POP

Plateforme ouverte du patrimoine

Ferme

Désignation

Dénomination de l'édifice

Ferme

Titre courant

Ferme

Localisation

Localisation

Occitanie ; 82 ; Labastide-de-Penne

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Quercy Caussadais ouest

Canton

Montpezat-de-Quercy

Lieu-dit

Limougne

Références cadastrales

1834 D 417 à 427 ; 2012 ZK 4

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En écart

Partie constituante non étudiée

Pigeonnier ; grange ; étable ; fournil ; toit à porcs ; chai

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

Limite 17e siècle 18e siècle ; 4e quart 19e siècle ; 2e quart 20e siècle

Siècle de campagne secondaire de consctruction

Fin du Moyen Age

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1827 ; 1886 ; 1930 ; 1935

Commentaires concernant la datation

Porte la date

Description historique

Le lieu-dit de Limougne semble attesté, en tant que hameau, dès l'époque moderne d'après Florent Hautefeuille. De nombreux vestiges et réemplois témoignent de la présence d'un habitat dès la fin du Moyen Age, qui a évolué jusqu'à nos jours. En 1834, le plan cadastral et les matrices mentionnent trois propriétaires. Jean Calvet, cultivateur à Limougne, détient une maison et patus (D 423) et une grange (D 419). Guillaume Cantarel, lui aussi cultivateur à Limougne, possède une maison et patus (D 420), une grange (D 422) et une aire (D 4250). Jean Pierre Cubaynes, garde champêtre est le propriétaire d'une maison et patus (D 427). Enfin, chacun d'entre eux est propriétaire au tiers du four et du patus (D 417). Ces différents bâtiments sont transmis aux héritiers jusqu'à la fin du 19e siècle ou au début du 20e siècle. Seule la maison (D 427) est démolie en 1892. Un autre bâtiment, peut-être une grange, est reconstruit perpendiculairement au précédent. En mauvais état, il n'est actuellement plus utilisé. L'inscription "Jean 1827 Calbet", gravée sur le linteau de la porte de la maison de la parcelle D 423, correspond bien au propriétaire mentionné dans les matrices. Ce bâtiment semble le plus ancien du hameau qui conserve des dispositions homogènes. Une date antérieure "17..." est également gravée sur le linteau d'une fenêtre. La démolition de la grange de Cantarel (D 422) a probablement eu lieu au début du 20e siècle. Elle a sans doute été remplacée par le vaste bâtiment construit en 1930 et encore agrandi à la fin du siècle, témoignant d'une activité florissante. D'un modèle largement répandu depuis la fin du siècle dernier dans des communes de coteaux voisines, elle n'en reste pas moins exceptionnelle pour la commune de Labastide-de-Penne. Seulement cinq granges-étables de ce type ont pu être identifiée, la majorité des fermes ayant conservé des bâtiments plus anciens. La maison et le patus de Cantarel (D 420) et la grange de Calvet (D 419) n'existent plus aujourd'hui, mais elles ont certainement servi de fondation pour un nouveau logis qui date de 1935 mais qui conserve des éléments plus anciens, notamment un linteau avec la date 1886. Le four date peut-être du 19e siècle même si la toiture a été refaite et que le toit à porcs y est désormais accolé. Il servait encore à la fabrication du pain durant la guerre 1939-1945, puis il a été utilisé uniquement pour sécher les prunes.

Description

Matériaux du gros-œuvre

Calcaire ; moellon

Matériaux de la couverture

Tuile creuse ; tuile plate mécanique

Description de l'élévation intérieure

Étage de soubassement ; rez-de-chaussée surélevé ; comble à surcroît

Typologie de couverture

Toit à longs pans ; croupe

Emplacement, forme et structure de l’escalier

Escalier de distribution extérieur : escalier droit, en maçonnerie

Commentaire descriptif de l'édifice

La ferme compte aujourd'hui deux logis, une grange-étable, un pigeonnier, un fournil, un toit à porcs, un poulailler. L'ancien logis de Calvet (D 423) a fait l'objet de transformation après 1834, le plan au sol est désormais rectangulaire. Les petites adjonctions au nord et au sud ont disparus et un agrandissement vers le nord dans le prolongement du noyau initial est perceptible dans les maçonneries. Inscrit sur un dénivelé, le soubassement est occupé par le chai, auparavant la partie la plus au nord servait d'étable pour les boeufs. Un foudre en bois, des tonneaux et des cuves en béton du début du 20e siècle sont encore en place témoignant de ce qui fut une activité majeure dans cette ferme (jusquà 250 hectolitres produits). Au rez-de-chaussée surélevé, l'entrée se fait de plain-pied. La porte dessert une pièce de vie unique qui compte un évier dans sa niche en pierre, des placards. L'ancienne cheminée a sans doute été détruite lorsque des trappes ont été percées dans le mur afin de déverser la récolte de raisin directement dans des cuves placées à l'étage inférieur. La pièce aménagée vers le nord est une chambre. L'ancien mur-pignon, très large, a été percé pour faire communiquer les deux espaces. Le second logis conserve deux datent portées : 1886 sur le linteau d'une fenêtre de l'étage de soubassement et 1935 à la clef de l'arc de la porte du rez-de-chaussée surélevé. Les fondations comme des poteaux de bois reposant sur des dais de calcaire au niveau de soubassement sont vraisemblablement repris des bâtiments antérieurs (maison et grange). L'escalier intérieur, des placards font plutôt penser à des aménagements du 19e siècle, cependant un réel choix esthétique a été fait en 1935 pour créer un ensemble homogène extérieurement. C'est une forme de maison individuelle à la fois tardive et à la fois novatrice à l'échelle de la commune (un seul autre exemple à Monmoutou). Mise en scène de la façade principale, située au nord mais qui est celle que l'on voit en arrivant depuis le chemin. La façade est ordonnancée avec quelques marches pour accéder au perron. L'encadrement de la porte d'entrée est en brique, matériau quasiment inutilisé jusqu'à cette période. Les murs portent un enduit ciment avec des décors de losanges, de tables, de faux chaînages d'angle. Le toit est formé de quatre pans et couvert de tuiles plates mécaniques se démarquant complètement de l'architecture locale. Néanmoins, il est nécessaire de s'adapter au terrain et à l'existant : la porte d'entrée donne sur un couloir central qui dessert quatre chambres, chacune possédant une cheminée ; la salle à manger, la cuisine sont reléguées au niveau inférieur. La grange-étable de Limougne peut être comparée à celles de Laburgade (IA82119991) ou de Moulin-Bas, à Lapenche (IA82118798) : disposition et structure de charpente sont identiques. Un large auvent reposant sur des piliers et une portion de mur (qui jouxte avec le pigeonnier) précède l'accès au deux vaisseaux. Au sud, l'étable séparée du fenil par un plancher et au nord la grange qui occupe tout le volume. Un mur, bahut sur lequel reposent des poteaux de bois supportant la charpente, matérialise les deux vaisseaux. Des ouvertures avec des panneaux à glissières permettent de nourrir le bétail depuis la grange. Deux loges étaient destinées aux chevaux, deux aux boeufs de travail et une pour une vache laitière. Une porte ouverte sur le mur gouttereau nord conserve un linteau chanfreiné orné d'une accolade avec une feuille de chêne, probablement réemployé d'un bâtiment antérieur. Le premier étage du pigeonnier servait au stockage du grain (avoine, blé, orge), au-dessus les pigeons pouvaient nicher dans des paniers en osier, encore en place.

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété privée

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2014

Date de rédaction de la notice

2014

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Aleyrangues Alexia ; Ruefly Sandrine

Cadre de l'étude

Typologie du dossier

Dossier individuel

Adresse du dossier Inventaire

Conseil régional Occitanie - Direction de la Culture et du Patrimoine - Service Connaissance et Inventaire des Patrimoines 22, bd Maréchal Juin 31406 Toulouse cedex 9 - Espace Capdeville, 417 Rue Samuel Morse, 34000 Montpellier - 05.61.39.62.47

Vue générale depuis le sud-est.
Vue générale depuis le sud-est.
(c) Pays Midi-Quercy ; (c) Conseil départemental de Tarn-et-Garonne ; (c) Inventaire général Région Occitanie
Voir la notice image