Atelier de conditionnement ; magasin industriel
Condition publique des laines ou Conditionnement des laines
Condition publique (ou Conditionnement) des laines
Occitanie ; Tarn (81) ; Aussillon ; Charles-Sabatié (boulevard) ; Bradford (rue de)
Parc Naturel Régional du Haut-Languedoc
Mazamet
Charles-Sabatié (boulevard) ; Bradford (rue de)
2015 AO 204, 206, 239, 238, 328, 329, 330, 331 AN 293, 294
En ville
Limite 19e siècle 20e siècle ; 1er quart 20e siècle ; 2e quart 20e siècle
1900 ; 1907 ; 1934 ; 1959 ; 1962
Daté par source ; daté par source ; daté par source ; daté par source ; daté par source
Attribution par source ; attribution par source
La Chambre de commerce de Mazamet envisage de créer une Condition publique des laines, à la suite de la loi du 09 avril 1898, qui l'autorisait. Le chantier est lancé dès le mois de novembre et la Condition est en fonction en janvier 1900. Parmi les membres de la Chambre de commerce, on compte alors Edouard Alba-Lasource, son président, Sabatié, Tournier et Gustave Sarrat. La commune de Mazamet s'est chargée d'acquérir le terrain situé à Aussillon, à proximité de la gare des marchandises, dans un secteur en cours d'urbanisation. C'est elle qui a financé la construction des bâtiments, sous le mandat du maire Albert Rouvière. L'objectif officiel était "de fixer par des opérations de laboratoire les poids normaux et marchands des textiles", en l'occurrence des balles de laine. Ainsi, il s'agissait de préserver la réputation des délaineurs commerçants de Mazamet et de donner confiance aux acheteurs qui pouvaient de cette façon compter sur une qualité constante de la laine. Cette normalisation avait déjà été demandée en 1892, par le Syndicat des négociants en laines et cuirs, organisme à l'origine de la Chambre de commerce. Le premier président de la Chambre de commerce, Alba-Lasource indique que le modèle a été celui de la Condition de Roubaix-Tourcoing élevé peu de temps auparavant (Revue commerciale..., 1892). Des laboratoires d'essai, de contrôle, d'analyse et de recherche ont aussi été associés. Le premier bâtiment est élevé le long de la voie ferrée. Mais très vite il s'est trouvé encombré et une extension a dû être envisagée. La commune a ainsi acquis un vaste terrain situé juste en face et, en 1907, une annexe était élevée. Cinq architectes de la ville ont proposé un projet, et c'est celui de Jules Imbert qui a été retenu (Gresse, 1991). L'entrepreneur en a été Etienne Pouzenc. En 1929, les bâtiments de la Condition étaient reliés à la voie ferrée par un embranchement particulier, envisagé dès 1902 par le président d'alors, Gustave Sarrat (Revue commerciale..., 1902). Cet aménagement entraîne une plus grande activité et l’entrepôt élevé en 1907 est à son tour agrandi en 1934-1935. Les plans sont signés de Louis Fabre, architecte à Mazamet et architecte de la ville. Décédé en décembre 1935, il est remplacé par son successeur Pierre Millet qui suit les travaux l'année suivante. En raison de sa proximité avec la voie ferrée, le premier magasin devient dans le même temps celui de départ des marchandises. Cette période correspond à celle la plus faste de l'activité de la Condition publique : en 1933, 34 millions de kg de marchandises entrent à la Condition, soit la quasi-totalité de la production mazamétaine. En 1936, la Chambre de commerce acquiert les magasins Moulis, situés juste en face (rue de la gare, actuellement rue de Bradford) pour en faire des Magasins généraux. Cet achat d’un bâtiment existant vient remplacer un projet d’extension dressé par L. Fabre et jamais réalisé (fonds L. Fabre, collection particulière). En 1959 un nouvel entrepôt est construit (AC Aussillon, permis de construire, 1959), aussi appelé entrepôt réel des douanes (Gresse, 1991, p. 80) et un autre à la fin des années 1960 ou au début des années 1970.
Gneiss ; schiste ; moellon sans chaîne en pierre de taille ; essentage d'ardoise
Tuile mécanique
Toit à longs pans ; shed
L'ensemble des bâtiments, qui couvre environ 1 ha, est implanté en face de la gare de Mazamet et s'étendent de part et d'autre de l'avenue Charles Sabatié. Le bâtiment le plus ancien est élevé côté nord de l’avenue. Il est précédé d'une cour dont l'entrée est marquée par un portail brique et pierre surmonté d'un fronton sur lequel est inscrite la vocation du bâtiment. Deux corps parallèles couverts d'une charpente métallique en composent l'essentiel qui était destiné à la réception et au conditionnement des laines. L'annexe de 1907 s'est faite de l'autre côté de la rue. Elle est couverte par 6 sheds et la charpente en bois est portée par des colonnes en fonte, ajoutées en 1935 (fonds L. Fabre, collection particulière). L'extension de l'annexe en direction du sud est couverte de trois sheds, avec une charpente métallique. La construction de cette annexe a entraîné une réorganisation et une modernisation de l'activité. Les balles de laine arrivaient par le sud où des quais de déchargement à hauteur de camion étaient protégés par une grande marquise. Jacob, directeur de la Condition en 1938 décrit le cheminement que prenaient ensuite la laine : "les différents lots subissent des opérations de prélèvement d'échantillons, puis sont enlevé par des palans suspendus à des rails accrochés aux charpentes, pesés au passage par des bascules aériennes et transportés par monorail, avec entrainement mécanique, dans l'ancien magasin devenu magasin de départ des marchandises conditionnées".
À signaler
Bâtiment emblématique de l'activité du délainage dans le bassin Mazamétain.
Propriété privée
2017
(c) Inventaire général Région Occitanie ; (c) Conseil départemental du Tarn
2017
Servant Sonia
Dossier avec sous-dossier
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