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Plateforme ouverte du patrimoine

Pont vieux

Désignation

Dénomination de l'édifice

Pont

Appellation d'usage

Pont dit Pont Vieux

Titre courant

Pont vieux

Localisation

Localisation

Occitanie ; Tarn-et-Garonne (82) ; Montauban ; Place Bourdelle

Canton

Montauban 6

Adresse de l'édifice

Place Bourdelle

Références cadastrales

Non cadastré

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En ville

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

3e quart 14e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1311 ; 1335

Commentaires concernant la datation

Daté par source

Commentaires concernant l'attribution de l'édifice

Attribution par source

Personnalités liées à l'histoire de l'édifice

Alphonse Jourdain, comte de Toulouse (commanditaire)

Description historique

La construction du pont vieux de Montauban était programmée dès 1144 dans la charte de fondation de la cité. En effet, l'article 24 de cette dernière est consacré à ce sujet : "Les habitants dudit lieu construiront un pont sur la rivière du Tarn. Et, quand le pont sera bâti, le seigneur comte [Alphonse Jourdain] s'entendra avec six prudhommes, des meilleurs conseillers, habitants dudit lieu, sur les droits qu'ils devront y établir, afin que ledit pont puisse être entretenu et réparé". La construction du pont devait favoriser les communications entre Toulouse le Querçy, encourager les échanges et le commerce et développer la position stratégique de la cité. Si l'on en croit Devals Ainé, les consuls prirent des mesures pour réunir les matériaux et faire face aux dépenses de l'ouvrage. Ainsi, dès 1264, les actionnaires des moulins sont menacés d'une amende de 100 sols du Quercy s'il existe une différence de poids entre le grain reçu et la farine livrée. Le 25 juin 1291, la ville achête l'île des Castillons (actuellement de la Pissotte) à Pons de Cologne pour y asseoir plusieurs piles du pont. Cependant, la croisade contre les Albigeois et les incursions anglaises retardent la construction de l'ouvrage. C'est en 1311 que Philippe le Bel fait reprendre les travaux en les confiant à Etienne de Ferrières et Mathieu de Verdun en instituant un droit de péage à tous les étrangers passant par Montauban. Le roi imposa également la construction sur le pont de 3 tours dont il se réservait la propriété et la garde. Quelques atermoiements retardèrent encore le chantier obligeant la couronne à dépêcher sur place des commissaires royaux chargés de vérifier le bon usage des taxes locales. Les travaux furent terminés vers 1335. La tour carrée qui protégait le pont du côté de la Ville fut endommagée en 1562 lors des guerres de religion. D'abord réparée (1569), la tour dut être démolie (1574) pour être reconstruite. La nouvelle construction disparaît définitivement en 1663 à cause de l'édification du palais épiscopal (l'actuel musée Ingres). Une deuxième tour défendait l'extrémité opposée du pont. Protégée par une barbacane mentionnée dans les comptes municipaux de 1518 et 1569, elle servit de logement au bourreau de la ville entre 1630 et 1664 puis fut détruite en 1701 pour céder la place à un arc de triomphe. Elevé par l'intendant Gaspard Legendre en mémoire de la paix de Ryswick, ce monument disparut à son tour en 1869 lors de l'aménagement de la sortie du pont vers Villebourbon. Une troisième tour, élevée au niveau de l'arrière-bec de la quatrième pile adoptait une forme triangulaire. Elle renfermait au rez-de-chaussée une petite chapelle dédiée à sainte Catherine (patronne des nautoniers). Démantelée comme bon nombre d'édifices religieux pendant les guerres de religion, cette chapelle fut réparée par les soins de René Plainchesne, conseiller secrétaire du roi qui fonda, le 13 août 1657 un obit perpétuel doté de 1200 livres pour son fonctionnement. L'élargissement du pont en 1828 causa la démoliton de la chapelle Sainte-Catherine et l'abaissement de l'arrière bec sur lequel elle était construite. La tradition veut qu'en face de cette chapelle, sur l'avant-bec de la même pile, se trouve la bascule servant à manoeuvrer la cage de fer dans laquelle étaient immergés les blasphémateurs.

Description

Matériaux du gros-œuvre

Brique ; pierre

Commentaire descriptif de l'édifice

Long de 205 mètres entre culées ; le pont dispose d'un tablier plat, ce qui est exceptionnel pour un ouvrage d'art du Moyen Age. Il culmine à 17 mètres au dessus du niveau de l'eau et compte 7 arches brisées s'appuyant sur 6 piles robustes (8,55 m d'épaisseur) percées d'ouies en forme d'ogive. Chaque pile est munies d'avant et d'arrière-becs. Le pont est creux ce qui permet ainsi à l'eau en temps de crue d'investir l'intérieur de l'ouvrage, contribuant ainsi à sa solidité.Le revêtement de la chaussée du pont est aujourd'hui constitué de bitume. Les trottoirs sont réalisés en galets noirs et blancs.

Dimensions normalisées des édicules uniquement

L = 205

État de conservation (normalisé)

Bon état ; restauré

Protection et label

Date et niveau de protection de l'édifice

1911/12/15 : classé MH

Intérêt de l'édifice

À signaler

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété de la commune

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2000

Date de rédaction de la notice

2008

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Chabbert Roland

Cadre de l'étude

Typologie du dossier

Dossier individuel

Adresse du dossier Inventaire

Conseil régional Occitanie - Direction de la Culture et du Patrimoine - Service Connaissance et Inventaire des Patrimoines 22, bd Maréchal Juin 31406 Toulouse cedex 9 - Espace Capdeville, 417 Rue Samuel Morse, 34000 Montpellier - 05.61.39.62.47

Vue du pont depuis la rivière, en amont.
Vue du pont depuis la rivière, en amont.
(c) Ville de Montauban ; (c) Inventaire général Région Occitanie
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