Château
Château de Soult-Berg
Château de Soult-Berg
Occitanie ; Tarn (81) ; Saint-Amans-Soult
Parc Naturel Régional du Haut-Languedoc
Saint-Amans-Soult
1837 B 443 ; 2003 B 826 ; 836
En village
Théâtre ; orangerie ; jardin potager
2e quart 19e siècle
1827
Daté par travaux historiques
Soult Jean-de-Dieu, maréchal (commanditaire)
Le Maréchal Soult, maréchal d'Empire, duc de Dalmatie et Pair de France, et son épouse Louise Berg sont les maîtres d'ouvrage du château, construit entre 1827 et 1829, selon les historiens. Alors âgé de 58 ans, le maréchal prévoyait d'occuper sa demeure de Saint-Amans-Labastide, son village natal, pour sa retraite de la vie militaire et politique. C'est probablement à partir de 1819 qu'il commence à acquérir les terres qui vont constituer son domaine. Sur la commune de Saint-Amans-Labastide, il fait bâtir 3 fermes, aux Garrigues, aux Gassiès et, à proximité du château, la ferme dite de Payrin, pour assurer la mise en valeur des terres. Il est aussi propriétaire d'autres fermes situées sur les communes voisines de Saint-Amans-Valtoret et d'Albine. Il en possédait 10 au total et le domaine comptait 516 hectares au début des années 1850. En 1837, au moment ou est dressé le premier cadastre, le maréchal possède aussi un moulin à foulon et une briqueterie, tous deux situés au Mas-Berg et aujourd'hui disparus. Le château s'inscrit dans un parc paysagé, voulu par le maréchal qui aurait participé à sa conception. Le maréchal se retire finalement de la vie politique seulement en 1847 et le château devient alors sa résidence permanente. Il meurt en 1851. Deux noms d'architecte sont souvent avancés pour l'attribution des travaux. Il s'agit de Renié, architecte parisien qui a travaillé pour le ministère de la Guerre et dont on sait par ailleurs qu'il a travaillé à plusieurs reprises pour le maréchal, notamment dans son hôtel particulier à Paris. L'autre nom parfois mentionné est celui de Perchain pour lequel on ne sait rien. La descendance du maréchal, la famille Reille-Soult, a continué d'habiter le château et de faire vivre le domaine après la mort du maréchal. C'est lorsque René Reille-Soult est propriétaire des lieux, probablement en 1864, qu'est aménagé le petit théâtre au premier étage dans lequel on trouve le monogramme R.-S. La famille Reille-Soult a fortement marqué la vie politique du sud du Tarn pendant tout le 19e siècle et une partie du 20e siècle. A chaque nouvelle élection d'un des membres de la famille, une fête était organisée dans le parc du château pour remercier la population locale.
Maçonnerie ; moellon ; essentage d'ardoise ; enduit
Ardoise
Étage de soubassement ; rez-de-chaussée surélevé ; 1 étage carré ; comble à surcroît
Élévation à travées
Toit à longs pans ; croupe
Escalier dans-oeuvre : en maçonnerie, en charpente
Couvert de jardin
Le château est implanté à l'écart du village, isolé au milieu du parc, au pied de la Montagne Noire. La demeure est constituée d'un corps de bâtiment rectangulaire pourvu de deux avant-corps latéraux, formant saillie sur les deux côtés. Aucune hiérarchie n'est véritablement établie entre les deux grandes façades. Toutes deux sont percées par de hautes baies rectangulaires, aux encadrements de grès. Un bandeau d'appui ceinture d'édifice au niveau des fenêtres de l'étage et de l'attique. Une corniche de grès couronne l'édifice. La toiture est en ardoise et le pignon occidental est recouvert d'essentage d'ardoise dont les plaques de petite dimension sont taillées en écaille. Au sud, l'entrée est précédée par un perron sur lequel ouvrent des portes-fenêtres. Au nord, les portes-fenêtres ouvrent sur une terrasse qui permet de profiter de la vue sur le jardin. Le château s'élève donc sur 4 niveaux. Le niveau de soubassement éclairé par des petites fenêtres, abritait les pièces de services. On reconnaît encore aujourd'hui la cuisine avec ses grandes cheminées, la salle qui abrite le calorifère, toujours en place, et toute une série de salle de stockage de nourriture, de bois ou de mobilier. Ce niveau bas communique par un escalier montant de fond. Au dernier niveau se trouvaient les logements des domestiques. Le perron ouvre, au rez-de-chaussée surélevé, sur un grand vestibule pourvu de colonnes lisses. Il débouche sur un escalier dont la première volée seulement est en pierre ; au-delà, il se poursuit en bois. Le vestibule donne accès aux salles de réception, salle à manger, grand salon et petit salon, toutes situées au nord et ouvrant sur la terrasse. L'appartement du maréchal et celui de son épouse sont aménagés dans le corps oriental et communiquent entre eux. L'étage est traversé par un couloir longitudinal qui distribue une dizaine de chambres de part et d'autre. Certaines sont pourvues de cabinet de toilette. Le théâtre est logé à l'angle nord-ouest de ce niveau et du niveau de l'attique. D'une capacité de 80 places environ organisées sur deux niveaux, la salle et une tribune, il conserve son rideau de scène et un décor de scène peint sur des toiles amovibles. Une chapelle est aménagée dans l'angle sud-ouest.
1995/05/30 : classé MH partiellement ; 1995/05/30 : inscrit MH
Château (cad. B 826) : classement par arrêté du 06 11 1995 ; parc du château (cad. B 791 à 811, 815 à 826, 828 à 833, 836 à 840, 842, 843, 848, 849, 1150, 1152, 1154, 1156, 1158, 1160, 1162, 1164) : inscription par arrêté du 30 05 1995.
Arrêté
Maison d'homme célèbre
Chambre ; salle à manger ; salon ; théâtre
Façade et toitures : inscription par arrêté du 27 06 1983 ; objets mobiliers protégés
Propriété privée
2006
(c) CAUE du Tarn ; (c) Inventaire général Région Occitanie
2006
Servant Sonia
Dossier avec sous-dossier
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