérieure du versant oriental, vestiges du village : série de terrasses parsemées d'éboulis. Matériel : tegula, tuile ronde.

type oppidum

vestiges

2001

site archéologique

propriété privée (?)

enquête thématique régionale ; castra désertés du Var

dossier individuel

2002

© Inventaire général, Région Provence-Alpes-Côte d'Azur

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