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Château de Fransu

Désignation

Dénomination de l'édifice

Château

Titre courant

Château de Fransu

Localisation

Localisation

Hauts-de-France ; Somme (80) ; Fransu ; Grande-Rue (rue, dite) 1

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Grand Amiénois

Canton

Domart-en-Ponthieu

Adresse de l'édifice

Grande-Rue (rue, dite) 1

Références cadastrales

1833 A2 701, 707-709 ; 1983 D 44, 46, 48, 313, 314

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En village

Partie constituante non étudiée

Communs ; ferme ; jardin d'agrément ; jardin potager ; pavillon de jardin ; cour ; mur de clôture ; portail

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

3e quart 17e siècle ; 2e quart 18e siècle

Siècle de campagne secondaire de consctruction

Moyen Age ; 3e quart 19e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1670

Commentaires concernant la datation

Porte la date

Commentaires concernant l'attribution de l'édifice

Attribution par source ; attribution par source ; attribution par source ; attribution par source

Personnalités liées à l'histoire de l'édifice

Quiéret Henry (?, commanditaire) ; Wignier de Franssu Adrien Jacques (commanditaire) ; Douville de Franssu Armand (commanditaire) ; Douville de Franssu Henri Armand (commanditaire)

Description historique

Un château médiéval se situait dans le parc de l'actuel château, à proximité de la rue Madame. Il est délaissé avant le 16e siècle par les seigneurs qui n'y résident guère, mais conserve sa ferme seigneuriale. Détruit à la Révolution puis démantelé dans les premières années du 19e siècle, il en subsiste seulement la muche (carrière souterraine) creusée à son emplacement au 16e ou au 17e siècle. Comme l'indique la date de 1670 inscrite sur un mur extérieur de l'actuel logis, un premier édifice aurait été érigé à cette époque, probablement à l'initiative de Marie-Claude de Monchy, épouse de Charles, marquis de Sailly.Par acte passé devant maître Lemoine, notaire à Paris, le 25 juillet 1737, Louis, marquis de Sailly, vend la seigneurie de Fransu à Adrien Jacques Wignier, chevalier, capitaine d'infanterie et contrôleur des guerres, qui ajoute à son patronyme le nom de sa nouvelle terre. L'acte de vente ne mentionnant pas de maison seigneuriale, c'est probablement le nouveau seigneur qui fait aménager peu après le corps de bâtiment de 1670 pour y établir une résidence, en y faisant notamment ajouter un pavillon au sud. La modestie de la construction indique une maison des champs assez caractéristique de l'époque, seulement accompagnée de deux ailes de communs bordant la cour.Au début du mois de juillet 1791, le château est saccagé et incendié en partie. En 1809, le domaine passe par héritage à Armand Douville (1793-1845), écuyer, officier de cavalerie et futur aide de camp du prince de Croÿ, qui relève à son tour le nom de Franssu. Entre 1833 et 1845, il fait ajouter un avant-corps central au corps de logis, qui est diminué à son extrémité nord pour le dégager de l'aile des communs en retour d'équerre sur la cour, et y faire construire un pavillon symétrique à celui du sud.En 1854, est mentionnée une construction nouvelle et en 1862 un agrandissement de construction (matrice des propriétés foncières), sur la parcelle A 707 (château et communs). De fait, sous le Second Empire, de nombreux aménagements du domaine sont réalisés pour Henri Armand Douville de Franssu (1823-1870), membre fondateur de la Société des agriculteurs de France. C'est probablement à cette époque qu'un avant-corps central est ajouté au corps de logis, qui est diminué à son extrémité nord pour le dégager de l'aile des communs en retour d'équerre sur la cour, et où est construit un pavillon symétrique à celui du sud. Le mur de clôture de la cour et la grille sont avancés sur la rue, et les deux ailes de communs remaniées et agrandies.De même, la ferme est reconstruite et agrandie sur la parcelle voisine (A 706), acquise à cette occasion à l'angle de la Grande-Rue et de la rue Madame. Une écurie caractéristique des bâtiments d'accompagnement de style régionaliste, proposés par les traités d'architecture contemporains. Une distillerie d'alcool de betterave (système Champonnois) et une huilerie d’œillets avec pilon sont installées dans la ferme, selon le projet du 1er juillet 1862 avec plan de l'ingénieur parisien A. Bonnaterre. La distillerie est mentionnée comme construction neuve en 1863, et détruite en 1869 (matrice des propriétés foncières).L'ancienne distillerie de betterave a été étudiée en 1990 dans le cadre du pré-inventaire du patrimoine industriel de la Somme. Le jardin du château a été repéré dans le cadre du pré-inventaire des jardins remarquables de Picardie en 1995 (n° 061D/IA80000434).

Description

Matériaux du gros-œuvre

Calcaire ; brique ; pierre de taille ; appareil en damier ; brique et pierre à assises alternées

Matériaux de la couverture

Ardoise

Typologie de plan

Plan régulier en H

Description de l'élévation intérieure

En rez-de-chaussée surélevé ; étage de comble ; comble à surcroît

Partie d'élévation extérieure

Élévation ordonnancée

Typologie de couverture

Toit à longs pans ; toit à longs pans brisés ; toit à deux pans ; croupe ; croupe brisée ; pignon couvert ; pignon découvert

Couverts ou découverts du jardin de l'édifice

Groupe d'arbres ; pelouse

Commentaire descriptif de l'édifice

Le corps de logis principal s'élève au fond d'une cour fermée par une grille en fer forgé. Il est formé d'un rez-de-chaussée surélevé surmonté d'un étage de comble. Un avant-corps de calcaire à trois travées marque le centre de la façade. Il est prolongé par un devant de lucarne flanqué d'ailerons à volutes et couronné d'un fronton triangulaire portant les initiales D et F (Douville de Franssu). L'ensemble est construit en brique et pierre, à assises alternées pour le corps de logis principal dont le soubassement est formé d'une assise en damier de brique et silex. Sur les pavillons latéraux, seuls les encadrements de baies et les chaînes d'angle sont en calcaire. Le pignon sud est en calcaire avec soubassement et linteau cintré des baies en brique, alors que le pignon nord est en brique, encadré par des chaînes horizontales et des chaînes d'angle en calcaire.La cour qui précède le château à l'est est flanquée des deux corps de bâtiments bas en brique et pierre abritant les communs. Le bâtiment sud borde également la cour de l'ancienne ferme du château, très remaniée. Celui du nord donne sur un potager clos de mur, complété dans l'angle nord-ouest par un pavillon en rez-de-chaussée dit maison du jardinier. À l'est de la ferme, une cour secondaire est bordée par un bâtiment abritant une écurie et une remise. De nombreux bâtiments d'exploitation en tôle bordent la rue Madame.Le jardin, qui prolonge le corps de logis à l'ouest, ne se présente plus que sous la forme d'une grande pelouse, mais il a conservé sa perspective à travers le bois.

Protection et label

Date et niveau de protection de l'édifice

inscrit MH partiellement

Précision sur la protection de l'édifice

Château (façades et toitures), grille d´honneur en fer forgé, parc en totalité comprenant l´ancien potager clos de murs et la maison du gardien (façades et toitures) (cadastre D 313, 314, 44, 48) : inscrit MH par arrêté du 18 août 2004.

Intérêt de l'édifice

À signaler

Observations concernant la protection de l'édifice

Malgré les modifications du 19e siècle, le château de Fransu appartient au type du château de plaisance en rez-de-chaussée du 18e siècle, assez proche notamment, avec ses deux courtes ailes en retour d'équerre, du château de Bézencourt à Hornoy.

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété privée

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2010

Date de rédaction de la notice

2010

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Fournis Frédéric

Typologie du dossier

Dossier individuel

Adresse du dossier Inventaire

Conseil régional Hauts-de-France - Service de l'Inventaire du patrimoine culturel 21 mail Albert-Ier 80000 Amiens