Monument aux morts
De la guerre de 1914-1918
Monument aux morts de la guerre de 1914-1918
Normandie ; Seine-Maritime (76) ; Bacqueville-en-Caux ; du Général de Gaulle (place)
Seine-Maritime
Luneray
Du Général de Gaulle (place)
En ville
1er quart 20e siècle
1922
Daté par source
Attribution par source ; signature ; attribution par source ; attribution par source ; attribution par source
En 1920, J. Morel, maire de Bacqueville, entre en contact avec plusieurs sculpteurs et architectes afin d'ériger un monument à la gloire des soldats de Bacqueville-en-Caux disparus en 1914-1918. Les sculpteurs Guilloux (Paris) et Dufour (Rouen) sont contactés, tout comme les architectes Chirol (Rouen) et Craste (Noyon). C'est finalement le tandem Léo Craste - Albert Guilloux qui est retenu. Le maire et le comité d'érection du monument souhaitent un projet ambitieux et original, mais le résultat de la première souscription (25 000 francs), close en novembre 1920, ne permet pas d'envisager un projet à la hauteur de leurs attentes. La seconde souscription et diverses contributions permettent d'établir un budget de 36 662 francs. Albert Guilloux propose un premier projet, mais après s'être rendu sur les lieux, il soumet rapidement une seconde proposition, selon lui plus adaptée au lieu et au budget définitif. Le statuaire fait parvenir aux intéressés les photographies d'une maquette constituant le second projet. Le maire et le comité se rendent à Paris afin de valider la maquette en plâtre qui doit être achevée en juin 1921. A cette époque, l'emplacement projeté pour le monument, situé place de la mairie, est adopté et les plans du projet définitif sont dessinés par l'architecte. Parallèlement, les autorités commandent la pierre nécessaire à l'établissement du piédestal auprès de l'entreprise Fèvre et Cie de Paris, qui propose une pierre de Mécrin (Meuse). Le piédestal est réalisé par l'entrepreneur Mallet, de Bacqueville, l'entreprise Fogliata et Battaglia de Dieppe se charge des dalles et de l'entourage du monument. Une commande est passée auprès des autorités militaires et de la préfecture afin d'obtenir deux obusiers de tranchée et quatre obus de 280 mm destinés à compléter l'ensemble. La partie statuaire, réalisée en pierre de Lorraine pour un budget de 25 000 francs, est achevée par Guilloux en février 1922. L'inauguration, fixée au 5 juin 1922, se déroule en présence d'Henri Chéron, ministre de l'agriculture.
Calcaire ; calcaire ; pierre de taille ; béton ; calcaire ; moellon
La partie statuaire est sculptée dans une pierre de Lorraine. Le socle est taillé dans une pierre provenant de la carrière de Mécrin (pierre d'Euville, Meuse).Une large palme ainsi que les armoiries de Bacqueville-en-Caux sont présentes sur la face antérieure du piédestal, par ailleurs signé "ALBERT GUILLOUX STATUAIRE".
Sculpture
Soldat ; symbole républicain ; casque ; symbole militaire ;
L’œuvre représente un soldat victorieux en marche. De retour de la ligne de front, il ramène en souvenir un casque à pointe qu'il observe avec contentement. Une couronne de lauriers est accrochée au fusil qu'il porte à l'épaule. Bien que proche d'inspiration, la statue se démarque sensiblement des réalisations de Bolbec, Auffay et Vernon, issues des ateliers rouennais et parisien des frères Guilloux. La symbolique du casque évoquant l'ennemi vaincu est ici traité moins violemment : il n'est pas au sol, foulé aux pieds, mais simplement emmené en souvenir, donc traité sensiblement de manière plus respectueuse.
Le piédestal et la statue mesurent chacun 2,50 mètres.
Bon état
À signaler
Propriété de la commune
2014
(c) Région Normandie - Inventaire général
2014 ; 2019
Chéron Philippe
Dossier individuel
Région Normandie – Service Inventaire du patrimoine