POP

Plateforme ouverte du patrimoine

Moulin de Sapiacou

Désignation

Dénomination de l'édifice

Moulin ; minoterie

Appellation d'usage

Moulin de Sapiacou

Destination actuelle de l'édifice

Immeuble à logements

Titre courant

Moulin de Sapiacou

Localisation

Localisation

Occitanie ; Tarn-et-Garonne (82) ; Montauban ; quai Adolphe Poult

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Montauban périphérie

Lieu-dit

Villebourbon (faubourg de)

Adresse de l'édifice

Adolphe Poult (quai)

Références cadastrales

1827 Y 1050, 1051 ; 2015 BX 241

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En ville

Partie constituante non étudiée

Minoterie ; moulin à farine

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

3e quart 16e siècle ; 1er quart 17e siècle ; milieu 17e siècle ; 3e quart 18e siècle ; 4e quart 19e siècle ; 1ère moitié 20e siècle ; 2e quart 20e siècle

Commentaires concernant l'attribution de l'édifice

Attribution par source

Personnalités liées à l'histoire de l'édifice

Eugène Heim (propriétaire)

Description historique

D'après les recherches de Pierre Mercié, Sapiacou était considéré comme le plus important moulin de la région en 1900, livrant des farines réputées dans le sud de la France mais aussi jusque outre-atlantique.Le premier moulin de Sapiacou était un moulin flottant. Détruit par un incendie en 1566, il est converti en moulin fixe sur son emplacement actuel. Sur plusieurs siècles, le moulin va être détruit puis inlassablement reconstruits. Il est ainsi détruit une première fois lors du siège de la ville en 1561 puis lors des inondations de 1652, 1766, 1772. A partir de 1853, le moulin est exploité par M. Roumagnac qui procède à son agrandissement et à sa modernisation afin d'y recevoir la minoterie. Deux étages sont ajoutés pour y loger les "ustensiles" et les bluteries. Au 19e siècle, le système de broyage du grain se modernise. Les meules sont ainsi remplacées par des cylindres. Le nouveau procédé est adopté à la minoterie de Sapiacou en 1879. Le montage est réalisé par la maison Française Brault-Teisset-Gillet de Chartres sous licence Ganz de Budapest. Entre 1881 et 1907, le moulin subit encore des destructions lors de trois incendies (1881, 1898,1907). A la suite de l'incendie de 1898, Pol Dagrand (exploitant du moulin des Albarèdes) s'installe au moulin de Sapiacou et le fait reconstruire. Le moulin est ensuite repris par la société Heim et Cie. Entre le milieu de l'année 1929 et février 1930, les machines sont de nouveau modernisées (afin d'atteindre une capacité d'écrasement de 600 quintaux de blé par 24 heures). Les montages est confié à la maison Teisset-Rose-Brault. Suite aux terribles inondations de 1930, les machines sont remises en état. La société Heim vend l'entreprise vers 1840-1945 à la famille Caussade Gualino qui modernise encore les machines. En 1953, l'architecte Péqueux fait la surrélévation du moulin. Vers la fin des années 1970, le moulin est remanié par le constructeur Sangati de Padoue. Le moulin ferme définitivement vers 1980. Le moulin est ravagé par un incendie le 28 mai 2006. Il est en cours de nettoyage en 2015 en vue d'une réhabilitation en immeuble de logements.

Description

Matériaux du gros-œuvre

Brique ; enduit

Matériaux de la couverture

Tuile creuse

Description de l'élévation intérieure

Sous-sol ; 2 étages de soubassement ; rez-de-chaussée ; 2 étages carrés

Typologie de couverture

Toit à longs pans

Commentaire descriptif de l'édifice

Le moulin de Sapiacou est situé sur la rive gauche du Tarn sur le quai Adolphe Poult (ancienne rue de Sapiacou), il fait face au moulin de Sapiac (situé sur la rive droite). L'ensemble des bâtiments qui le composent aujourd'hui s'étendent sur une parcelle d'environ 85 mètres de long. Le bâtiment central est construit en avant-corps face au Tarn. Ses façades se composent de trois baies par niveau. Les baies du rez de chaussée et des étages de soubassement sont en arc segmentaire tandis que les baies des niveaux supérieures sont rectangulaires (conséquence de la surélévation de 1853).En amont se trouve le bâtiment des magasins à farine. Ce dernier est un corps de bâtiment alongé percé de sept arcatures en plein cintre tournées vers la rivière. Le dernier niveau du bâtiment comprenait une plate-forme (2e fenêtre à linteau métal) par lequel les sacs de farine étaient descendus jusqu'au chenal. Le corps de bâtiment situé en aval est pratiquement aveugle (seules trois baies ouvrent au dernier étage) mais percé de nombreux tirants de renfort (en fonte) en raison du poids des planchers.

État de conservation (normalisé)

Mauvais état

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété privée

Conditions d'ouverture au public

Fermé au public

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2015

Date de rédaction de la notice

2015

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Gerber Sarah

Cadre de l'étude

Typologie du dossier

Dossier individuel

Adresse du dossier Inventaire

Conseil régional Occitanie - Direction de la Culture et du Patrimoine - Service Connaissance et Inventaire des Patrimoines 22, bd Maréchal Juin 31406 Toulouse cedex 9 - Espace Capdeville, 417 Rue Samuel Morse, 34000 Montpellier - 05.61.39.62.47

1/2
Extrait du cadastre vers 1827. Les moulins de Sapiacou à droite face au moulin de Sapiac à gauche. Au milieu du Tarn, la chaussée.
Extrait du cadastre vers 1827. Les moulins de Sapiacou à droite face au moulin de Sapiac à gauche. Au milieu du Tarn, la chaussée.
(c) Ville de Montauban ; (c) Inventaire général Région Occitanie
Voir la notice image
Le moulin de Sapiacou vu du clocher de Saint-Etienne de Sapiac.
Le moulin de Sapiacou vu du clocher de Saint-Etienne de Sapiac.
(c) Ville de Montauban ; (c) Inventaire général Région Occitanie
Voir la notice image