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église paroissiale Saint-Blaise

Saint-Blaise-de-Sébaste

Inventaire

église paroissiale

Saint-Blaise

Occitanie ; 81 ; Lugan ; Lugan

Les Portes du Tarn

Lugan

1825 A 674 ; 2016 A 207

en village

cimetière

14e siècle ; 2e moitié 19e siècle

daté par travaux historiques ; daté par source

Aurignac Guillaume (architecte) ; Mercier Jean-Baptiste (entrepreneur) ; Louison Jean-Louis ( fondeur)

attribution par source

L’église serait établie depuis le 14e siècle mais est en grande partie reconstruite au cours du 19e siècle.£L’église est placée sous le patronage de saint Blaise, évêque de Sébaste (Asie Mineure) mort vers 316.£Une église est présente dès le début du 14e siècle car la paroisse de Lugan est citée dans la bulle de délimitation du diocèse de Lavaur de 1318 (H.G.L., p. 164). Selon l’historien local Edmond Cabié, l’église serait édifiée à l’emplacement de l’ancien fort détruit en 1376 lors de la prise de Lugan par des mercenaires à la solde du comte d'Armagnac (Cabié, coutumes, p. 4). Rien n’indique si l’église est également détruite cependant le porche et le clocher sont construits en 1402 grâce à 3000 briques provenant du leg par testament de Bernard Maurel, seigneur de Lugan (Cabié, coutumes, p. 8).£Au milieu du 19e siècle, l’église est jugée insuffisante pour la population et elle nécessite des travaux de réparations. L’état des lieux dressé en 1846 fournit des détails sur les préconisations pour agrandir et réparer l’édifice (A.D. Tarn : 2 O 150/1). L’exhaussement de la nef et la construction de bas-côtés sont souhaités afin d’augmenter la capacité d’accueil de l’église. Le même document indique que le choeur et la sacristie viennent d’être refaits.£L'exhaussement de la nef est réalisé entre 1870 et 1872 par le plâtrier Jean-Baptiste Mercier sous la direction de l’architecte Guillaume Aurignac (A.D. Tarn : 2 O 150/1). Les détails des travaux conservés dans les archives indiquent que les bas-côtés existaient déjà en 1870 puisqu'ils sont surélevés de 50 centimètres. La création des bas-côtés fait disparaître le porche auparavant placé contre le mur sud (A.D. Tarn : 2 O 150/1). Le vestibule en appentis adossé à l’élévation occidentale est édifié pour remplacer le porche. Les voûtes sont réalisées en briques creuses, celle du vaisseau central repose sur 12 pilastres de briques enduits de plâtres tandis que les voûtes des bas-côtés sont renforcées par une série de 10 contreforts (A.D. Tarn : 2 O 150/1).£En 1885, la fabrique de la paroisse lance des travaux de réparation des deux chapelles. Les voûtes en bois sont remplacées par des voûtes en briques et six contreforts sont ajoutés pour renforcer l’édifice (A.D. Tarn : 2 O 150/1).£Enfin, les charpentes et la voûte sont restaurées en 2011, les enduits sont également rénovés récemment.£Il reste malheureusement peu de traces médiévales dans cette église hormis une cloche du 16e siècle et des font-baptismaux de style roman. Classée au titre objet par les Monuments Historiques en 1908, la cloche en bronze porte la date de 1512 et est ornée de deux scènes de crucifixion, d’une Vierge à l’Enfant et d’une croix (Breillat, p. 69). La seconde cloche est fondue plus tardivement en 1863 par le fondeur toulousain Jean-Pierre Louison (A.D. Tarn : 2 O 150/1). Les font-baptismaux romans sont également classés au titre objet par les Monuments Historiques en 1914. Désignée bénitier par les Monuments Historiques et par la bibliographie du 19e siècle (Bastié, p. 382 ; Crozes, p. 115), cette cuve en marbre ornée de rinceaux est aujourd’hui utilisée comme cuve baptismale. De belle facture, cet objet provient probablement de l’ancienne église de Lugan.

brique creuse ; enduit

tuile creuse

plan allongé

3 vaisseaux

voûte d'arêtes ; cul-de-four

élévation à travées

toit à deux pans ; croupe polygonale ; appentis

Orientée, l’église se présente sur un plan allongé composé d’une nef à trois vaisseaux et d’un chevet polygonal. L'élévation occidentale de la nef est surmontée d'un clocher-mur à retrait et pignon triangulaire accompagné de deux clochetons. Un vestibule en appentis est adossé à l’élévation, il permet d’accéder à l’église.£L’exhaussement du vaisseau central de la nef au 19e siècle bouleverse le plan de l’édifice. En effet, le chevet est désormais plus bas que le vaisseau central, les collatéraux sont devenus des bas-côtés.£Le choeur est ajouré par un oculus et quatre baies en arc brisé, il donne accès à la sacristie adossée au mur sud.£La nef comporte six travées matérialisées par les contreforts, les baies et les voûtes d'arêtes. Les deux bas-côtés se terminent par une chapelle orientée. La chapelle nord est dédiée à sainte Germaine de Pibrac tandis que la chapelle sud est placée sous l’invocation de la Vierge. Elles sont toutes les deux ajourées par un oculus zénithal. La chapelle des fonts-baptismaux est placée dans le prolongement ouest du bas-côté nord. De forme semi-circulaire, elle est voûtée en cul de four et est clôturée par une grille en fer forgé.£Une tribune est placée dans le mur ouest de la nef, elle est ajourée d'un oculus.

clocher-mur

2016

propriété de la commune

affecté au clergé

dossier individuel

2016

(c) Communauté de communes Tarn-Agout ; (c) Inventaire général Région Occitanie

Conseil régional Occitanie - Direction de la Culture et du Patrimoine - Service Connaissance et Inventaire des Patrimoines£22, bd Maréchal Juin 31406 Toulouse cedex 9 - Espace Capdeville, 417 Rue Samuel Morse, 34000 Montpellier - 05.61.39.62.47