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Plateforme ouverte du patrimoine

Grand magasin : Nouvelles Galeries ou Maison Barthélemy Lasvènes puis vêtements Peloffy

Désignation

Dénomination de l'édifice

Grand magasin

Appellation d'usage

Nouvelles Galeries ; Maison Lasvènes ; aux vêtements Peloffy ; Espace Peloffy

Titre courant

Grand magasin : Nouvelles Galeries ou Maison Barthélemy Lasvènes puis vêtements Peloffy

Localisation

Localisation

Occitanie ; 82 ; Montauban ; 45, 47 rue de la République

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Montauban centre

Adresse de l'édifice

République (rue de la) 45, 47

Références cadastrales

1827 V 901 ; 2014 BO 1

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En ville

Partie constituante non étudiée

Boutique ; portail

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

Limite 15e siècle 16e siècle ; 1ère moitié 20e siècle ; 2e quart 20e siècle

Siècle de campagne secondaire de consctruction

Moyen Age ; 17e siècle

Commentaires concernant l'attribution de l'édifice

Attribution par travaux historiques

Description historique

L'enseigne Lasvènes a été créée par le commerçant Barthélemy Lasvènes. Il ouvre sa première boutique de vêtements sur mesure dans la rue de l'hôtel-de-ville en 1883. Devant le succès que rencontre son entreprise familiale, il fait ouvrir plusieurs succursales dans la région (Caussade, Castelsarrasin et Cahors) et lance la construction d'un grand magasin à l'emplacement des anciennes prisons et palais de justice de la ville (détruits en 1898 suite à la construction de la prison Saint-Michel à Beausoleil). Son nouveau magasin porte le nom de "Nouvelles Galeries". L'entrée principale du grand magasin se faisait à l'origine à l'angle des deux rues. Au milieu du 20e siècle le commerce de vêtements est repris par la famille Peloffy. Une extension est réalisée sur la terrasse de toit vers 1954 afin de créer des appartements. D'après un dossier conservé aux archives municipales de Montauban, les travaux de surélévation auraient été réalisés par un architecte nommé R. Fabre. A la demande de l'architecte de la ville Marius Bonhomme la balustrade et la corniche sommitales sont préservées pour respecter l'harmonie du groupe des trois bâtiments (magasin Peloffy, bibliothèque et société générale) du square Picquart. A l'occasion de cette transformation, les façades sont modifiées. Des briques de parement sont posées sur les piliers en rez-de-chaussée. L'intérieur du commerce est de nouveau modernisé dans les années 1970 ou 1980. C'est à cette occasion que sont vraisemblablement transformés les soubassements et les vitrines. Le bâtiment repose sur les caves de l'ancienne prison. Les murs qui les composent sont constitués de vestiges médiévaux qui n'ont pu être datés avec précision. A l'arrière du bâtiment subsiste une tour d'escalier à pans coupés. Celle-ci fait face à l'ouest. Elle est probablement le vestige d'une demeure antérieure aux prisons et établie sur le même modèle que l'hôtel de Bar situé au 43 rue de la République. La tour d'escalier correspond aux critères architecturaux de la fin du 15e siècle ou du début du 16e siècle.

Description

Matériaux du gros-œuvre

Brique ; béton

Matériaux de la couverture

Tuile

Description de l'élévation intérieure

Sous-sol ; entresol ; 2 étages carrés

Typologie de couverture

Toit à longs pans ; terrasse

Emplacement, forme et structure de l’escalier

Escalier dans-oeuvre : escalier tournant, en charpente

Commentaire descriptif de l'édifice

L'ancien commerce Lasvènes-Peloffy s'élève à l'angle des rues de la République et Sémézies, le long du square Picquart. Le rez-de-chaussée se compose d'une série de cinq grandes arcades soutenues par des piliers. Côté rue de la République, les vitrines sont en recul par rapport à la façade, laissant ainsi un espace de déambulation couvert pour les passants. Au niveau de la retombée des arcs se trouve un entresol. Les vitrines sont ici placées en feuillure. Surlignés par une archivolte claire et surélevés par rapport à la rue, les vêtements exposés étaient ainsi mis en valeur et visibles depuis une distance éloignée. L'entrée d'origine du magasin se trouvait à l'angle des deux voies (rue République et passage Sémèzies). La façade est ici traitée en pan coupé. L'arcade du rez-de-chaussée se démarque des quatre autres par sa forme cintrée (les quatre autres étant en anse-de-panier) et sa dimension plus étroite. Elle est également couronnée par une tête de faune en guise de clé d'arc et des cabochons en forme de fleurs dans les écoinçons. La porte d'entrée de l'immeuble est intégrée dans la travée latérale droite ouvrant sur le passage Sémezies. Celle-ci est mise en valeur par des consoles placées dans les angles de la baie ainsi que des vantaux en bois finement sculptés. Une baie géminée permet d'éclairer le couloir et parachève le décor de l'entrée. Au-dessus, une baie éclaire l'entresol. Cette dernière se distingue par des piédroits moulurés. Au niveau du premier étage, les piliers se transforment en pilastres. Un cordon de pierre divise horizontalement la façade. Au-dessus de chaque arcade du rez-de-chaussée se trouvent deux baies rectangulaires. Elles sont agrémentées d'un lambrequin en bois d'un petit balcon à seuil de pierre. Un large bandeau de brique souligne la corniche sommitale surmontée d'une balustrade. Face à la rue de la République, le deuxième étage est éclairé par quatre baies rectangulaires agrémentées de garde-corps en fer forgé. Sur l'ancienne terrasse faisant face au square, l'extension réalisée au milieu du 20e siècle est constituée d'une façade entièrement vitrée.

Technique du décor des immeubles par nature

Céramique

Indexation iconographique normalisée

Mascaron ; fleur ; cabochons ; faune ; monogramme ; balustre ; pilastre

Description de l'iconographie

Six cabochons vernissés (aux teintes vert, jaune, bleu) en forme de fleur ornent les écoinçons de l'arcade d'entrée du commerce. Une tête de faune grimaçant en pierre orne la clé d'arc de la même arcade. Dans les travées latérales, les baies éclairant l'entresol sont mise en valeur par une platebande en briques polychromes. La façade présente quelques références à l'architecture médiévale comme l'utilisation de la baie géminée au-dessus de l'entrée de l'immeuble (façade donnant sur le passage Sémezies) ou encore les balconnets à rinceaux de fer forgé. Les baies du premier étage ont conservé des lambrequins de bois ajourés, finement sculptés, contribuant à mettre en valeur la façade.

Protection et label

Typologie de la zone de protection

Secteur sauvegardé ; abords d'un monument historique

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété privée

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2012

Date de rédaction de la notice

2012

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Gerber Sarah

Cadre de l'étude

Typologie du dossier

Dossier individuel

Adresse du dossier Inventaire

Conseil régional Occitanie - Direction de la Culture et du Patrimoine - Service Connaissance et Inventaire des Patrimoines 22, bd Maréchal Juin 31406 Toulouse cedex 9 - Espace Capdeville, 417 Rue Samuel Morse, 34000 Montpellier - 05.61.39.62.47

Extrait du cadastre vers 1827. Les anciennes prisons sont en bleu.
Extrait du cadastre vers 1827. Les anciennes prisons sont en bleu.
(c) Ville de Montauban ; (c) Inventaire général Région Occitanie
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