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POP | Plateforme ouverte du patrimoineTemple de Diane, puis musée Lepic, actuellement musée archéologique
Temple de Diane, puis musée Lepic, actuellement musée archéologique

Référence de la notice
IA73001294
Nom de la base
Patrimoine architectural (Mérimée)
Producteur
Inventaire
Date de création de la notice
22 septembre 2006
Date de dernière modification de la notice
21 septembre 2020
Rédacteur de la notice
Jazé-Charvolin Marie-Reine ; Lagrange Joël
Mentions légales
© Inventaire général du patrimoine culturel, Région Rhône-Alpes ; © Ville d'Aix-les-Bains
Désignation de l'édifice
Titre courant
Temple de Diane, puis musée Lepic, actuellement musée archéologique
Appellation d'usage
Temple de Diane ; Musée Lepic ; Musée archéologique
Producteur
Inventaire
Dénomination de l'édifice
temple antique
Destination actuelle de l'édifice
musée
Localisation au moment de la protection ou de l'étude
Localisation
Auvergne-Rhône-Alpes ; Savoie (73) ; Aix-les-Bains ; place Maurice Mollard ; square du Temple de Diane
Précision sur la localisation
Anciennement région de : Rhône-Alpes
Aire d'étude pour le domaine de l'Inventaire
Aix-les-Bains
Adresse de l'édifice
Maurice Mollard (place) ; Temple de Diane (square du)
Références cadastrales
1728 271 p. ; 1879 D 549 p. ; 2005 CD 33
Milieu d'implantation pour le domaine de l'Inventaire
en ville
Nom de l'édifice
Château fort, puis château, actuellement hôtel de ville
Historique de l'édifice
Siècle de campagne principale de construction
Commentaire concernant la datation
datation par travaux historiques
Auteur de l'édifice
Description historique
La fouille archéologique de 1988-1989 a mis en évidences des séquences stratigraphiques permettant de situer la construction de l´édifice dans la première moitié du IIe siècle de notre ère. Sur le côté nord, des structures en fondation pourraient être les vestiges d´un temenos, délimitant un espace sacré autour de l´édifice. Avant la construction du temple, existait une structure maçonnée de forme polygonale montée en petits moellons. En liaison avec un sol de cailloutis recouvrant les niveaux de La Tène III, trois segments de mur de 2, 60 m de longueur et le départ d´un quatrième permettent de restituer un développement de cet édifice sur un diamètre de 24 m. On a toutefois aucun indice pour déterminer s'il s'agissait d'une polygone complet ou non. Par la suite, le temple improprement dit de Diane, est construit sur cette aire en léger décalage vers l'ouest, en corrélation avec un agrandissement des thermes, sur une terrasse aménagée. A 22 m en avant et dans l'axe du temple, un seuil monumental est construit après un exhaussement de niveau des espaces de circulation à la hauteur du sommet du podium. Sa constitution, en blocs de pierre de taille calcaire moulurés visiblement en remplois, indique une probable destruction d'édifices proches. L´ouverture, de 2, 75 m de large, présente des feuillures destinées à un portail à deux vantaux. Un mur de clôture, partiellement détruit par la construction du fossé et de l'enceinte du château des marquis d´Aix, semble avoir entièrement entouré le temple. Cet agencement est à l'origine de la réutilisation du monument qui fut ainsi préservé jusqu´à nos jours. A la fin de l´antiquité, au Ve siècle, l´édifice semble être agrandi vers l´est par le prolongement de ses deux antes. La longueur du nouveau volume, estimée à plus de 46 m, pose la question de sa nature. Un tel aménagement intégrant l´espace du culte antique devait être destiné à un établissement important. Il est tentant de penser à une première église. Un édifice religieux implanté à cet endroit est mentionné dans un acte de donation de 867. Par ailleurs, les fouilles ont révélé une quinzaine de sépultures antérieures au Xe siècle, à proximité ou dans la construction. Le temple a ensuite été annexé par le château seigneurial, où il servit de cellier, mais sans doute aussi de carrière de pierre. Lors de la transformation du château en casino, en 1824, le temple devint le premier théâtre de la ville. C'est vraisemblablement à cette période que fut dédoublée la paroi nord pour lui faire porter les structures de gradins. Bien modeste et peu confortable, le théâtre fut abandonné dès la construction du Casino Grand-Cercle. En 1868, la ville racheta le château et le temple à la famille de Seyssel. En 1874 la municipalité affecta l´édifice à la création du musée Lepic. C´est à se moment que l´on reprit la toiture et que l´on ouvrit la verrière zénithale. On créa aussi une mezzanine en structures métalliques à mi-hauteur de la cella. Pour cela il fallut construire des contreforts afin de renforcer le mur extérieur, au nord. Le musée disparut en 1939 et le temple devint, après la guerre, le musée archéologique.
Description de l'édifice
Matériaux du gros-œuvre
calcaire ; grand appareil
Matériaux de la couverture
ardoise ; verre en couverture
Typologie de la couverture
appentis
Commentaire descriptif de l'édifice
Malgré différentes restructurations, le monument subsiste dans tout son volume. En fait seules la façade principale, orientée à l´est, et la couverture ont disparu. La façade ouest, le fronton ainsi que le mur latéral nord, consolidé par deux contreforts modernes, sont apparents à l´extérieur, dans l´angle nord-est de l´hôtel de ville. Le mur sud est visible aux trois premiers niveaux des services municipaux. Le temple présente une longueur de 17, 20 m pour une largeur de 13, 65 m. Une large fondation, composée de petits moellons, liés au mortier de chaux sur une profondeur de 1, 56 m, supporte un podium. Ce podium, mis au jour à l´occasion des fouilles, est formé de 5 assises, sur une hauteur de 3, 29 m, qui permet de définir une hauteur complète des côtés latéraux de l´édifice de 13, 12 m. L'ensemble, du sol antique au sommet des tympans, s'élève sur une hauteur totale de 15, 42 m. Les murs latéraux de 7, 93 m de hauteur, sont composés de 13 assises en grand appareil de calcaire blanc posé à joint secs. Les murs sont entièrement recouverts de parements en pierres de taille de calcaire blanc formant des assises régulières de 56 à 62 cm de haut. Les murs supportent un entablement complet de type toscan composé de trois parties, une architrave à trois fasces, une frise nue et une corniche à filets et doucines. À l´ouest, subsiste une face aveugle surmontée d´un fronton triangulaire surbaissé dans un rapport hauteur-largeur de 1 sur 6. Les rampants de la toiture ont disparu. L´intérieur était divisé en deux parties séparées par un mur transversal. Un espace profond de 4, 30 m, disposé en façade, entre les antes des murs nord et sud, correspond au pronaos, tandis que la cella, presque carrée, se développe sur une longueur de 10, 50 m pour une largeur de 10, 30 m. Un sondage pratiqué au pied de l'angle nord-est de la construction confirme l'absence du prolongement des antes en façade. Faisant face à l'ensemble thermal, le temple est ouvert à l'orient et rejoint en cela l'usage antique de laisser le soleil levant pénétrer jusqu'au fond du sanctuaire. On constate que les murs ne possèdent pas la remarquable uniformité de l´extérieur. Un parement à balèvres, avec des blocs en saillie, subsiste, ainsi que deux têtes de murs arrachées, d´une épaisseur de 0, 80 m, correspondant au mur de séparation entre le pronaos et la cella. Il ne reste aucune trace d´un portique, mais la découverte de certains éléments architecturaux lors des fouilles, permet un essai de restitution. Parmi les chapiteaux d´ordre toscan provincial retrouvés, deux de formes différentes couronnent des fûts de colonnes de diamètre identique de 0, 33 m. En fonction de cette mesure, on peut évaluer, selon les préceptes de Vitruve, la hauteur totale de ces colonnes à 2, 70 m. Un fragment d´entablement avec bandeau à trois fasces et corniche provient de la façade principale ou du mur de séparation entre cella et pronaos. Sa composition avec une architrave à trois fasces à ressauts, s´apparente à la modénature de l´ordre ionique. Afin de respecter les règles de perspectives, les trois fasces possèdent des hauteurs respectives croissantes vers le haut. L´emmarchement qui, à l´époque romaine, devait assurer l´accès au temple, n´a pas été retrouvé. Il pouvait comporter onze degrés s´avançant de 5, 60 m à l´avant du monument.
Indexation iconographique
fronton ; ordre toscan
État de conservation
remanié
Date de l'enquête ou du récolement
2005
Statut juridique, intérêt, protection et label
Date et niveau de protection de l'édifice
1875 : classé MH
Intérêt de l'édifice
à signaler
Statut juridique
Statut juridique du propriétaire
propriété de la commune
Références documentaires
Cadre de l'étude
Typologie du dossier
sous-dossier
Date de rédaction de la notice
2005
Mentions légales
© Inventaire général du patrimoine culturel, Région Rhône-Alpes ; © Ville d'Aix-les-Bains
Sources complémentaires
Adresse de conservation et consultation du dossier
Région Auvergne-Rhône-Alpes - Centre de documentation du patrimoine - 59 boulevard Léon Jouhaux - CS 90706 – 63050 Clermont-Ferrand CEDEX 2 - 04.73.31.84.88
Voir aussi
URL vers le dossier complet de l'Inventaire

Référence de la notice
IA73001294
Nom de la base
Patrimoine architectural (Mérimée)
Producteur
Inventaire
Date de création de la notice
22 septembre 2006
Date de dernière modification de la notice
21 septembre 2020
Rédacteur de la notice
Jazé-Charvolin Marie-Reine ; Lagrange Joël
Mentions légales
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