Demeure
D'industriel
Château rouge
Demeure d'industriel, dite Château rouge à Flixecourt
Hauts-de-France ; Somme (80) ; Flixecourt ; Courbet (rue) 28
Grand Amiénois
Picquigny
Courbet (rue) 28
1984 AD 100, 310
En ville
Cour
3e quart 19e siècle ; 4e quart 19e siècle
1863 ; 1875
Daté par travaux historiques ; daté par travaux historiques
Attribution par source
Saint Jean-Baptiste (commanditaire)
Avant que Jean-Baptiste Saint ne fasse construire cette première demeure patronale face à l'entrée principale de l'usine de toile en jute, le site est occupé par deux petites maisons appartenant à Charles Marie Godin, ébéniste, et Didier Alexandre Carpentier, débitant de boissons. L’ensemble est vendu le 18 mars 1861 et les maisons présentes sur le terrain sont détruites en 1863, comme l'atteste le registre des matrices cadastrales qui signale la destruction de deux maisons à cette date.La nouvelle demeure est construite en 1864. Le partage effectué le 4 mai 1864 entre les frères Saint confirme cette date de construction et évoque "une maison de maître récemment construite […] vis-à-vis de l'usine dont elle n'est séparée que par la route [...] construite aux frais de la société", qui est complétée par "une autre petite maison servant de logement d’employés, une autre maison tombant en ruine". Les plans de cette demeure peuvent être attribués à Paul Delefortrie, dont un des projets pour la façade principale figure dans le fonds de l'agence Delefortrie (AD Somme). Cette intervention constituerait la première collaboration de la famille Saint avec l'architecte.L'immeuble est complété vers 1875 de plusieurs bâtiments de dépendances et de communs, avec étables et pigeonnier.Jusqu'en 1880, cette demeure est la résidence de Jean-Baptiste Saint et de sont épouse, qui y vivaient avec leurs enfants, les trois domestiques et l'institutrice. Après le décès de son mari, Stéphanie Saint (née Zambaux) quitte les lieux après avoir fait construire le château de la Navette. Dès lors, le château Rouge est repris par l'entreprise. En 1929, il est converti en maison des œuvres sociales et accueille dans ce cadre le centre de formation de l'entreprise, ainsi que la crèche installée à partir de 1937.
Brique ; brique et pierre
Ardoise
1 étage carré ; étage de comble
Toit à longs pans brisés croupe brisée ; toit brisé en pavillon ; flèche polygonale
La demeure est implantée en retrait de la route nationale reliant Amiens à Abbeville, face à l'entrée principale des bâtiments qui composent le premier tissage de jute Saint Frères. Le logis est précédé de deux pavillons qui flanquent l'entrée de la cour, autrefois fermée par un muret de brique surmonté d'une grille de fer forgé. Aujourd'hui seul subsiste une partie de ce muret.Le logis témoigne du style néo-Louis XIII en brique et pierre, marqué par les chaînes d'angle et les encadrements de baies en pierre. Le bâtiment à étage carré et étage de comble est composé d'un corps central à sept travées, flanqué de deux pavillons de deux travées en avant-corps. La toiture en ardoise est à longs pans brisés et croupe brisée avec retours brisés en pavillon. Le comble est éclairé par une série de lucarnes qui reprennent le rythme de l'élévation du corps central, tandis qu'au sommet des pavillons, le comble n'est éclairé que d'une seule lucarne située dans l'axe. Les lucarnes du centre et des ailes sont à fronton cintré, les autres sont à fronton triangulaire.L'ensemble est complété d'une basse-cour au nord, dont le bâtiment principal en brique présente un avant-corps central de deux travées surmonté d'un pigeonnier octogonal à flèche de même forme.
Propriété privée
2009
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
2009
Fournier Bertrand
Dossier individuel
Conseil régional Hauts-de-France - Service de l'Inventaire du patrimoine culturel 21 mail Albert-Ier 80000 Amiens