Maison
Maison
Occitanie ; 82 ; Caussade ; Basse (rue) 36
Quercy Caussadais ouest
Caussade
Basse (rue) 36
1830 E 533 ; 2008 AT 380
En ville
13e siècle ; 18e siècle
Le premier état de la maison date du milieu du 13e siècle, comme le signalent encore l'arc brisé conservé en rez-de-chaussée et les porte-bannes qui apparaissent au dernier niveau de la façade. Une niche couverte avec des briques posées en bâtière, des vestiges de décor peints dans le comble ou encore le système d'évacuation des eaux pluviales grâce à des exutoires ménagés dans la surélévation du mur, confortent cette datation. La maison a été très reprise extérieurement au 18e siècle, ce qui a presque complètement occulté la campagne de construction médiévale. La maison médiévale occupe aujourd'hui la partie sud de la parcelle AT 380. C'est peut-être au 18e siècle que deux logements ont été réunis ou que l'on a augmenté la surface habitable en construisant la partie nord, laquelle présente d'importants décors et aménagements datant de cette époque. La porte d'entrée est située rue Basse et précède un escalier qui dessert les niveaux d'habitation de part et d'autre. Les aménagements intérieurs de la partie sud de la maison datent dans leur ensemble du 19e siècle.
Brique
Tuile creuse
Sous-sol ; 2 étages carrés ; étage de comble
Toit à deux pans
Outre les porte-bannes métalliques au dernier niveau de la maison, quelques briques d'un arc brisé de la façade médiévale s'aperçoivent en rez-de-chaussée à un endroit où l'enduit est tombé. Un jour quadrangulaire chanfreiné, également peut-être médiéval, éclaire une cave. Enfin, l'appui chanfreiné de la fenêtre de droite du second étage, différent des autres appuis, est peut-être un vestige d'un cordon médiéval. La répartition des ouvertures sur la façade du 18e siècle a été contrainte par les élévations antérieures, la façade n'est donc pas ordonnée par travées. Seules les ouvertures de la travée de la porte sont alignées. La porte du 18e siècle, quadrangulaire, est surmontée d'un entablement mouluré saillant. Les hautes fenêtres quadrangulaires reposent sur des appuis moulurés à modillons. La maçonnerie est complètement enduite à l'exception des encadrements des baies. La partie nord de la maison, qui fait l'angle entre la rue Basse et la Placette présente un traitement des élévations plus élaborées. L'encadrement de porte au rez-de-chaussée nord, est couronné d'un entablement très débordant à denticules. Des pilastres soulignent les angles de murs tandis que des cordons d'appuis en brique structurent chaque élévation nord et ouest. Une large corniche moulurée protège le haut des murs. Même si le traitement des encadrements de fenêtre est similaire, celles de la partie nord sont plus hautes. Sur les six fenêtres de l'élévation ouest, cinq ont été obturées, peut-être pour supprimer le vis-vis avec les parcelles anciennement bâties. L'emmarchement précédant la porte d'entrée, les pierres gafonnières et les appuis des fenêtres sont en calcaire. A l'intérieur, l'emprise de la maison médiévale s'appuie sur une cave accessible derrière l'entrée et qui ne s'étend pas sur la partie nord de la parcelle. Elle est voûtée en berceau de brique et conserve un puits. Une trappe circulaire percée dans la voûte permettait peut-être de verser des denrées. Le rez-de-chaussée et les deux étages conservent des dispositions intérieures du 19e siècle avec une seule pièce par niveau et des cheminées les unes au-dessus de autres contre le mur est qui jouxte avec l'androne. Seule la niche couverte en bâtière et les traces d'enduit sous l'escalier témoignent, au rez-de-chaussée, de l'existence d'une maison médiévale. La niche couverte en bâtière est en tout point similaire à celles observées à La Taverne, la Tour d'Arlet ou encore à l'Hôtel particulier Boudet. Dans le comble, le décor peint (losanges entrecroisés rouge et ocre) présent à l'angle des murs nord et ouest, de même que la niche à arc en plein cintre sur le mur ouest confirment l'existence de cet étage d'habitation à l'époque médiévale. Les négatifs de la charpente d'origine, à faible pente, et les exutoires en forme d'entonnoirs aménagés dans la surélévation du mur sont contemporains. Le système de couverte est par ailleurs identique à celui de la Tour d'Arlet ou encore de la maison de l'Arbot. La réelle répartition des niveaux de la maison médiévale n'a pu être, en revanche, restituée. La partie nord de la maison conserve, malgré un cloisonnement intérieur tardif, des décors du milieu du 18e siècle avec des gypseries notamment sur les cheminées du premier et du 2e étage ainsi que les murs du 2e étage.
Propriété privée
2008
(c) Pays Midi-Quercy ; (c) Conseil départemental de Tarn-et-Garonne ; (c) Inventaire général Région Occitanie
2008 ; 2015
Aleyrangues Alexia ; Scellès Maurice ; Joy Diane
Dossier individuel
Conseil régional Occitanie - Direction de la Culture et du Patrimoine - Service Connaissance et Inventaire des Patrimoines 22, bd Maréchal Juin 31406 Toulouse cedex 9 - Espace Capdeville, 417 Rue Samuel Morse, 34000 Montpellier - 05.61.39.62.47